Vestige néolithique de la vallée du Loing, la Pierre aux fées est régulièrement abîmée par l'indélicatesse de promeneurs noctambules qui aiment s'y rassembler autour d'un feu.
Contrairement au mégalithe en granit, celui-ci est un conglomérat de cailloux et de galets arrondis réunis entre eux par un ciment naturel, appelé poudingue, de l'anglais « pudding-stone » qui craint particulièrement la chaleur. Au fil des feux de bivouac, le socle, sous les contraintes de la chaleur, se fissure, s'émiette et fragilise la pierre.
Dans les années 1970, des fouilles géologiques approfondies sur le site du lac de Cepoy avaient mis en évidence l'existence d'un village paléolithique d'importance, en exhumant et répertoriant plus de 15.000 pièces (dossier consultable en mairie).
D'origine celtique et extrait dans les environs de la forêt de Montargis, ce mégalithe a servi de repère pour les routes qui s'enfonçaient vers l'ouest jusqu'à la mer. Au fil des siècles, on a prêté de nombreuses facultés à la Pierre aux fées. Comme sa capacité à soigner les vaches malades à condition qu'elles en fassent sept fois le tour ou encore qu'elle aurait été transportée par des fées.
Toujours est-il que ce mégalithe, unique à Cepoy et daté de 3.500 ans avant notre ère, mérite bien quelques attentions au vu de son âge vénérable.