Selon les archives, vers 940, le prince Hugues et le comte Léotald font don de la chapelle Saint-Christophe à la paroisse de Manziat. Cette dernière dépend alors du chapitre Saint-Vincent de Mâcon. Vers 950 la chapelle échoit à l’évêque de Mâcon, Adon 1er. Pendant 400 ans, il y a eu certainement un autre lieu de culte, mais nous ne savons rien de précis.
Le clocher démoli pendant la Révolution
En 1371, débute la construction d’une église de style ogival de 33 mètres de long et 10 mètres de large. L’autel était situé à l’Est et l’entrée à l’Ouest, l’inverse de la disposition actuelle. Elle était couverte de pierres plates. Un écrit de 1656 témoigne du bon état de cette église qui accueille 400 à 500 communiants pour une population de 1 200 âmes.
Puis la Révolution va apporter des bouleversements. Albitte fait démolir le clocher, les livres, les tableaux, les statues et les effets de culte sont brûlés. En 1794, on vend aux enchères la pierre du clocher et les croix, les confessionnaux, les bois des fonts baptismaux. Le culte est rétabli en 1795, une cloche est rapportée, mais l’édifice est en piètre état. Décision est prise en 1825 de reconstruire le clocher.
Trop petite pour accueillir les fidèles en 1844
En 1844, la reconstruction de l’église en conservant une partie de l’ancienne est visée. D’abord, on inverse son orientation. Elle est de style grec à plein cintre. Elle a trois nefs séparées par de lourdes colonnes, mais la solidité de l’édifice laisse à désirer et il se révèle trop petit pour contenir tous les fidèles. En 1865, on fait table rase du passé et on lance la construction d’une nouvelle église. Celle dont on fêtera les 150 ans cette année.
Elle est l’œuvre de l’architecte Della Joigna de Saint-Laurent, de style néogothique et orientée vers l’Ouest. Les travaux ne durent qu’une année. Le 25 juillet, l’essentiel des travaux est terminé et le RP Rion, jésuite originaire de Manziat, procède à la bénédiction. Jeanne Filliot, personne très pieuse, la dote de nouveaux fonts baptismaux. Cependant, la toiture devait être en mauvais état car, entre 1876 et 1877, 3 591 francs doivent être consacrés à sa réparation.
Les relations entre l’architecte Della Joigna et le curé étaient très cordiales, mais il n’en était pas de même avec la municipalité qui reprochait les dépassements de crédits et l’utilisation de pierre de taille non conforme. L’horloge fut placée en 1881, financée en partie par une quête auprès des habitants. La restauration intérieure, décidée en 1955, a été effectuée en plusieurs étapes.
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