La Grotte Mandrin est l’objet de recherches scientifiques engagées par le Centre National de la Recherche Scientifique depuis 1990. Cette vaste séquence archéologique témoigne des passages de chasseurs néandertaliens durant 80 millénaires. Ce site représente un gisement de référence permettant une meilleure compréhension des sociétés néandertaliennes en Eurasie, jusqu’à leur extinction subite il y a environ 42000 ans. La Grotte Mandrin enregistre les ultimes expressions de ces chasseurs néandertaliens et leur remplacement par les premiers hommes modernes. C’est à partir de la séquence de la Grotte Mandrin qu’ont pu être précisément définies les cultures et l’organisation des dernières sociétés néandertaliennes dans l’espace rhodanien. Par exemple l'unique couche archéologique, de faible épaisseur sédimentaire, a révélé sur une cinquantaine de mètres carrés plus de 1000 pointes de différents modules.
Cela soulève une interrogation extraordinaire si on la replace dans le cadre européen. Sur la totalité des sites du Paléolithique moyen d’Europe, on dénombre un total d’un peu plus de 800 pointes. On recense donc dans un seul niveau de la Grotte Mandrin plus de pointes que dans l’ensemble cumulé des sites du Paléolithique moyen sur l’ensemble du continent et sur des dizaines de milliers d’années. La grotte de Mandrin, dans la Drôme, abrite, comme d'autres sites en France et en Italie, des serres de rapaces sur lesquelles figurent des traces d'incisions attribuées à des Néandertaliens. De même on a pu observer un élément circulaire réalisé avec de grands blocs représentant de toute évidence les restes d’un fond de cabane soigneusement structuré. Un autre cercle de pierres a livré des parties supérieures d’animaux, des mandibules de cheval et de bison, des vertèbres cervicales et un crâne de cerf.
Pour le côté Mandrin le contrebandier: en 1753, Mandrin intègre un groupe de contrebandiers, se livrant en particulier au commerce illicite du tabac, mais aussi à celui du coton imprimé et d'horloges. Les contrebandiers sont actifs entre les cantons suisses, Genève, la France et les États de Savoie, alors souverains. Mandrin en devient vite le chef. Se définissant lui-même comme « capitaine général de contrebandiers de France », il a plusieurs centaines de personnes sous ses ordres – en majorité des Savoyards –, organisées comme un véritable régiment militairec. Après avoir été jugé le 24 mai 1755, Louis Mandrin est roué vif le 26 mai sur la place des Clercs de Valence, devant 6 000 curieux. Il aurait enduré son supplice sans une plainte et aurait même demandé qu'on poursuive sa révolte contre le fisc.