La première gare
La gare originelle en bois avait été mise en service en 1868 par la « Compagnie du Médoc » formée à l’origine de banquiers, d’un ancien ministre et de grands propriétaires. Cette gare desservait alors Macau, puis Le Verdon en 1875, Lacanau en 1885 et enfin La Pointe-de-Grave en 1902. Elle fut reliée à la Gare de Bordeaux-Saint-Jean en 1918. La compagnie du Midi, qui avait racheté la compagnie du Médoc en 1912, lança suite aux critiques des collectivités, un projet de reconstruction de la gare en 1925.
Le bâtiment art déco
La configuration des voies permit de construire le bâtiment voyageurs sous la forme de deux édifices réunis en équerre par un hall à pans coupés, affecté au départ des trains. L’aile perpendiculaire au cours Saint-Louis était destinée à l’arrivée, l’autre abritant des bureaux. L’architecture est en béton armé s’inspirant des Arts Décoratifs en vogue en 1925. Le bâtiment central est couvert par une coupole à cabochon de verre translucide surmontée par une sorte de lanternon. Sur la façade principale, comme du côté des quais, étaient installés des abris-parapluie.
Trois voies étaient réservées à La-Pointe-de-Grave, quatre à la ligne de ceinture et à la ligne de Lacanau. Les installations marchandises comportaient cinq nouvelles voies qui permettaient d’accueillir 70 wagons, auxquelles étaient juxtaposées des halles pour les bestiaux et pour les messageries, des quais découverts réservés aux machines agricoles et aux denrées non périssables.
La fin de la gare
Mais les passages à niveau attenant à l'ancienne gare empêchaient la construction de la rocade et son raccordement aux boulevards. Elle a donc été déplacée en 1968 vers la place Ravezies (voir archive INA). L'ancienne gare a été remplacée par un supermarché et une galerie marchande récemment rénnovée. L'ancienne gare de triage a cédé sa place à un nouveau quartier autour de l’actuelle allée Haussmann
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