Je reste allongé tout simplement
Et une fois de plus je compte les mouches
Sans envie je me touche
Je me rends bientôt compte que je suis froid depuis longtemps
Un cri montera au ciel
Se frayant un chemin parmi les choeurs d'anges
Du toit des nuages tombera de la chair emplumée
Sur mon enfance avec des hurlements
Le soleil brille au creux de mes mains
Il peut brûler, il peut vous aveugler
Quand il se pose sur tes poings
Il s'étale sur ton visage et le brûle
Celui qui, de son vivant, est bon sur la Terre
Deviendra un ange après la mort
Le regard tourné vers le ciel, tu te demandes alors
Pourquoi on ne peut pas les voir
Dans son habit de lumière, elle vint vers moi
Je m'en souviens comme si c'était hier
J'étais si jeune, j'étais gêné
Pourtant je ne l'ai jamais regretté
Est anobli celui qui connaît la douleur
Du feu qui se consume en désir
Une gerbe d'étincelles
Sur ses cuisses
Quand on danse, je veux conduire
Même si vous tournez tout seuls
Laissez-vous un peu contrôler
Je vous montre la manière juste de faire
Je suis le coin de toutes les pièces
L'ombre de tous les arbres
Dans ma chaine ne manque aucun maillon
Mais quand l'envie me prend par derrière
Et sur les sentiers derrière la lisière de la forêt
Et la forêt se dresse si noire et vide
Pauvre de moi, malheur
Et les oiseaux ne chantent plus
Les cœurs peuvent-ils chanter
Un cœur peut-il se briser
Les cœurs peuvent-ils être purs
Un cœur peut-il être de pierre
Je veux entendre vos voix
Je veux troubler le silence
Je veux que vous me voyiez bien
Je veux que vous me compreniez
Ils vivent derrière les rayons du soleil
Séparés de nous, infiniment loin
Ils doivent s'agripper aux étoiles
Très fortement
Je ne te vois pas
Je te flaire seulement, je te sens
Comme une bête sauvage qui crie parce qu'elle a faim
Je te renifle à des lieues à la ronde