Cette série a pour but que chaque ville et village possède sa cache de bienvenue. Ces caches sont relativement simples, faisables en vélo comme en voiture.
La commune de Tornac s’étend sur 1 900 hectares, des derniers contreforts des Cévennes à la plaine viticole et à la garrigue. Elle est constituée de 18 hameaux dont aucun ne porte le nom de Tornac, bâtis pour les plus pittoresques, sur le piémont cévenol et qui parsèment son territoire limitrophe de la commune d’Anduze. Tornac est bordé au nord par le Gardon d'Anduze et est traversé d'Ouest en Est par l'Ourne, un torrent cévenol aux crues impressionnantes et fréquentes en automne. Un peu d'histoire:
Tornac fut jadis le siège d'un des "États du Languedoc"
La paix d'Alès, en 1629 sous Louis XIII ne suffira pas à réduire la Cévenne Protestante, les dragonnades se poursuivent. Louis XIV accède au trône en 1660. Il intensifiera la lutte contre le protestantisme. Avec l'intention de réduire ce pays rebelle il créera en 1694 un diocèse à Alès et nommera le premier évêque en 1698.
Ainsi naîtra le 23 ème état des "États du Languedoc" qui disparaîtront à la révolution française. La structure administrative et politique comptait:
- les représentants du Clergé, avec l'évêque président (François Chevalier de Saulx pour le premier)
- les représentants de la noblesse avec le marquis de Tornac comme président (Henry de la Fare)
- les représentants du Tiers État parmi lesquels un député tornagais (Roux)
La paroisse de Tornac bénéficiera du soutien du marquis, très catholique et adversaire farouche des calvinistes. Par sa position ce dernier constituera à Tornac une énorme fortune. Pour marquer son pouvoir et sa richesse, il singera le roi de France en finançant la création et l'entretien d'un très beau jardin au bord du
gardon, partant de la Madeleine (métairie de Bellfont) et s'étendant jusqu'au ruisseau de l'Ourne en passant par le mas de la Pompe.
Par son hostilité au RPR (religion prétendue réformée), Henry de la Fare se sentira menacé, lors de la guerre des Camisards, et se réfugiera chez le curé d'Anduze après avoir distribué une partie de ses biens à ses enfants et après avoir vidé ses demeures à Tornac. A sa mort en 1713, ce jardin sera détruit par économie et indifférence des héritiers (le comte de Montbuisson), qui ne vivent pas à Tornac.
Dans le compoix de Tornac, ouvert en 1624, on peut lire l'importance du patrimoine constitué par le marquis.
Cet énorme patrimoine (constitué de terres, maisons, fermes… auxquelles s'ajoutent les revenus mobiliers, impôts, taxes, revenus versés par le roi pour la charge de gouverneur du fort de Brescon, et les revenus versés par les États de Languedoc…) disparaîtra en 1793 lors de la vente des biens noble, au titre des biens nationaux.
En août 1789 l'abolition des privilèges sonnera la fin de la domination de cette famille de Tornac.
Aujourd'hui de nombreux vestiges témoignent de l'histoire de notre village et constituent son patrimoine, reste à les reconnaître et les protéger.
René Draussin
De nombreuses caches vous permettront de découvrir Tornac autrement, en commençant par le château.
Bon geocaching
