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1940-42 : Les Réfugiés Espagnols Multi-cache

Hidden : 9/1/2016
Difficulty:
2.5 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:



Le 1er avril 1939, Franco fêtait son succès total sur l’ « Armée rouge » (selon ses propos). Les républicains espagnols étaient contraints soit de rendre les armes (avec risque de se soumettre aux représailles franquistes), soit de prendre le chemin de l’exil. Ainsi, 400000 républicains espagnols se déplaceront en France, de juillet 1936 à  mai 1939.

Pour « accueillir » ce flux migratoire, le gouvernement français décide de construire des camps dans le sud de la France, comme à Argelès, Agde…Des lieux où l’hygiène manque, où l’on souffre, où l’on est malade, et où l’on meurt de faim et de froid. 


Après l’invasion de la France par l’Allemagne en juin 1940, le pays vient à manquer d’hommes, beaucoup étant prisonniers des allemands. L’état français pense alors qu’il est vital d’utiliser toute cette main d’œuvre espagnole  et par le décret du 27 septembre 1940, déclare que les étrangers sans travail et sans ressources doivent rejoindre des GTE (Groupements de Travailleurs Etrangers). Cette loi s’applique aux étrangers âgés de 18 à 55 ans, surtout ceux qui  ont perdu la protection de leur pays d’origine, les espagnols étant les premiers concernés. Ce décret marquera le retour d’un certain « esclavagisme moderne » (Louis Stein) car ces étrangers étaient exploités, sous payés.


Or, l’état français (zone non-occupée) manque cruellement de carburants. On recourt à des ersatz du pétrole, en construisant des voitures gazogènes (voitures qui utilisent un carburant issu de la combustion incomplète du bois ou du charbon). L’idée est d’exploiter au maximum les forêts de l’état pour en retirer le bois ou fabriquer du charbon de bois. La forêt domaniale de Bois Sauvage (près des Sallèles) répondait à tous les critères, notamment l’accessibilité en hiver. Pour cela, un GTE sera crée à St Maurice d’Ibie (et les Sallèles).


Le 23 octobre 1940, le premier convoi de travailleurs espagnols (108) réquisitionnés (depuis le camp d’Argelès)  arrive en train à Villeneuve-de-Berg, transporté dans des wagons à bestiaux. Puis le déplacement vers St Maurice d’Ibie et les Sallèles se fait à pieds. Le train amène aussi les maisons préfabriquées qui seront construites sur place par les réfugiés eux-mêmes . L’accueil des villageois sera très froid les premiers jours. On craint cette invasion « rouge ». Mais au bout de quelques jours, la solidarité s’organisera, chacun se rendant compte que ces réfugiés sont plus à plaindre qu’à blâmer, et ne sont pas là pour embêter quiconque.   Un 2ème convoi arrivera le 9 novembre. Les arrivants n’ont rien, pas de bagages, juste une musette. Ils ne parlent pas français.

Après l’installation du camp, la grande majorité seront affectés dans la forêt de bois sauvage, au-dessus des Sallèles, en allant vers la dent de Rez. Le travail est dur, surtout quand l’hiver approche, car ils sont mal habillés. Les travailleurs sont surveillés par des gardiens, souvent des anciens officiers ou sous-officiers de l’armée française démobilisés, ou par des réfugiés du nord de la France. Certains gardiens sont honnêtes, d’autres beaucoup moins. Et pour affirmer leur autorité n’hésitent pas à utiliser de la violence. Comme l’écrivait un réfugié, Manuel Samuel Sesma, les étrangers étaient doublement exploités : « par les Eaux et Forêts qui les sous-payaient, et par certains gardiens qui faisaient des prélèvements illicites sur le ravitaillement du camp (nourriture, vêtements, tabac…). » (bien qu’il ne faille pas généraliser sur tous les gardiens, certains faisant leur travail tout à fait honnêtement).


Il est à noter aussi que le dimanche, plusieurs membres du GTE s’engageaient dans les fermes voisines ce qui leur permettait de mieux manger et de mieux s’équiper. En retour, les paysans de la vallée avaient de la main d’œuvre précieuse et appréciée à cette époque.

A partir de 1942, plusieurs membres du GTE rejoindront le maquis tout proche et aideront à former les jeunes recrues françaises, qui refusent de partir au STO (Service du Travail Obligatoire en Allemagne). Avec la guerre d’Espagne, ils connaissaient le maniement des armes et étaient rompus au combat. Ils ont contribué ainsi à la libération de la France, au péril de leur vie.

A la fin de la guerre, le retour dans l’Espagne franquiste ne sera pas toujours possible. Certains s’installeront au pays et fonderont une famille dont les descendants sont toujours là.

Il serait bien trop long d’évoquer tout le vécu humain de ces années vécues à St Maurice et aux Sallèles. Ceux qui voudraient en savoir plus (et il y a beaucoup à dire !) peuvent se référer à la référence (1) citée en fin de description, dont je me suis largement inspiré. 

A travers cette multi, je vous propose de découvrir certains lieux qui ont été marqués par le passage des réfugiés. Il est bon de souvenir de ces évènements. Comme dit une certaine citation : « (il faut étudier) L’Histoire pour connaître le passé, comprendre le présent et se projeter dans l’avenir ». L’actualité récente est toujours là pour nous le rappeler…

 

La multi débute aux Sallèles et se termine à St Maurice d’Ibie.

Se garer au parking P1.

Depuis ce parking, le hameau des Sallèles se trouve au sud ?(A=1)    nord-est ? (A=2)   à l’ouest ? (A=3)

Bois sauvage, où travaillaient les réfugiés espagnols, se situait dans le vallon plein est.

Rejoindre le point R2 en bord de route. Sur votre droite (vers le sud) il y a un pont que les premiers réfugiés avaient franchi pour s’établir à côté de la 2nde maison à gauche juste après (voir photo ci-dessous) et construire les premiers baraquements. Cette maison est bien sûr privée.


Plus récemment, une réserve d’eau a été posée non loin du point où vous vous trouvez et permet de se prémunir contre un incendie. Sa capacité est indiquée sur un panneau rouge en bord de route.

BC = capacité (en m3) de la réserve d’eau

Se rendre du point R3 au cœur du village des Sallèles. (vous pourrez faire au passage la cache de Nicoo07 « St Maurice d’Ibie – les Sallèles », un peu plus loin la petite multi « le totem écologique » (Jacquet38) et enfin «St Maurice d’Ibie - le lavoir des Sallèles » (Nicoo07).

Vous arrivez devant un poteau pour les randonnées. Derrière vous, à l’ouest, vous êtes devant une ancienne magnanerie (élevage des vers à soie)(voir photo ci-dessous).  Elle servit de lieu d’hébergement pour les réfugiés un peu plus tard. La maison à sa droite était la 2nde popote, dont les caves servaient de garde-manger.


D = nombre total de triangle(s) vert(s) sur les panneaux jaunes ?

A l'été 2023, un panneau commémoratif a été installé, pour ne pas oublier. Il a été réalisé suite à des dons de nombreuses personnes qui tenaient à ce que la mémoire de ces réfugiés perdure. Rejoindre ce panneau en R4.

E = (chiffre des centaines du nombre de réfugiés espagnols arrivés à St Maurice à l'automne 1940) + 4

Maintenant, il est temps de rejoindre le parking pour se rendre à St Maurice d’Ibie où vous vous garerez en P2. Puis rejoindre le point R5. Devant vous, le long de la route, se tenait le poste de commandement du GTE. A St Maurice, résidaient les officiers, sous-officiers, gardiens…


Le GTE occupait le rez-de-chaussée des bâtiments. On trouvait de gauche à droite : le ravitaillement, un garage, l’intendance et le bureau administratif.

Non loin de là, il y a un panneau d’information hexagonal. Relevez le temps qu’il faut (fallait) pour se rendre des Sallèles à Bois Sauvage (trajet journalier des réfugiés) ?

15 min (F=4) | 30 min (F=5) | 45 min (F=6) | 60 min (F=7)

On trouve aussi une fontaine que les réfugiés ont connu

G = chiffre des unités de l’année mentionnée sur la fontaine

Enfin, derrière vous, vous avez une grande prairie. Ici avaient lieu des matchs « France-Espagne » passionnés, entre les réfugiés et les villageois le dimanche après-midi. Il y avait une folle ambiance. Les réfugiés avaient même souhaité que soit déplacé le monument aux morts pour avoir un plus grand terrain, ce qui avait scandalisé les anciens combattants et fut non suivi d’effet.

Pour terminer cette multi, vous allez maintenant rejoindre un lieu doublement chargé d’histoire et toujours intact. Rejoindre le point R6 en suivant la rue principale du village. A ce point, la route fait un dos d’âne à l’envers. En effet, en cas de forte pluie, un torrent, la Gourmandie, l’emprunte. Remonter à gauche (vers le NE) la rue dont le sol est cimenté.


Tout ce ciment est l’œuvre d’un réfugié maçon grec, aux superbes bacchantes, pendant la période 1940-42. C’est le commandant en chef du GTE qui lui en avait donné l’ordre pour rejoindre sa maison dans les hauts de St Maurice, sans s’embourber. Continuer jusqu’au point R7 où vous tournerez à gauche. Puis rejoindre le point R8. Ne pas aller tout en haut pour en pas entrer en terrain privé. Vous êtes arrivés à la maison la plus haute de St Maurice, que les officiers occupaient (maison avec des volets blancs – voir photo ci-dessous).


Ce commandant, tous les matins, faisait l’aller-retour en cheval à Villeneuve-de-Berg pour ramener le courrier pour sa division et les réfugiés (pour ces derniers, le courrier était vérifié par la gendarmerie de Villeneuve…).

Mais aussi, ici, dans le grenier, le premier commandant Charles Février, homme brutal, surnommé « Al Capone »,abusera de son autorité et sous l’emprise de l’alcool, commettra certains sévices (corporels et psychologiques) sur des réfugiés suite à une désobéissance. Ce qui donnera lieu à une enquête et plus tard à sa révocation.

HJ = nombre de motifs de ferronnerie (voir photo ci-dessous) sur la petite montée d’escalier sur votre droite en montant ?


Vous pouvez maintenant redescendre dans le village et trouver un coin calme sous les platanes pour calculer les coordonnées de la cache qui se trouve un peu en-dehors du village, mais où vous vous rendrez à pieds (courte marche)(inutile d’y aller en voiture : pas de parking).

La cache se trouve en :

N44°(JC)-1,(GxG)B(A+E) | E4°29,A(D+H)F

Aide : A+B+C+D+E+F+G+H+J = 31

  1. Article « Le ‘camp espagnol’ de St Maurice d’Ibie – 1940-42 » d’Hervé Mauran – Revue de la Société des Enfants et Amis de Villeneuve-de-Berg – n°55 – 1999

 

Pas de stylo dans la cache.

Additional Hints (Decrypt)

Nh obeq qh purzva, fbhf qrf cvreerf, à pôgé q’ha ohvf

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)