
On remonte la rue Pierre-Bérégovoy, puis on s’arrête sur le parking du nouveau cimetière paysager.
La grille du portail, imposante, est en métal noir, couleur de deuil, avec des cabochons rouges, couleur de la vie. On pénètre dans l’allée, dans l’axe du Mont Ferré : une orientation sur le monde de la terre et de l’imaginaire, de la nature, c’est un peu le jardin d’Eden.
De nombreux espaces verts, arborés, une pergola qui sera bientôt couverte de clématites. Le « Jardin d’accueil » offre un espace de repos et d’apaisement. Un mur a été édifié près du jardin du souvenir, un endroit où il est possible de disperser les cendres, depuis un petit parapet : elles tombent dans un cône avant d’aller dans la terre. Le mur est prévu pour recevoir des plaques avec les noms des défunts.
Geoffroy Corpelet, architecte, a intégré la salle de recueillement dans la continuité du travail de son collègue. C’est un lieu neutre, sans signe distinctif. Un espace entre deux éléments, où l’on dépose le cercueil ou les cendres. « L’objectif était de travailler de manière plastique, sculpturale, pour retrouver un peu l’esprit des monuments, des constructions funéraires ». Au fond, une « faille lumineuse » qui donne sur le jardin, un lien entre la terre et le ciel, « un point de passage entre deux mondes ».