Je dédie toutes ces caches à Bernard G., descendant de l'une des plus vieilles familles du village de St Germain qui a toujours cherché à connaitre et partager l'histoire du village, village qui fut toujours modeste et sans prétention comme le fut son récit de 80 pages qu'il eut la gentillesse de me confier…
Saint Germain ? Et bien il y a la légende transmise au fil des générations. L'Evêque d'Auxerre, Germain, rendant visite au Prieuré de St-Nicolas-Des-Bois (à quelques kilomètres d'ici), s'est reposé, on ne sait combien de temps (plusieurs jours peut être), en un point où il y avait une chapelle. Quand l'Evêque fut canonisé, elle prit le nom de Saint-Germain.
La proximité du front fait que dès les premiers jours de la guerre de 1914-18 des troupes arrivent au village. Ces soldats sont logés dans les maisons, dans les granges où il y a du foin et de la paille.
Plus tard, la cavalerie et l'artillerie seront logées sous bois dans des baraques Adrian au sud-ouest du Châtelet à gauche du château d'eau actuel. Pour nourrir tous ces hommes, on installe un bâtiment pour faire la cuisine dans un verger. Ces cuisines fonctionneront pendant toute la durée des hostilités. Un hôpital-infirmerie est créé dans la maison du capitaine. Les civils peuvent également y recevoir des soins.
Tous ces régiments qui se succèdent amènent de l'animation au village, ce qui est profitable aux commerçants et bien que ce soit interdit, dans bien des maisons on vend du vin aux soldats et aussi de l'eau de vie. Si en 1916 le maire n'autorise qu'un seul local pour la distillation, en 1917, il y en a sept ; abondance de fruits ou bien abondance de consommateurs ?