Le seigneur du lieu y avait édifié une maison forte, dépendant du vibaillage du Champsaur. C'est au début du XIVe siècle que la famille des Herbeys hérite du mandement d'Aubessagne, et entreprend d'en faire une demeure seigneuriale. En 1770, Louis-François des Herbeys, qui hérite du château et des terres d'Aubessagne, fait construire un canal de dérivation de la Séveraisse pour permettre l'irrigation du plateau d'Aubessagne. Ce canal, dont la prise est située à l'ubac de Saint-Maurice-en-Valgodemard et dont le tracé peut être suivi sur toute la traversée de la commune de Saint-Jacques-en-Valgodemard, aboutit à l'arrière du château. Achevé en 1773, il n'est mis en service qu'en 1811.
À la fin du XIXe siècle, le hameau de Chauffayer, sur la route royale de Grenoble à Grasse (future route nationale 85), est devenu le plus important de la commune. Le chef-lieu y est alors établi, et la commune prend son nom en 1887.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Chauffayer, dont la quasi-totalité de la population était en faveur de la Résistance, a fourni deux groupes de combat aux FFI, l'un de l’AS (commandée par Jean Jourdan, instituteur révoqué par Vichy), l’autre FTP commandé par J. Gras, lui aussi instituteur. Par ailleurs, le village a abrité trois familles juives qui ont donc survécu. Le dimanche 20 août 1944, les groupes de résistance ont accroché la colonne allemande qui venait de Grenoble pour assister la garnison de Gap. Il y eut un combat où périrent deux maquisards (Mathieu et Gras, homonyme du capitaine FTP) et trois autres habitants de Chauffayer. La ferme des Quatre-Chemins fut incendiée. Le maire, Pierre Roux, était resté courageusement à son poste dans un village entièrement déserté. Le soir du 21 août 1944, l'avant-garde américaine arriva à Chauffayer et continua sa route vers Grenoble, parallèlement à une autre colonne qui passait par Lus-la-Croix-Haute.
Monuments :
- L'église paroissiale Sainte-Anne, du XIXe siècle, au nord du village, intérieur richement décoré.
- Les chapelles des hameaux de l'Hôpital et des Pierres.
- Le « château des Herbeys », maison forte dont l'origine remonte au XIIIe siècle, richement rénovée à la Renaissance, aménagée au XXe siècle en hôtel de luxe. Une fontaine monumentale située derrière le château rappelle l'amenée d'eau réalisée à la fin du XVIIIe siècle par le seigneur des Herbeys. Un parc animalier est annexé au château.
Personnalités :
Madeleine Jourdan, institutrice à l'école du village. À sa retraite, elle entra à la maison de retraite Le Drac aux barraques de saint-Bonnet ou elle fut l'une des doyennes des Hautes-Alpes et la doyenne des enseignants du département puisqu'elle ne mourut qu'à 107 ans. Elle fut décorée des palmes académiques. Elle était veuve de Jean Jourdan qui commandait en 1944 le groupe de résistance FFI, ancien combattant de 1914-1918, il était chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chauffayer
Le parking est aux abords de la cache, entre monument au morts, mairie et une curieuse oeuvre d'art, faites une pause sur la route pour profitez de la vue sur les montagnes.