
image ci-dessus - combat de Varreddes
ATTENTION , les coordonnées affichées ne sont pas celles de la cache.
Il paraît que mes descriptifs sont parfois très long. Ici c'est encore plus vrai que jamais. Après avoir résolu l'énigme je vous invite à mieux le lire car il contient des choses vraiment interressantes. Et en plus ça c'est passé sur notre secteur. Il y a également quelques liens internet histoire de se rendre mieux compte des choses.
Le thème de cette cache m'est venu par hasard et m'a demandé beaucoup plus de recherches et de documentations que le descriptif contient donc merci d'être indulgent si vous constater des incohérences car parfois les sources se contredisent
Rappel historique
Le 25 août 1914, après la Bataille des frontières, l’armée allemande reprend l’initiative. Le général Joffre ordonne le repli afin de placer 500 000 hommes sur une ligne de résistance de presque trois cents kilomètres allant de Verdun à la Manche. Son objectif est de couper aux Allemands l’accès à Paris pour les repousser vers le nord. Il crée à cette occasion la 6e armée pour défendre une ligne Meaux – Senlis. Après diverses actions de freinage menées entre Alsace et Champagne, c’est le long de la Marne que les armées commandées par le général Joffre, renforcées par les réserves venues de la garnison de Paris et par le corps expéditionnaire britannique, se regroupent. Les Français font volte-face du 5 au 11 septembre. La vallée de l’Ourcq est alors le théâtre d'âpres combats où les quelques buttes constituent des points stratégiques essentiels. Puis, désorganisées, les armées allemandes sont alors contraintes à se replier. Dans un dernier sursaut, chacun des belligérants se lance dans une course effrénée à la mer afin de prendre l’armée adverse à revers. Sans succès, ils s’échouent sur les rivages de la Mer du Nord. La guerre s’installe alors pour quatre ans au fond des tranchées, jusqu’à la victoire alliée en novembre 1918.

Dans les environs:
Dès le 5 septembre, à Chambry, malgré les lourdes pertes, les tirailleurs marocains refoulent les troupes allemandes et parviennent à prendre pied sur une ligne de crête. Les combats sont d’une violence extrême, mais le sort de la bataille est indécis. Le champ de bataille fait l’objet d’intenses bombardements, d’incessantes offensives et les soldats se battent, parfois au corps à corps, pour quelques mètres carrés de terrain. Les premières tranchées (abris précaires) apparaissent.
Le 8 septembre, les Français subissent les coups de boutoirs de l’armée allemande. Une armada de taxis parisiens réquisitionnés par l’état-major (les « Taxis de la Marne ») permet de maintenir, in extremis, la ligne de front en y transférant 5 bataillons (5 à 6 000 hommes).
Le 9, les Allemands, contenus en Champagne, cèdent sur l’Ourcq et, craignant d’être coupés de leurs arrières, se replient, sur l’Aisne, sur des positions précédemment fortifiées. Le secteur indiqué dans cette cache constitue l'une des positions ennemies les plus avancées en septembre 1914.

L'artillerie
La Grande Guerre marque une évolution dans les conditions d'emploi de l'artillerie sur le champ de bataille: jamais jusque-là un conflit n'avait concentré une telle puissance de feu et le bombardement massif devient une réponse au blocage stratégique.
En 1914, l'artillerie est une arme auxiliaire au service de l'infanterie dont elle doit appuyer les assauts. Cette doctrine est inadaptée aux nouvelles conditions du conflit et il est alors demandé à l'artillerie de préparer les attaques en detruisant les obstacles acumulés par l'ennemi.
A partir de 1916, toutes les offensives sont précédées de gigantesques pilonnages d'artillerie qui durent parfois plusieurs jours, donnant lieu à de terrifiantes luttes d'usure. Cependant, ces longues préparations ne parviennent jamais à anéantir totalement le réseau défensif adverse dont les positions enterrées profondément résistent. De plus, l'impossibilité de déplacer les canons à travers le champ de bataille défoncé par les obus empêche le soutien de l'artillerie aux fantassins une fois les premières lignes conquises.
En 1918, l'artillerie à tracteurs et portée permet au canon de franchir le champ de bataille et ainsi de consolider les positions acquises. Le front devient mobile et les Alliés lancent la contre-offensive dont l'artillerie constitue le pivot.
en résumé:
- L’artillerie accompagne l’assaut de l’infanterie en 1914,
- L’artillerie prépare puis l’infanterie conquiert en 1915 par le biais des guerres de tranchées,
- L’artillerie conquiert puis l’infanterie occupe en 1916,
- L’artillerie prépare l’assaut de l’infanterie et l’accompagne en 1918.

évolution du canon: https://www.youtube.com/watch?v=zqI-KH3HtPs
Les effectifs:
La formidable expansion de l'arme pendant le conflit se matérialise par l'augmentation des effectifs qui double en quatre ans (437000 artilleurs à la mobilisation en 1914, 1095000 en 1918). Le pourcentage d'artilleurs dans les armées progresse de 16 à 20%, tandis que le nombre de régiments d'artillerie passe de 83 à 306 en quatre ans.
La formation des cadres est assurée par l'École militaire de l'artillerie de Fontainebleau.
Les personnels des services de l'artillerie (arsenaux, manufactures d'armes, parc d'artillerie ou détachés dans les usines d'armement, etc) représentent près de 50% des effectifs totaux de l'arme.
Durant le conflit, des unités techniques et scientifiques spécialisées sont créées et regroupées au sein du SRA (Service de Renseignements de l'Artillerie). Le recrutement s'exerce dans toutes les armes, notamment dans le génie et dans toutes les unités possédant des ingénieurs, des physiciens, et des personnées aux compétences spécifiques: architectes, météorologues, photographes, cartographes, ou dessinateurs...
Le recrutement s'effectue aussi parmi les hommes aux métiers manuels et techniques originaires des régions urbaines et industrielles (ouvriers, mécaniciens, conducteurs,..) mais demande également un personnel issu des populations paysannes et rurales, pour les travaux en lien avec la conduite hippomobile et les soins aux chevaux (bourrelier, charron pour l'entretien des nombreuses roues de l'artillerie de campagne, maréchal-ferrant...)

Beaucoup de chevaux sont necessaire pour un seul canon!
Diriger le tir:
Tirer au canon est une opération complexe menée par des officiers spécialistes qualifiés.
En fonction de l'objectif à atteindre, ils définissent la direction, la distance, l'angle (la hausse) et la charge à utiliser pour les canons.
L'officier de tir établit une feuille de calcul afin de lui permettre d'estimer la distance de l'objectif. Des calculs performants mais simples permettent d'agir rapidement tout en prenant en compte des facteurs tels que le taux d'usure des tubes des canons, la pression atmosphérique, la température, la direction et la force du vent, etc..
L'artilleur dispose de cartes et de différents instruments de mesures lui permettant d'atteindre un objectif qu'il voit rarement. Théodolite et télémètres permettent de préciser la topographie tandis que les goniomètres déterminent l'orientation des pièces. (Alors ne venez pas vous plaindre car cette mystery aurait pu être bien plus dure!
)
La distance obtenue est indiquée aux chefs de pièce qui la communiquent aux tireurs.
Exemples de canons utilisés en 1914:
Il existe une multitude de modèles en voici quelques-uns

La courbure des trajectoires du mortier et de l'obusier permet à leur projectile de "frapper juste derrière" des obstacles, ce que le projectile du canon ne peut faire en raison de la "platitude" de sa trajectoire.
On dit ordinairement que le canon est long lorsqu'il dépasse une longueur de 20 calibres (exemple: 20 x 80 mm = 1600 mm); court au-dessous.
Les mortiers, quant à eux, sont des canons spécialement organisés pour le tir vertical d'angle supérieur à 45°.
Coté français

le canon de 75


Le canon de 75 mm possède un frein-récupérateur hydropneumatique révolutionnaire qui lui permet de compenser le mouvement de recul occasionné par le tir. Pour la première fois, le canon ne dépointe plus et peut enchaîner les tirs sans nécessiter de réglages intermédiaires. La conception nouvelle de sa culasse autorise aussi un chargement très rapide des obus.
Sa cadence de tir élevée (6 coups à la minutes), sa portée, sa maniabilité, sa précision et sa mobilité sont telles que l'état-major français voit dans le canon de 75 une arme omnipotente. Il est en effet plus performant que son équivalent allemand, la canon de 77 mm. A l'entrée en guerre, c'est l'arme la plus répandue des artilleurs français dont il fait la fierté. Ses qualités font merveille dans la guerre de mouvement mais sa puissance s'avère insuffisante dans une guerre de position. Il ne peut rien contre les fortifications ennemies et risque toujours d'être pris sous le feu de batteries lourdes allemandes dont la portée est supérieure.
Néanmoins le "Glorieux 75" reste le canon symbole de la Grande Guerre et plus de 20000 sont fabriqués pendant le conflit. En 1918, la production quotidienne atteint 25 pièces et 230000 obus de 75.


https://youtu.be/rFygIJHnpq4
caractéristiques:
portée: 7700 mètres / maximale 11000 mètres
type de tir: tendu
munitions: obus à balles (7.2 kg) ou explosifs (5.5 kg)
rayon d'action moyen des éclats meurtiers: cercle d'un rayon de 30 mètres autour du point d'impact
poids de la pièce en batterie: 1140 kg
cadence de tir: 6 coups par minute de moyenne / jusqu'à 28 en cadence maximale
moyen de déplacement de l'attelage complet: 4 à 6 chevaux
équipe de pièce: 7 hommes*
* 1: le chef de pièce Il dirige la manoeuvre. C'est souvent un sous-officier.
2: le tireur Situé à droite du canon il ouvre et ferme la culasse et actionne le tire-feu qui fait partir l'obus. Dés le second coup (lorsque la bêche est assurée) il reste assis sur la selette de tir.
3: le pointeur Situé à gauche du canon il veille à ce que celui-ci reste pointé sur son objectif. Dés le second coup (lorsque la bêche est assurée) il reste assis sur la selette de tir.
4: le chargeur Il charge l'obus dans la culasse du canon.
5: le déboucheur Il règle les fusées des obus selon les instructions reçues. Ce réglage permet à l'obus (le plus souvent à balles) d'exploser en l'air à une distance donnée.
6 et 7: Les pourvoyeurs Le premier extrait les obus du caisson et les tend au déboucheur. Un second pourvoyeur (approvisionneur) passe l'obus au chargeur.

en action ça ressemble à ça: https://www.youtube.com/watch?v=lhwXGd28kjk

Le canon de 75mm et son caisson à munitions
le canon de 120mm Long du système de Bange
Dés la stabilisation des fronts, l'artillerie française souffre du manque de pièces d'artillerie lourde, devenues incontournables pour dévaster les retranchements, détruire les réseaux de barbelés et insécuriser les arrières du front.
De fait, en attendant les fabrications nouvelles, les anciens matériels sans système de limitation de recul, sont réutilisés. Le canon de 120mm Long du système de Bange en est l'exemple le plus représentatif et près de 1500 pièces de ce type sont en service à la fin de l'année 1915. Il demande en plus d'être positionné sur une petite platforme en bois pour assurer sa stabilité et son recul au moment du tir.
https://www.youtube.com/watch?v=WmI73zBGOeQ



caractéristiques:
portée: 12400 mètres
type de tir: tendu
munitions: gargousses et obus de 18 à 20 kilos
poids de la pièce en batterie: 3000 kg
cadence de tir: 1 coup par minute
moyen de déplacement de l'attelage complet: 8 chevaux
http://rosalielebel75.franceserv.com/systemedebange.html
Coté allemand

le canon de 77 Krupp
En août 1914, l'artillerie de campagne allemande s'appuie sur le canon de 77 mm, pièce moderne et efficace. Plus de 5000 pièces de ce type sont en service à l'entrée de la guerre.
Rival du canon de 75 mm français, le canon allemand n'en n'a pourtant ni la précision, ni la portée, ni la vitesse de tir.
Il est employé pendant toute la durée de la guerre, son tube étant allongé en 1916 pour une plus grande portée.

caractéristiques:
portée: 8300 mètres
munitions: obus à balles ou explosifs (6.8 kg)
rayon d'action moyen des éclats meurtiers: cercle d'un rayon de 30 mètres autour du point d'impact
poids de la pièce en batterie: 1000 kg
cadence de tir: 12 à 15 coups / minute.
en service: 5100 en 1914; 3744 et 3020 allongés en 1918.


l'obusier de 105

Il s'agit de la transformation, en 1907, de l'obusier léger modèle 1898 à tir accéléré, en modèle à tir rapide. Il comporte un affût constant du canon, un frein hydraulique avec un récupérateur à ressort ainsi que des dispositifs de pointage en hauteur et directions analogues à ceux du canon modèle 96. Le projectile est un projectile unique pouvant agir à la fois comme shrapnel et comme obus.
Ce type d'obusier constitue, avec le canon de 77 mm, la pièce de base de l'artillerie de campagne allemande en 1914. A la mobilisation, 1260 de ces pièces étaient disponibles. L'obusier de 105 mm est particulièrement employé sur le front Ouest.
Fabriqué dans les usines Krupp, l'obusier est conçu avec un système à recul invariable et une culasse à coin vertical.
caractéristiques:
portée: 5670 mètres (max)
munitions: obus explosif (13.5 - 15 kg)
poids en ordre de tir: 1100 kg
cadence: 8 à 10 coups / minute
vitesse initiale: 560 mètres / seconde
champs de tir vertical: -10° à +40°
champs de tir horizontal: 4°
poids: 1225 kilos
transport: traction par 6 chevaux

celui-la marchait mieux avant !
Vous voulez voir des canons en vrai tout en faisant du géocaching?
Allez faire un tour au Bois Belleau (lieu d'une bataille en juin 1918 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_du_bois_Belleau ) à une trentaine de kilomètres (à vol d'oiseau et à portée de tir de certains canons) au nord-est de Meaux et à 8 kilomètres de Chateau-Thierry.
Une série de caches y est présente https://coord.info/GC3JAZP

L'énigme (après un tel descriptif c'est pas trop tôt!
)
Le champs de bataille!


Hors carte vers le nord : Puisieux et la nécropole de Betz Montrolles.
Egalement dans le thème, la cache "La bataille de la Marne : Henri Caroly -GC6JG8K " de Sevlouloute non indiquée car c'est une mystery et je ne veux pas dévoiler ses coordonnées. D'autres caches ne figurent pas non plus (je ne pouvais pas tout mettre).
Vous faite partie de l'effectif chargé d'un canon de 75 mm.
Il va falloir faire des calculs balistiques pour pouvoir tirer vous aussi au canon (checker) et défendre votre patrie.
Partez du principe que votre canon tire droit et que le vent n' a aucune incidence sur la trajectoire des obus (cf le paragraphe "diriger le tir" du descriptif).
Utilisez uniquement les coordonnées indiquées dans les waypoints de cette cachesinon vos résultats seront forcement faux.
Plusieurs étapes de réglages seront necessaires avant de faire feu au checker.
Je vous ai fait peur? Il ne s'agit pas du tout de calculs balistiques mais simplement géométriques.
étape n°1
soit A= les coordonnées du point d'intersection des deux lignes formées par:
première ligne: "nécropole de Betz-Montrolles" / "ancien emplacement statue Galliéni"
deuxième ligne: "stèle premier obus tiré de la bataille de la Marne" / "Musée de la Grande Guerre et la Liberté éplorée"
étape n°2
soit B= les coordonnées du point d'intersection entre:
"Notre Dame de la Marne" avec une projection de 260° et "la Nécropole nationale Grande Tombe de Villeroy" avec une projection de 30°
étape n°3
soit C= les coordonnées du point qui se trouve à équidistance de:
"Stèle Charles Péguy" / "cimetière communal de Chambry" / "Puisieux"
étape n°4
additionnez les 3 coordonnées Nord de A, B et C entre elles =D
même chose avec les 3 coordonnées Est =E
(par exemple l'addition des coordonnées Nord entres elles et Est entres elles de: monument des quatre routes + nécropole nationale de Chambry + stèle Guy Hugo Derville se fait comme ceci:
Nord 4859490 + 4900730 + 4859060 = 14619280
Est 252667 + 254330 + 251040 = 758037 )
étape n°5
Suite à un premier tir d'essai qui a raté sa cible, votre chef de pièce vous indique les rectifications suivantes:
Enlevez 9843972 à D pour obtenir X
Enlevez 502939 à E pour obtenir Y
Vous avez maintenant les coordonnées de votre cible en Nord. X et Est. Y
Maintenant il faut tirer ! Dépechez vous l'ennemi avance sur votre position !

(les coordonnées trouvées en résolvant l'énigme ne seront pas celles de la cache, mais permettront de débloquer le checker pour obtenir le Final véritable)
Merci de bien veiller à ne pas indiquer dans votre post une quelconque indication sur le lieu de la cache ou le lieu validé par le checker. Merci aussi de ne pas mettre de photo sur laquelle on apercevrait un quelconque element de l'environnement. Dans ce cas je serai contraint de procéder à des suppressions car vous serez alors considéré comme un traitre coupable d'intelligence avec l'ennemi par n'importe quel tribunal militaire. Un peu de discipline soldat!