L'ORDRE DES CISTERCIENS
Les débuts
En réaction au faste clunisien, Robert de Molesmes décide de revenir à la règle bénédictine, beaucoup plus stricte. Il fonde alors l'abbaye de Citeaux en 1090. Les règles en sont des vœux de pauvreté, d'hospitalité, et le juste équilibre entre prière et travail.
La grande figure des cisterciens est Bernard de Clairvaux : il a une énorme influence politique, notamment lors des guerres de religion et la mise en place des Templiers. A sa mort en 1153, l'ordre compte 350 abbayes et la moitié des moines français sont cisterciens.
Pendant plusieurs siècles, l'ordre cistercien est un courant religieux majeur dans toute la chrétienté, et exerce une influence de 1e plan dans les domaines intellectuel, économique, architectural.
L'ordre prône l'austérité, jusque dans l'architecture de ses abbayes (décoration sobre, absence de clocher...) . Celles-ci sont généralement implantées dans des sites isolés et sont toutes construites selon un modèle similaire :
- le cloitre : centre de la vie des moines ; lieu de recueillement
- l'église : d’architecture volontairement sobre
- le scriptorium : salle d'écriture des manuscrits
- la salle capitulaire : lieu de prise de décisions
- le dortoir : salle commune où les moines dorment sur une paillasse à même le sol
- le réfectoire : on y mange frugalement, en silence, en écoutant la lecture de textes sacrés
Les moines portent une tunique blanche et un scapulaire noir ; d'où leur nom de « moines blancs »
Evolution
L'ordre connaît une croissance exceptionnelle, dans l'essaimage de ses idées, son influence politique et sa richesse. Et certaines abbayes vont rapidement se transformer en banques ; ce qui les éloigne considérablement de leurs exigences de pauvreté. De nouveaux courants apparaissent alors au 14es : les « cisterciens trappistes » et les « ordres mendiants ». A coté d'eux subsiste la branche non réformée, dite « de la commune observance »
Progressivement, sur les 700 abbayes existant au 13e s, la majorité tombe en léthargie. La Révolution Française achève presque le déclin de l'ordre. Beaucoup d'anciens batiments religieux vont alors servir de prison. En effet, depuis Napoléon, les condamnés ne sont plus chatiés corporellement, mais sont enfermés.
Actuellement, on compte 16 abbayes cisterciennes en France, sur une centaine existant dans le monde. Elles sont toutes autonomes, contrairement à celles d'autres ordres.
Plus de renseignements sur les cisterciens
LES CISTERCIENNES A QUIMPER
Dans un premmier temps, l'abbaye se trouve à Plomelin. En effet, elle est fondée en 1652 par Pierre de Jegado, qui offre un domaine à Plomelin (cache en lien) en échange de la nomination de sa soeur comme première abbesse. Elle compte alors 12 religieuses. Mais suite au climat d'insécurité installé par un héritier jaloux, l'abbaye est transférée à Quimper dès 1668. Elle reçoit des terres entre celles des Bénédictines, des Ursulines et des Carmélites. On appelle cette zone à l'ouest des remparts de la ville « la ceinture de couvents » (essentiellement féminins).
Chassées à la Révolution, les sœurs partent. L'abbaye devient lieu de détention en 1793. En effet, à partir de Napoléon, la prison n'est plus seulement un lieu d'attente de jugement (dans l'attente d'un bannissement ou d'une exécution), mais aussi un lieu de punition par l'enfermement. Les abbayes, de par leur architecture et du fait qu'elles sont désormais biens de l'Etat, sont des lieux tout trouvés.
En 1828, il est décidé de construire un nouveau tribunal. Le quartier du Cap-Horn est alors choisi. Les terres proches de l'abbaye sont utilisées pour que le personnel judiciaire puisse s'y installer dans de belles habitations.
En 1972, les vestiges restants de l'abbaye sont détruits. Les seuls témoins de l'occupation cistercienne du lieu pourraient être les hauts murs se trouvant entre les maisons, tels qu'on peut en voir près de la cache.
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Pour trouver les coordonnées de la cache, résolvez le puzzle en lien