Commencé au XVIIe siècle sous l'égide de Louis-Pierre-Marie de Lorgeril, seigneur du Chalonge, le château du Chalonge n'est pas encore achevé lorsqu'éclate la Révolution. La chapelle, restaurée peu avant la Seconde Guerre mondiale, est dédiée à Notre-Dame de Nazareth. Né au Chalonge en 1811, poète écrivain et homme politique, Hippolyte de Lorgeril fut directeur du journal L'Impartial de Bretagne.
A Trévron, le long du Guinefort, à l’endroit où la vallée se resserre.
. D’où vient son nom ?
Du latin columnia, qui veut dire défi, nom qui est revenu en anglais sous le terme challenge.
La première famille qui soit connue en l'endroit fut la famille du Chalonge dont les armoiries étaient « De gueules à la bande d'hermine ». Cette famille était connue dès le XIIe siècle. Ollivier du Chalonge, marié vers l'an 1330 avec Jeanne Boüan, et Guillemette du Chalonge, sœur dudit Ollivier, elle même mariée avec Ollivier Boüan. Ledit Ollivier du Chalonge donna à sa sœur Guillemette en 1367, le fief de la Ruandais sis en la paroisse de Saint-Jouan-des-Guérets. C'est au cours du XVe siècle que la famille Boüan se retrouva à la tête de cette seigneurie du Challonge, assise en la paroisse de Trébédan, évêché de Dol, la moyenne justice s'appliquait sur cette terre. Cependant, vers la moitié du XVIe siècle, la famille du Chalonge était encore présente à Trébédan à travers François du Challonge, sgr du Challonge, il tenait la métairie duLaunay.
Lors de la Réformation de l'année 1549 comparaissait : Vincent Bouan, sgr du Challonge, fils de Jehan, lequel épousa en 1488 Jeanne de la Provosté puis en 1489 Jeanne de Lyonnais. Jean Boüan, chevalier, seigneur du Chalonge en Trébédan, fils de Charles Boüan et Jeanne Durand, épousa par contrat le 24 novembre 1594, Mathurine du Breil, fille de Julien du Breil, seigneur de Rays, de la Villemanouël, la Villesalou, Lévinais, la Gaudinais, la Touche et la Mallerie, gouverneur du Guildo et du Mont-Saint-Michel, et de Marie-Louise Thomas de la Caunelaye. Les armoiries de la famille Boüan étaient : « D'argent au chevron de sable, accompagné de trois têtes de loup de même, armés et lampassés de gueules. ». Messire François Boüan, écuyer, seigneur du Chalonge, de la Hauteville et de Lescoublière en Trébédan, de Saint-Riveul en Plénée naquit le 29 juin 1631
Il épousa successivement Julienne du Perier, inhumée en 1664 dans l'enfeu du Chalonge, puis Jacquette de Bréal.
De sa première union naquit : Mathurin-René Boüan lui même marié en 1688 avec Isabelle Le Vicomte. C'est peu après que le château du Chalonge fut vendu puis acquis par messire Thomas de la Ménardais, prêtre bourgeois de Dinan, mort à Dinan en 1728. Marie, héritière dudit prêtre ayant épousé Toussaint de Lorgeril. Lui avait 47 ans, elle 16 ans. Leur fils Louis de Lorgeril né à Dinan le 2 février 1681. Louis-François-René de Lorgeril, fils du précédent et de Marie-Charlotte-Marthe Géraldiny, naquit le 14 avril 1708. Seigneur de Lorgeril, du Chalonge, de Trébédan, il fut d'abord reçu Page de la Grande Ecurie du feu Roi, le Ier juillet 1721, sur ses preuves de noblesse, ensuite Garde de la Marine. Enseigne de vaisseau au mois de décembre 1732, Lieutenant, puis Capitaine & Chevalier de Saint-Louis. Il fut marié 1° par contrat du 22 février 1737, avec Jeanne-Elisabeth-Françoise Begnon, fille de Michel, IVe du nom, Chevalier, Seigneur de la Picardière, de Saint-Sulpice, de Pommeraye, etc...Conseiller du Roi en ses Conseils et au Parlement de Metz, Intendant de Justice, Police & Finance de la Marine, au département de Normandie, & de Jeanne-Elisabeth de Beauharnais. Le 22 mars 1740, Louis-François-René de Lorgeril épousa en seconde noce Louise-Julinne de Saint-Germain, fille de Pierre, Chevalier, Seigneur de Parigny et de Louise Pinart de Couadalan. Du premier lit naquit Catherine, qui devint Religieuse, du second naquirent deux enfants : Louis-Pierre-Marie, Ecuyer, Garde de la Marine en 1757, et Jeanne-Louise-Geneviève. C'est à Louis-Pierre-Marie de Lorgeril né en 1744, qu'est dûe la réalisation du château de Chalonge et dépendances : bâtiments : logis, orangerie, ferme. La construction qui s'échelonne aux environs de 1785 n'était pas entièrement terminée à la Révolution. Le pigeonnier et la chapelle sont les vestiges d'une construction précédente. L'édifice est précédé d'une grande cour d'honneur fermée d'une grille et sa façade sud donne sur un jardin à la Française limité par des douves.
Eléments protégés :
Château ; chapelle ; colombier ; cour d'honneur avec sa grille ; jardin à la française ; douves ; façades et toitures des dépendances, à l'exclusion de la ferme (cad. A 324 à 326, 330) : inscription par arrêté du 20 décembre 1990
Périodes de construction :
2e moitié 18e siècle
Propriété d'une personne privée
