Série de 40 géocaches pour les 40 ans
du Parc naturel régional du Luberon
Le Parc naturel régional du Luberon fête ses 40 ans en 2017. De longue date, le Parc s'est engagé dans la formation et l'éducation des jeunes de son territoire, par des actions éducatives nombreuses envers les scolaires, mais également en s'impliquant auprès des Accueils Collectifs de Mineurs (centres de loisirs, clubs jeunes, etc.), au rôle éducatif tout aussi important.
Pour célébrer les 40 années du Parc, l'idée a germé de focaliser les activités éducatives des ACM autour du géocaching, et de placer 40 géocaches sur le territoire, comme autant de bougies sur le gâteau...
Dans le cadre du projet éducatif initié et coordonné par le service "Education au territoire" du Parc, avec le réseau des centres de loisirs et autres Accueils Collectifs de Mineurs du territoire (réseau Luberon Jeunesse), et avec le partenariat et le soutien de la DDCS de Vaucluse, les animateurs et responsables de structures se sont initiés au géocaching, et à leur tour ont entrainé les jeunes qui leur sont confiés dans l'aventure....
Les jeunes du Luberon, durant leurs activités de loisirs, ont placé des caches dans leur environnement plus ou moins proche ; aller à la découverte de son territoire, en appréhender la diversité et la richesse, sortir, s'orienter, faire des recherches, partager ses découvertes, imaginer, bricoler, coopérer, etc. faisaient partie des objectifs pédagogiques du projet !
Nous espérons que ces caches vous apporteront autant de plaisir de découverte que nous en avons tous eu dans la réalisation de ce projet.
Et un grand merci aux Géocacheurs de Provence pour leur aide experte (YvesProvence et Nicoulina).
Enfin, n'oubliez pas que vous êtes sur un territoire sensible : j’adopte la Luberon attitude
Et n'hésitez pas à visiter le site du Parc du Luberon
Pour découvrir le patrimoine Manosquin et un passé pas si lointain...
Plongez vous dans le passé minier du sud...
La mine de lignite
On connaît par les archives de la ville, la présence de mines de «charbon de pierre », dans le terroir de Manosque dès 1449. En 1836, sur le territoire de la commune, sont inventoriées six concessions minières, toutes sur les contreforts du Luberon.
Celle de Gaude faisait alors 146 hectares. Elle employa jusqu'à 270 ouvriers.
L'accès au fond de la mine se faisait à Gaude, à 4km au nord du centre-ville, quartier où est implantée maintenant une usine à compression de gaz.
La lignite (nom féminin pour les mineurs !) est issue de la décomposition de matières végétales déposées il y a 50 millions d’années. Il s’agit d’un charbon de qualité médiocre qui contient 60% de carbone contre 75% pour la houille et 90% pour l’anthracite. Utilisé dans les fours à chaux, les forges et industriellement, sa combustion dégageait des odeurs soufrées très polluantes.
Les nécessités énergétiques de l’époque en firent cependant un produit intéressant.
La lignite partait en direction de la centrale électrothermique de Sainte-Tulle exploitée alors par EELM (Energie Electrique du Littoral Méditerranéen), maintenant EDF ou vers l'usine chimique AFC (Alais Froges et Camargue) de Saint-Auban, qui deviendra Pechiney puis Arkema.
Une particularité géologique avec des couches de charbon quasiment verticales en facilitait l’extraction.
Cette dernière mine du bassin minier de Haute-Provence avait ainsi « le meilleur rendement de France par tête de mineur». Elle ferma pourtant ses portes en 1965 !
La mécanisation par les haveuses, impossible ici, fut une concurrence fatale.
Le musée de la Mémoire Ouvrière, à Saint-Maime, vous fera découvrir la mine de Manosque parmi les autres de ce bassin.
Le Comité du Patrimoine Manosquin s’est attaché à rappeler le passé minier de Manosque par différentes actions : l’installation d’un wagonnet près du carreau de la gare à l’entrée de la ville, une plaque célébrant la mémoire des mineurs sur « La Grande Maison », les dégagements de la descenderie et de la galerie à Gaude et un panneau sur l’historique du crassier du carreau de la gare près du pont AFC.
Gaude
Le site de Gaude a été occupé par les hommes depuis le néolithique mais sans rapport alors avec le charbon. Des fouilles réalisées en 1991 y ont mis en évidence une activité liée à l’extraction de l’argile, durant l’Antiquité et au Moyen Âge.
On y trouve l’entrée des mineurs appelée « descenderie » qui fut empruntée jusqu’en 1956. Pour arriver à moins 100 mètres, ils descendaient environ 360 marches ! Ensuite les changements de niveaux se faisaient par des plans inclinés successifs. La profondeur atteint moins 310 m en 1960.
Avant 1928, le minerai sorti, était trié sur place et les rebuts constituèrent un crassier, reconnaissable à la couleur rouge du matériau, due à la combustion spontanée…
Un premier puits plus rudimentaire fut remplacé par un autre avec chevalement muni d’un ascenseur. Ces derniers, démontés à la fermeture de la mine, ne fonctionnèrent que les dix dernières années pour faciliter les transports de personnel et de matériel.
Sur les lieux, on peut encore voir le premier crassier, la descenderie, une galerie qui, une fois désaffectée servit d’entrepôt de matériel, ainsi que les ruines de la poudrerie au pied de Pimayon.
La descenderie et la galerie recouvertes de terre à la fermeture, ont été localisées grâce à la mémoire de mineurs.
Ces deux témoins du passé minier de Manosque ont été dégagés et révélés aux passants à la Sainte-Barbe 2003, jour de la Fête des Mineurs.
Le wagonnet du rond-point Damase Arbaud
Dès 1880 à l’apparition du chemin de fer, le creusement d’un tunnel a été envisagé pour rejoindre la gare. Commencé en 1913 il fut achevé seulement en 1928. Long de 3,6 km et en pente douce (environ 11 mètres de dénivelé !), il reliait le carreau de Gaude au carreau de la gare (quartier du Moulin Neuf).
Là, les wagonnets ou draisines tirées par un locotracteur électrique, déversaient leur chargement sur des grilles où il était trié.
Le charbon était ensuite emmené vers la gare où le quai de transbordement en bordure de la voie ferrée existe encore, assez haut pour permettre le remplissage des wagons par simple basculement des wagonnets.
Toute cette présentation est le fruit du travail de l'association du patrimoine Manosquin.
http://patrimoinemanosquin.weebly.com/contact.html
Vous trouverez plus d'informations dans la brochure "les balcons de Manosque"