Boules de gui dans des peupliers
Le Gui
Le Gui est un végétal original et populaire du fait de son « statut social » particulier : c’est en effet une espèce parasite. Les spécialistes diront plutôt qu’il s’agit d’une plante « hémiparasite », parce que le Gui ne puise pas la totalité de ses besoins chez sa plante hôte, mais une partie seulement. Le Gui récupère à l’aide de « suçoirs » l’eau et les sels minéraux véhiculés par la sève de l’arbre parasité, mais il doit pour survivre effectuer lui-même sa propre photosynthèse comme la plupart des plantes. Ces suçoirs ressemblent à des racines insérées directement dans les vaisseaux du bois de l’arbre parasité.
Le Gui possède plusieurs « appellations locales » dans les campagnes de France. On l’appelle plus simplement le « Verquet », le « Blondeau », le « Glu », le « Vert de Pommier », le « Bouchon » ou encore le « Bois de la Sainte-Croix ». Son nom scientifique latin (Viscum album) vient d’une substance visqueuse protégeant la graine appelée « viscine », l’adjectif album traduisant quant à lui la couleur blanche de ses baies.
Il existe plusieurs variétés de Gui (forme des feuilles, taille de baies, etc.) en fonction de la nature de l’arbre parasité : le Gui du Sapin, le Gui du Pin, et le Gui des feuillus, la seule que l’on peut trouver dans la Bassée. Les essences les plus souvent parasitées par le Gui sont l’Aubépine, le Pommier, le Saule, le Sorbier, le Tilleul et le Peuplier.
En Bassée, de nombreux Peupliers sont parasités par le Gui, notamment les vieux arbres. Le Gui du Chêne, popularisé par les druides gaulois et une bande dessinée célèbre, demeure rare en France.
La dissémination du Gui est principalement l’œuvre de 2 espèces d’oiseaux, la Fauvette à tête noire et la Grive draine, qui sont friandes des baies. Les graines, d’abord avalées, sont ensuite dispersées par les fientes sur d’autres branches et sont prêtes à germer. D’autres espèces d’oiseaux limitent en revanche la propagation de l’espèce en n’avalant que la graine qui est alors broyée dans leur bec : la Mésange bleue, la Sittelle Torchepot et le Pigeon Ramier.
Boules de gui dans des vieux peupliers en bord de Seine<
Un peu plus loin, vous pouvez apercevoir un nid de cigognes. Selon la période, vous aurez la chance de le voir habité et d'apercevoir les parents s'occuper de leurs petits !
Nichoir à cigognes
BONNE RECHERCHE