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roc de peyremaux Traditional Cache

This cache has been archived.

miguaine: Bonjour carpatocelulujuju,

Cache archivée pour permettre éventuellement à un autre géocacheur d'en placer une dans le secteur.

Cordialement,
Miguaine - "Geocaching HQ Volunteer Reviewer"

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Hidden : 9/10/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:

voici un lien (rando)

 

http://www.cc-haute-vallee-thore.fr/userfiles/files/21-_Le_roc_de_Peyremaux_-_Albine(1).pdf

 

Dans le légendaire d’Europe, mégalithes et pierres étranges sont souvent considérés comme des tombes de géants, ou du moins comme leur œuvre. Ainsi en est-il des mégalithes de Suède d’après Olaus Magnus (1490-1557). On connaît aussi les histoires de géants édificateurs de mégalithes, immortalisés par Rabelais dans son Pantagruel, où le géant fait un dolmen qui sert de table pour les beuveries des étudiants…

Il existe dans la Montagne noire tarnaise, près de Mazamet, un pic naturel formé de roches métamorphiques, du type gneiss ou micaschiste. L’érosion a donné à ces pierres des formes torturées. Dans l’imagination des anciens, le roc de Peyremaux et ses alentours ont pris une importance particulière, qui s’est manifestée à la fois par une certaine sacralisation du lieu (pierres à cupules) et des légendes. Penchons-nous sur la question, après une petite ascension de ce pic…

L’ascension.

On est ici dans la partie tarnaise de la Montagne noire, véritable château d’eau où tout est vert. Les pentes du pic de Peyremaux ont gardé leurs belles forêts de feuillus. Quand la lumière du soleil vient réveiller les tons de vert des feuilles, celles-ci projettent partout une lumière verte, comme des vitraux…

Les rochers sont tapissés d’une couche de mousse qui est une incitation à la paresse, mais il faut bien poursuivre la montée… Dans ces forêts poussent à l’automne mûres et autres délices des bois, champignons à foison, dont certains parasitent les arbres (mais ceux-là ne semblent pas comestibles !). Le soleil jouant dans leur chair y fait paraître une transparence que l’on pourrait dire d’albâtre, si ce n’était l’aspect comme gluant et grenu de leur surface…

De temps en temps, murets et terrasses indiquent une ancien occupation humaine et, pourquoi pas, des cultures qui auraient existé ici dans le temps. Le nombre élevé de châtaigniers laisse supposer qu’ici aussi on cultivait ce « pain du pauvre », comme au village de Castans non loin de là.

L’arrivée au pic.

Il faut au moins deux heures pour arriver au sommet du pic (1007 m). Là, le paysage est différent. Les forêts de feuillus et leur diversité infinie ont laissé place à la morne régularité des bois de pins, car le lieu est destiné à l’exploitation forestière. D’ailleurs, un forestier avait déjà gravé son nom près du pic au XIXe siècle : 1871 J. P André Forestie.

La première impression que l’on a en arrivant au Peyremaux, c’est celle d’un amoncellement de pierres (ce qui a effectivement pu donner de la crédibilité à la légende). Lorsque l’on s’approche davantage, les pierres aux formes rondes semblent suggérer des hanches, des ventres, des corps… Comme un peuple endormi. C’est un lieu qui parle hautement à l’imaginaire. Laissons donc la parole à cette légende venue de la mémoire des anciens…

La légende du géant de Peyremaux.

« A Peyremaux et à Montalet vivaient deux géants. Ils furent d’abord bons amis, et, par les journées claires, ils s’envoyaient de loin des signaux d’amitié. Mais un jour, nul n’en sut la cause, la discorde éclata. Des insultes, on en vint aux menaces, puis enfin aux coups : ramassant tout ce qui leur tombait sous la main en fait de projectiles, réciproquement ils se lapidèrent. Et, chose étrange, tous ces rochers qu’ils se lançaient avec adresse, tombant les uns sur les autres, formèrent deux monceaux sous lesquels les deux géants vivent ensevelis. » (d’après Simone Brissaut).

Un complexe mégalithique… et légendaire, autour du personnage de Samson.

Ce qui est intéressant, c’est que le Peyremaux n’est pas la seule « pierre à légendes » associée à une légende de géants dans la région. A Lacabarède et à Albine, d’autres témoignages des anciennes croyances subsistent. Et toutes semblent concerner de près ou de loin le géant de Peyremaux, avec une étonnante cohérence…

A Lacabarède, il existe les menhirs dits des deux sœurs. Il est dit que lorsque les deux géants de Peyremaux et Montalet se lapidèrent, deux pierres se percutèrent et furent déviées de la trajectoire, pour se ficher dans le sol et former ces deux pierres dressées. Lorsqu’elles se toucheront, ce sera la fin du monde. Elles sont situées sur la route de Sauveterre.

A Albine, il existe un roc à cupules. Il est creusé de deux bassins, faits de main d’homme, séparés par un intervalle de neuf centimètres. La tradition y voit l’empreinte du pied d’un géant, Samson, qui se serait appuyé là pour lancer une pierre. Celle-ci aurait atterri dans la région d’Olargues.

C’est là que l’intérêt de la chose rebondit. Des recherches plus récentes ont montré que le géant de Peyremaux, enfoui sous ses rochers, ne ferait qu’un avec le Samson d’Albine. On aurait donc un cycle légendaire autour d’un même personnage, cycle qui permet de délimiter l’espace et de lui donner un sens en rapport avec le légendaire, voire le sacré… 

Comparaison avec Dourgne.

On peut esquisser un rapport avec le village de Dourgne. A Dourgne, ce sont quatre frères géants, assimilés à des saints chrétiens, Stapin, Ferréol, Hippolyte et Macaire, qui sont à la fois lanceurs de pierres et mangeurs gargantuesques. Stapin est lié à des roches creusées et guérisseuses, sur le plateau de Saint-Ferréol, au lieu dit « les genouillades ». Ce sont là des cavités naturelles de roches calcaires, et non des cupules creusées intentionnellement.

L’origine de ces légendes : diverses hypothèses.  

Le niveau le plus évident de lecture est le mythe étiologique : la formation de ces amas de pierre et mégalithes suppose une telle force qu’ils n’ont pu être accomplis que par des êtres dotés d’une force colossale, c’est-à-dire, des géants.

Ces légendes sont sans doute anciennes… Certains ont prétendu qu’elles avaient des origines gauloises. Gargantua, un des géants les plus connus, serait le fils de Belen, dieu du soleil celte. Mais comment assigner des personnages aussi divers que Samson ou le géant de Peyremaux à une origine historique aussi précise, en l’absence de textes ?

On peut aussi évoquer la mythologie classique, où le géant est la symbole de la démesure-hybris (démesure dans la colère, pour ce qui est des géants de Peyremaux) : les géants, fils de la terre, empilent les montagnes pour se lancer à l’assaut du ciel, mais périssent pour avoir voulu perturber l’ordre du monde. Les géants s’inscrivent alors dans la série des damnés qui ont voulu défier les dieux, ou Dieu. Dans les légendes des Pyrénées, de nombreux pics résultent ainsi de la pétrification de pécheurs ayant refusé de respecter le repos dominical, ou d’accueillir Jésus qui passait par là. Les géants de Montalet et Peyremaux sont semblablement punis de mort pour leur absence de self-control.

Ce qui semble vraisemblable, c’est que les légendes de géants de la Montagne noire ont parfois subi une christianisation : ainsi, Samson ou Stapin sont un personnage de l’ancien Testament et un saint chrétien qui ont pu prendre la place d’autres figures de géants antérieures.  

Les pierres à cupules, quant à elles, ont été rattachées aux cultures néolithiques, mais qui nous dit que les légendes qui les concernent ne sont pas beaucoup plus récentes ? Ce qui est sûr, c’est que ces pierres, situées dans des zones montagneuses ou de pâturages, ont à voir avec la division et l’organisation de l’espace, importante dans des régions d’élevage et de pâturages. Une autre légende locale parle en effet d’une rivalité entre les habitants de deux villages (Lacabarède et Albine) à propos de la possession d’une terre, rivalité qui s’est réglée lorsque les habitants des deux villages ont fait basculer une pierre de leur côté.

Bref…

Les légendes de géants garderont leur mystère… Et c’est mieux ainsi. Mon but était juste de donner un aperçu de la richesse du légendaire des pierres de la Montagne noire, et de l’omniprésence du motif du géant, toujours relié au motif des pierres, à l’organisation de l’espace.

Additional Hints (Decrypt)

wr zr gebhir n zbvaf qr 5 zrgerf qr yn cvtr qr zrfher q'nygvghqr

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)