Dès la fondation de la bastide, et son rattachement au domaine royal en 1271, un château fortifié défendit la vallée et Gimont, dont il était séparé par une muraille intérieure (quelques restes sont d'ailleurs visibles, rue des Tuileries). Démoli par ordre d'Henri IV qui se méfiait des places fortes, le terrain accueillit peu après des Capucins, appelés pour la prédication et l'action évangélique. Ils ont donné leur nom à l'esplanade. Pendant quelque temps, cependant, subsista une rue du château (actuelle rue Gabriel). Les Capucins, de l'ordre des frères franciscains, firent leur apparition en France en 1573, et quarante ans plus tard à Gimont. Leur nom provient de leur capuchon long et pointu comme celui de Saint-François d'Assise. Ils restèrent jusqu'à la Révolution, bien intégrés dans la vie locale, même si la municipalité eut de la peine à conserver le chemin qui longeait leur domaine, celui qui mène de l'usine Lacroix à l'Esplanade. Un passage essentiel pour l'usage suivant (le marché aux veaux) et l'accès du haut ; l'accès du bas vers la Gimone sera ouvert au moment de la construction du foirail, aujourd'hui occupé par les entreprises BCR et Graphibox. C'est en août 1907 que les plans de l'architecte Francou seront officiellement acceptés. Pendant un siècle, le foirail et le flanc nord des Capucins, avec des barres pour attacher les bêtes, connaîtront une grande effervescence les jours de foires et de marchés. Ce fut ensuite un lieu de détente, de promenade, pour les collégiens de Saint-Nicolas, et d'activités sportives (baptisé parc des sports dans les années 1910-1920). C'est aujourd'hui une belle esplanade, calme et ombragée. Sa position dominante en fait un endroit privilégié pour admirer les Pyrénées, la vallée ou l'abbaye de Planselve. Elle permet aux mamans un instant de détente, aux aficionados des « paseos » de légende, ou d'assister aux Rencontres aéronautiques…