Le Pont Girault Mystery Cache
-
Difficulty:
-
-
Terrain:
-
Size:
(regular)
Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions
in our disclaimer.
Le Pont Girault
Construit par des fées d'après la légende.
Gallo-Romain si l'on en croit sa signalisation.
Ayant vu passer Jeanne D'Arc selon la tradition locale.
Ce pont à trois arches inégales en arc brisé n'a nul besoin d'autant de prétextes fallacieux pour charmer le promeneur
!
Les coordonnées ne sont pas celles de la cache. Pour les obtenir il suffit de lire le descriptif et d'identifier parmi les 12 affirmations proposées en bas de page les 6 qui sont exactes.
Cliquer sur les photos pour les figer et les agrandir
Gallo-romain ?..
S'il n'est pas interdit de penser que ce gué ait pu déjà être doublé d'un pont de bois à l'époque Gallo-Romaine (période allant de la conquête de la Gaule par Jules César en -52 à la mort de Clovis en 511), les historiens s'accordent pour dire que la construction de cet ouvrage date plus vraisemblablement du 14ème siècle (période où se déroule également la légende racontée plus bas). Sa forme très bombée et l'avant-bec qui protège la pile en amont contre les éléments charriés par le courant seraient caractéristiques du Bas Moyen Âge (14ème & 15ème siècles).
On retrouve cette même coutume de qualifier de romain ou gallo-romain plusieurs autres ponts dans la région. Ainsi que ce soit à Saint-Cyr-sur-Loire (rue de Mondoux), à Jouè-lès-Tours (vestige de l'Arche du Pin), à Chambourg-sur-Indre (l'Îsle-Auger) ou plus loin dans la Vienne à Curçay-sur-Dive (Pont de la Reine Blanche), on attribue généreusement à l'Antiquité la construction d'ouvrages datant de près de dix siècles plus tard
!
Pour ne fâcher personne il serait donc plus juste de parler de gués romains et de ponts gothiques.
Ayant vu passer Jeanne d'Arc ?..
Reconstituer le parcours de la Pucelle en Touraine n'est pas une partie de plaisir tant la chronologie de ses étapes varie selon les historiens et les croyances locales. Aussi saluons le travail de synthèse de Mikerynos, administrateur de l'excellent Forum Touraine Insolite qui permet d'envisager les hypothèses suivantes :
1 – Dans son périple vers Chinon pour y rencontrer le roi Charles VII, le trajet emprunté par Jeanne et sa petite troupe en 1429 entre Mennetou-sur-Cher et Sainte-Catherine–de-Fierbois (il est attesté qu'elle y séjourne entre les 4 et 6 mars) n'est pas connu. La plupart des historiens lui font franchir l'Indre à Loches, ce qui rendrait incompréhensible un détour par Monchenain à Esvres pour se rendre à Sainte-Catherine-de-Fierbois.
Deux autres hypothèses moins probables selon les historiens, lui font passer l'Indre à Cormery en provenance d'Amboise via Saint-Martin-le-Beau ou à Reignac en provenance de Saint-Aignan via Montrichard et Bléré. Ces deux trajets pourraient justifier un passage par le pont Girault à une saison où le niveau de l'Échandon ne permet pas facilement des passages à gué. Mais seule la tradition orale populaire qui existe autour de ce pont en atteste.
2 – Après sa 1ère rencontre avec Charles VII à Chinon le 8 mars, elle est envoyée à Poitiers pour que les conseillers du roi et les docteurs en théologie puissent juger de sa bonne foi. Elle y restera 12 jours avant de retourner à Chinon. Jeanne pars ensuite à Tours où elle arrivera le 5 avril au soir et y séjournera 17 jours, le temps de la confection de son équipement de guerre. C'est à cette occasion qu'elle perçoit l'épée que ses "voix" lui indiquent se trouver dans la chapelle de Sainte-Catherine-de-Fierbois qu'elle a visitée un mois plus tôt (c'est ballot !). Serait-elle passée par le pont Girault pour aller la chercher ? Et bien non car c'est un forgeron de Tours qui fut envoyé pour aller quérir l'arme auprès des gens d'église de Fierbois.
3 – Reste l'hypothèse qu'après avoir libéré Orléans le 08 mai 1429 et retrouvé le roi à Tours 5 jours plus tard, elle soit descendue à Fierbois prier Sainte Catherine qu'elle aimait tant avant de retrouver Charles VII à Loches le 23 mai pour célébrer sa victoire contre les Anglais devant la cour de France. Mais de ce détour qui aurait pu expliquer un passage par le pont Girault en venant de Tours (bien que ce ne soit pas le chemin le plus direct là encore), on ne trouve aucune trace.
En l'absence de preuve et pour ne vexer personne, faisons donc confiance à la tradition orale et acceptons que Jeanne ait pu se perdre ou avoir eu envie de flâner un peu en Touraine
!
La légende...
En pleine Guerre de Cent ans (1337 – 1453), tous les hommes étant sur les champs de bataille, le seigneur des lieux, Vicomte de Montchenain (ou Monchenin) ne trouve personne pour construire un pont et permettre ainsi aux pèlerins de Compostelle de traverser à pied sec le ruisseau qui arrose ses terres.
Ne trouvant pas de solution, il consulte une vieille femme qui avait la réputation de couper le feu et de rebouter les membres. Elle lui conseille par un soir de pleine lune d'aller prier devant le chêne foudroyé qui se trouve au bord du cours d'eau près du gué.
Il s’agenouille alors devant le vieux chêne et sollicite le "petit peuple des fées", qui accepte de s'atteler à la tâche mais uniquement de nuit pour rester en dehors de tout regard humain.
[Une version moins édulcorée raconte que pour obtenir les grâces de trois fées sorties de l'arbre à l'appel de ses prières, la vieille femme aurait dit au seigneur qu'il devrait leur offrir des crapauds et de tendres caresses. Ce serait pour le remercier de les avoir galamment honorées que les fées auraient construit chacune une arche du pont.]
La châtelaine, inquiète de ne pas voir son époux rentrer alors que la nuit avance, se dirige vers l'Échandon. Découvrant l'étrange activité qui y règne, elle se cache dans les buissons pour observer la construction, mais sa présence effraie des oiseaux, qui s'envolent. Les fées, se sentant alors épiées, s'immobilisent puis disparaissent.
[La version licencieuse rapporte que ce sont plutôt les hurlements de la châtelaine comprenant ce que venait de faire son mari avec les bonnes fées qui fit réintégrer dare-dare ces dernières dans le chêne fendu pour ne plus jamais réapparaître !]
C'est à ce moment-là que l'un des mauvais génies qui vivaient dans l'Échandon en profite pour soulever le pont de ses épaules… et lui donner la forme bossue qu'on lui connaît encore aujourd'hui. De cette légende reste le surnom enchanteur du pont Girault, "le pont aux Fées".
Je vous invite à emprunter le pont et ainsi donner crédit à la phrase qu'aurait prononcée la Pucelle en traversant : "Par l'sang bleu, l'est bougrement casse-gueule le pontet !". Citation qui m'a été rapportée, alors que je plaçais la cache, par un crapaud dont l'un des lointains ancêtres avait assisté à la scène
.
Vous comprendrez également du coup pourquoi des arceaux ont été installés à chaque extrémité pour éviter que des cavaliers, des cyclistes ou des motards ne finissent à la baille
en voulant se lancer sur les pas de Jeanne d'Arc !
Il est légitime de saluer les premiers à avoir géolocalisé un lieu et à cet égard j'invite les placeurs à consulter la carte des caches archivées en Région Centre avant de publier une nouvelle cache en Touraine. Ce faisant, nous transmettons aux futurs géocacheurs une petite histoire du geocaching local .
Félicitations donc à Manassé d'avoir été le premier à le faire ici en août 2007 grâce à sa cache Sur les pas de Jeanne d'Arc... qui aura été trouvé 96 fois avant son archivage. |
|
Additionnez les nombres en gras correspondant aux affirmations suivantes qui sont exactes
et vous obtiendrez un Total.
Les coordonnées de la cache sont :
N47°15.530 – Total
E00°47.530 + Total
- Le pont de la Reine Blanche se trouve dans le département 86 : 64
- Un avant-bec est bien visible depuis l'aval du pont Girault : 75
- Tous les ponts dits "romains" ou "gallo-romains" qui sont en photo dans le descriptif auraient pu voir passer Jules Verne et le sculpteur César de leur vivant : 53
- Le Bas Moyen Âge est la période qui suit immédiatement l'époque Gallo-Romaine : 27
- Jeanne d'Arc ne s'est pas arrêtée à Sainte-Catherine-de-Fierbois avant d'aller voir Charles VII à Chinon : 84
- En 1429, la Pucelle a séjourné deux fois à Tours : une fois avant de libérer Orléans et une fois juste après : 38
- L'une des hypothèses de trajet de Jeanne d'Arc entre Mennetou-sur-Cher et Sainte-Catherine-de-Fierbois est qu'elle serait passée successivement par Montrichard, Bléré et Loches : 91
- Jeanne d'Arc a perçu son épée directement des mains du curé de Fierbois : 16
- La personne qui conseilla le Vicomte avait des dons de guérisseuse : 119
- C'est la femme du seigneur de Monchenain qui trouva la solution pour que le pont soit enfin construit : 100
- Les "bâtisseuses" exigèrent de travailler de nuit : 47
- Les fées ne sont jamais réapparues jusqu'à aujourd'hui : 83
Additional Hints
(Decrypt)
Qnaf yr purpxre.