La kersantite fait partie des lamprophyres. Les lamprophyres sont des roches magmatiques subvolcaniques (c'est-à-dire formées par l'activité volcanique, mais n'ayant pas subi l'éruption). En conséquence elles se trouvent en filons et ont un grain très fin. Elles sont en général de couleur sombre (roches mélanocrates) à moyenne (roches mésocrates).
« Sous le nom de kersanton on exploite depuis des siècles en Bretagne des roches sombres, composées principalement de feldspath plagioclase et de mica, renommées pour leur résistance à l'air qui les fait employer, de tout temps, pour la sculpture. [...] Ces roches célèbres [sont] très développées dans la rade de Brest, notamment sur la commune de Loperhet, où elles forment près du hameau de Kersanton, au travers des schistes dévoniens, un filon épais de 10 mètres. [...] La Kersantite est essentiellement constituée par une association granitoïde d'oligoclase et de mica noir. [...] Les principaux [gisements], indépendamment de celui classique de Kersanton, s'observent au Fret, à Kerascoet, Troeoc, en L'Hôpital, Penan-Voas en Faou), Le Château et Rohon en Logonna, Penallen en Plougastel-Daoulas ; ceux qui se présentent sous forme de porphyrite micacée, [...] entre Poullaounen et Carhaix, au moulin du Crann et Quenecadec en Lennon, à Guervenec en Rumengol, le Roz en Loyonna, etc. »
« La kersantite est souvent assimilée, à tort, aux granites avec lesquels elle ne présente en fait de commun que l'origine profonde. C'est une roche magmatique qui résulte de la fusion partielle des matériaux dans les profondeurs de l'écorce terrestre (30 à 50 km). Les masses fondues, moins denses que leur environnement, vont être chassées vers le haut, c'est le phénomène de l'intrusion (roches intrusives). Le magma achevant sa cristallisation (plus ou moins rapidement) et se refroidissant progressivement sans atteindre la surface. Ces roches sont observables maintenant car l'érosion a dégagé plusieurs milliers de mètres de couverture »
La kersantite a aussi beaucoup servi pour les travaux publics. Par exemple pour la plupart des viaducs de la voie ferrée entre Châteaulin et Brest (sauf le viaduc de Daoulas) ou les fortifications littorales construites à l'époque de Napoléon III sur le pourtour de la rade de Brest. Pour l'acheminer, de nombreux bateaux partaient du port de L'Hôpital-Camfrout. C'est sur leurs traces que vous amène cette deuxième cache, dissimulée dans une ancienne cale...
ATTENTION, cache accessible à marée basse, et avec des bottes de préférence :-) Prévoyez donc votre sortie en fonction des horaires de marée >>> http://www.horaire-maree.fr/maree/BREST/