Rien que pour toi, ami géolecteur, voici un nouvel épisode de "la véritable histoire" qui va aérer ton esprit surmené. Cette fois ci tu devras compléter les espaces entre parenthèses par les noms ( sans fautes ) de nos chers z'hommes et femmes politiques Français qui font ou ont fait naguère la une des journaux. Ben oui ils nous font tellement rire...ou grincer des dents !!!
Alors vire le chat du fauteuil et installe-toi confortablement, un tube d'aspirine à portée de la main. Découvre ce récit extraordinaire et un brin mutin (genre le petit chaperon rouge, quoi) sur lequel tu vas pouvoir t'arracher les cheveux à volonté. Surtout pense phonétique, ça peut t'aider. Un petit calcul t'attendra tout en bas pour déchiffrer les coordonnées lorsque tu auras bouché tous les trous, mais rien de bien méchant...
Quoique...
LA VERITABLE HISTOIRE DE LA BELLE AU BOIS DORMANT
PREMIERE PARTIE
Dans un royaume ( 1 ) lointain vivaient un jeune roi et une jeune reine qui n’avaient pas inventé l’eau chaude. Mariés depuis peu ils s’aimaient d’un amour vachement pur et beau et tout le tralala, et heureusement que le grand chambellan était là pour assurer la bonne marche du royaume sinon je te dis pas le bordel. Du coup les deux tourtereaux n’avaient pas grand-chose à foutre à part se bécoter toute la journée. Les jours s’écoulaient donc paisiblement et tout le monde était heureux.
Hors le couple ( 2 ) se devait d’avoir un n’enfant, vu qu’ils n’en avaient point à part quelques chiens, deux paons et un coq nain. Malheureusement leurs efforts demeuraient vains. Maintes fois ils œuvrèrent dans leur lit ( 3 ), ruinant les draps, brisant les sommiers ; et on les surprenait souvent passant à l’acte dans les couloirs, dans les coursives, les jardins, les greniers, dans les communs…et même dans un ( 4 ), pendant la fournée, juste à côté du ( 5 ), au grand dam du boulanger… Mais toujours pas de brioche au four à l'horizon…
Autant dire que ça jasait ferme dans les chaumières, et que ça gonflait grave la reine. Elle décida de prendre le taureau par les cornes avant d’encorner son époux pour de bon :
- Mon cher, annonça-t-elle un matin; j’ai ouïe dire qu’un homme du voyage qui se nomme Carré possède grand savoir des choses de l’amour. Il pourrait nous aider, peut-être.
- J’en doute, ma mie, ronchonna le Roi qui sentait le vent venir. Tous ces vagabonds, ces troubadours, ces marchands ambulants ou ces ( 6 ) ne m’inspirent guère confiance, ( 7 ) ou de loin. Que savent-ils donc des revers de l’amour, eux qui sont aussi solitaires qu’un furoncle d’ermite?
- La source de leur savoir est dans leurs livres, mon aimé.
- ( 8 ) grand regret je ne partage pas votre avis, bouda le roi. Ce Carré est certainement un charlatan qui sait renifler le bon ( 9 ) quand il s’agit d’aider les âmes en détresse, surtout si celles-ci sont fortunées ! En vérité je reste persuadé qu’il ne nous aidera ( 10 ).
- Qui ne tente rien n’a rien, objecta, à juste titre, la Reine. Il nous faut un héritier et nous ne savons l’engendrer ! Le peuple se tourmente, se pose des questions, trépigne. Savoir que nous n’avons pas d’enfant l’inquiète grandement. Le ( 11 ) du pays est en jeu, mon doux ami. Pensez-y.
Le roi se leva, se gratta la couronne puis décida d’aller réfléchir sur le trône ce qui, quand on y pense, n’était pas si con que cela.
- Inutile de me mettre ( 12 ) en tête, dit-il à son retour. J’ai bien conscience du problème aussi décidé-je, d’un commun accord avec moi-même et pas plus tard que maintenant, d’accéder à votre requête.
- Grand merci, mon amour. Cependant il nous faudra voyager un peu pour rencontrer cet homme.
- Devra t’on ( 13 ) longuement, ma reine ?
- Certes non, ( 14 ). Carré se trouve actuellement sur l’île du Fromage et comme j’ai anticipé votre accord un ( 15 ) est à quai et nous attend. Son capitaine est le fameux Noé, qui brava vents et tempêtes, typhons et marées, krakens et crevettes de par le passé. Certes le personnage est quelque peu grivois mais sa réputation n’est plus à faire. Ce fut un grand ( 16 ) pendant la dernière guerre. Par contre Toni notre majordome est malade, nous ne pouvons l’emmener. Point d’aide nous aurons pour nos bagages…
- Nous irons donc ( 17 ) décida le roi. C’est l’affaire d’une journée. Partons donc sur le champ voir ce sauveur de royaume ! Vogue la galère, roule carrosse et ( 18 ) dada !
Sur le quai ils trouvèrent le Capitaine Noé et tout l’équipage à quatre pattes sur le pont du bateau. La reine, toujours à juste titre, s’inquiéta :
- Mais que font-ils donc ? Ils semblent être malades, comme pris de boisson… Comment nous mener à bon port en étant saouls comme des cochons ?
Tu noteras le jeu de mots, au passage.
- Ils ( 19 ) simplement le pont, ma mie, lui expliqua le Roi. Puis, s’adressant au capitaine : Sors ( 20 ), et viens saluer ta reine ! Ensuite montre-nous notre cabine, jette l’ancre et attrape la ( 21 ) sans tarder. En route pour l’île du Fromage !
Le Capitaine leva un sourcil aussi broussailleux qu’un pubis de yéti (femelle) puis se releva lentement. Né àSéville, cet ( 22 ) était grand et massif, impressionnant, mais quelque peu abîmé de par ses nombreuses traversées malgré une santé ( 23 ). En effet il se parait, quoique fièrement, d’une jambe de bois et un d’œil de verre (et non l’inverse), d’un crochet en guise de main gauche, d’une prothèse à la hanche, d’un cœur artificiel, de deux orteils en résine, d’implants ( 24 ) ainsi que d’un bras bionique, d’un anus artificiel, de quelques broches de ci de là et de trois dents en porcelaine de Verre. Sa renommée était mondiale ; il était devenu la légende vivante des 7 mers. C’était un ( 25).
Il salua bassement les arrivants royaux puis lança ses ordres à l’équipage, dans un patois qu’il est inutile de te décrire ici.
Petit a : parce que tu n’es pas marin…
Petit b : parce que.
Puis dépêcha son second, un certain Mono, de mener la reine à ses quartiers. C’était un grand gaillard au teint aussi buriné qu’un mur en démolition et aux mâchoires largement dégarnies. Bref il ressemblait à Popeye, et quand il ouvrait la bouche cela rappelait vaguement un clavier de vieux piano mécanique. C’était ( 26 )nement effrayant, surtout quand il riait à gorge déployée…
- N’ayez pas peur ma reine quand ( 27 ) ! plaisanta le capitaine. Ses dents sont parties un jour de folle tempête, en même temps que ma main d'ailleurs… En effet Mono n'a eu que le temps d'enfoncer ses dents dans mon poignet avant qu'une rafale l'emporte par-dessus bord... J’ai préféré perdre la main plutôt que mon meilleur homme ! Depuis je l’avoue il ne mâche pas ses mots, le bougre !
Un rire tonitruant secoua le navire et la reine, ne trouvant rien à redire à juste titre, s’éclipsa.
Peu après, c'est-à-dire quelques instants plus tard, le bateau quittait le port, naviguant plein Ouest en direction de l’île du Fromage. Le roi se tenait en poupe, cheveux aux vents, humant les effluves marins et les relents de baleine morte. Le Capitaine, qui avait branché le pilotage automatique à injection directe, s’était glissé à ses côtés. Il avait le pied ferme et le ventre en avant, mais à la limite on s’en fout complètement.
- Dites moi ( 28 ), quelle est donc votre cargaison ? dit le roi en observant une moule se faire becqueter par une mouette. (de la race des mouettes échandon, pour info)
- Je transporte des fromages pour l’île du Fromage, lui apprit Noé sans sourire. Des fromages de toutes les régions, même que. La Reine en fait d’ailleurs ample collation en ce moment même dans votre cabine car Il y a un ( 29 ) garni de fromage de ( 30 ) et de fromage de chèvre, qui n’est pas celle de ( 31 ). ( il rigola si fort qu’il en péta ) Si vous le désirez je peux vous apporter un sandwiche ( 32 ) de Meaux roulé sous les ( 33 ), avec un peu de salade de ( 34 )… Le tout accompagné d’un petit vin de ( 35 ) bien sûr, dont vous me direz des nouvelles ! Son arôme vous charmera le palais et la ( 36 )…
Le Roi, pourtant maladroit en conjugaison, déclina :
- Sans façon, l’ami. J’ai fort festoyé la ( 37 ) et je ne voudrais pas pourrir votre pont sitôt nettoyé ! Par contre je me demande pourquoi vous apportez des fromages à l’île du Fromage… N’est-ce pas là-bas qu’on les fabrique, ces satanées moisissures de merde ?
- Vous vous méprenez, messire. L’île du Fromage porte ce nom uniquement parce que ses habitants puent des pieds. Par temps de brouillard on ne la voit pas ; on la sent.
- Tabernacle ! fit le Roi en regardant la mouette se faire bouffer par un thon. Un de mes aïeuls, paix à son âme, avait le même problème. ( 38 ) dû l’enterrer là-bas plutôt que dans le jardin du palais… Depuis, même les fleurs puent…
Ces fiers hommes rirent un instant, cheveux au vent, de cette bonne blague (tu peux aussi c’est gratuit ), puis le Capitaine Noé disposa ( 39 ) à tribord pour pêcher le repas du midi pendant qu’au loin le thon se faisait happer par un dauphin. Ils naviguaient alors sur une ( 40 ) d’huile et derrière eux les montagnes escarpées du royaume rapetissaient peu à peu. Elles formaient un V élégant à l’embouchure. Oui, on peut le dire, c’était un ( 41 ).
Une heure s’écoula, puis deux. Pour la petite histoire le dauphin avait finit embroché par un espadon lui-même avalé plus tard par un requin. Le Roi, qui s’était éclipsé dans sa cabine pour honorer la Reine, revint près du Capitaine. Celui-ci remarqua l’œil pétillant du Roi et le poussa du coude :
- L’air du large fait hisser pavillon haut, je vois ! Nous les hommes, eaux calmes ou typhon, ( 42 ) haute nous avons !
- Certes, approuva le Roi sans s’offusquer car il appréciait le personnage. Ma dame est plutôt ( 43 ) ; elle a le ventre chaud, le sein ferme et le ( 44 ) rond ! ( 45 ) vaut largement l’amont ! Je l’aime comme un fou et plus souvent qu’à notre tour nous nous ( 46 ) !!!
- Comme je vous comprends, altesse ! Et pourtant point de rejeton à l’horizon ?
- Hélas non. Au lit, ( 47 ), nous avons tout tenté, en vain ! Cet homme, ce Carré, chez qui nous nous rendons, est notre dernier espoir.
Le requin disparut dans la gueule béante d’un épaulard.
- Je connais le loustic, dit Noé. On le dit un peu fou si bien qu'on le surnomme ( 48 )... Il est vrai que parfois il ( 49 ) câble mais dans l’ensemble il a bonne réputation. Naguère il me soulagea avec succès de quelques maux. Cependant ses services ne sont pas gratuits.
- Nous avons de l’argent, des bijoux et ( 50 ) en réserve. Je remplirai sa bourse si des miennes, vidées, un petit drôle apparait !
Les deux hommes rirent à nouveau et l’éclat sonore de leur hilarité parvint jusqu’aux oreilles d’une baleine qui dépouillait tranquillement l'épaulard cité plus haut, celui-ci ayant colporté une fausse rumeur d’adultère entre elle et un cachalot. Absorbée par ce bruit incongru elle ne vit pas la pieuvre géante qui l’emporta au fond des eaux… Eh oui, La grande ( 51 ) de la chaîne alimentaire était à l’œuvre…
Bref.
Ceci dit terre était en vue, et une chaloupe fut mise à l’eau sans tarder. Le roi et la reine à l’haleine fromagée s’y installèrent et les rameurs ramèrent vers la petite île, puisque c’était leur boulot. Mais la chaloupe prenait l’eau. Bientôt il fallut é( 52 ) pour ne pas finir à la nage... Enfin le Capitaine Noé ( 53 ) la frêle embarcation au ponton du minuscule port, aux côtés d’un bateau de pêche qui, dans ses filets, avait capturé une pieuvre géante. Sitôt sur la terre ferme il leur indiqua le chemin à suivre pour trouver le bonhomme Carré. Ce n’était pas loin mais des nuages menaçants s’amoncelaient au-dessus de leurs têtes…
- ( 54 ) l’orage dans l’air ! dit encore le Capitaine Noé. Je vous attends à l’auberge, histoire de me dessaler le gosier ! Un bon ( 55 ) avec des bulles fera l’affaire avant de passer aux choses sérieuses ! Passez donc par la forêt pour éviter les gouttes et ne vous en faites pas : elle est bien entretenue et il n’y a ni ronces ( 56 ) ni gui qui vous grifferont les bras. Assurément la promenade sera agréable ; ce ne sera pas une ( 57 ) ticante. A tantôt, nobles souverains. Que vos vœux se réalisent enfin !
Une heure plus tard le couple toquait à la porte d’une modeste cabane en bois d’Ikéa, un arbre qui ne pousse qu’en Suède. Elle ressemblait à une petite habitation d’Afrique, toutefois plus récente. C’était donc une ( 58 ). On devinait que son propriétaire avait beaucoup voyagé car, non loin ( 59 ) aux branches chargées d’oranges, de pommes et de poires trônaient diverses statues ethniques rapportées des contrées visitées.
( 60 ) de la serrure joua et Carré, un homme maigre au teint pâle mais aux yeux luisants d’une intelligence certaine, leur ouvrit. Ils entrèrent dans la maison et, par la même occasion, dans le vif du sujet. Ecossais d’origine il portait bien le kilt et la reine trouva, à juste titre, qu’il était bien ( 61 ). Carré écouta leur histoire, posa quelques questions et résolut le problème en un instant, à la grande stupeur des époux. Cependant il désira signer un accord avant de leur dévoiler son remède.
Les négociations débutèrent donc et durèrent si longtemps que la reine s’endormit, lassée ( 62 ) des paroles entendues… Quand la somme fut acceptée, les deux parties signèrent l’entendement sur un parchemin de cuir roussi par les années.
- Puisque je loue tes services je valide ce ( 63 ), énonça le roi en apposant son cachet royal, mais ( 64 ) intérêt respecte nos accords ! Tu nous affirme que ta méthode est bonne et ( 65 ) imaginer ce qui t’arrivera si tu mens… Déjà tu ne seras pas payé…
- N’ayez crainte mon roi, assura Carré en enfouissant le parchemin dans sa chemise. La méthode est éprouvée et un bébé naîtra, qui ne sera pas éprouvette. En vérité je vous le dis : messire, passez donc par devant et vous aurez un enfant !
Les époux se regardèrent, surpris d’être étonnés. Ils n’y avaient pas pensé, les cons.
- Bon sang mais c'est bien sûr ! s'écria soudain la reine, confuse.(à juste titre)
- Nous verrons, nous verrons... murmura le roi encore soupçonneux. A dans neuf mois, l’ami ! Si tu dis vrai tu seras riche, si tu dis faux gare à tes miches. Venez ma reine ; retournons sans tarder chez nous tenter cette expérience…
Carré avala difficelement sa salive.(ce qui est plus sympa que d'avaler une enclume)
- Laissons quand même un an passer pour être certain du résultat... supplia-t-il. Parfois le corps féminin va très vite et parfois il tarde un peu à réagir...
- Alors nous mettrons les bouchées doubles ! clama sobrement le roi.
- l’affaire sera donc vite réglée dès que la reine ne le sera plus, conclut Carré en croisant les doigts.
Ainsi, le roi et la reine qui n’avaient pas inventé l’eau chaude retournèrent au palais, emportant avec eux la solution à leur problème. Ce qui arriva ensuite ? A suivre dans la deuxième partie de la véritable histoire de la belle au bois dormant….
FIN
Pour déchiffer l'énigme :
A = 1 à 33 = somme de la valeur des noms
B = 34 à 65 = somme de la valeur des noms
C = nombre de femmes de A
D = nombres d'hommes de A
E = nombre de femmes de B
F = nombre d'hommes de B
N = 48° 04. ( A - B ) + ( C x D ) + ( E x F ) + N°24
E = 002° 51. ( A - B ) + ( D + F ) - C
