Merceredi le 16 août, alors que la guerre était pratiquement terminée (nous étions à quelques jours de la Libération). Vers 19 heures, un jeune homme du village, Guy Lacroix, tira sans l'atteindre sur un sous-officier allemand qui descendait la côte de Montrelet.
Insertion: Je parlais avec M. Wattine le 19 juin 2020. Il m'a raconté comment son père descendait la colline à cheval au moment où Lacroix a tiré. L'officier allemand, qui n'a pas été blessé, lui a ordonné de s'arrêter. M. Wattine refusa et dévala la colline au galop. L'officier allemand a levé son fusil, mais n'a pas tiré.
Ce dernier donna l'alerte, l'auteur fut arrêté et sous la torture dénonça six de ses camarades. Dans un bâtiment de l'usine Wattine à Montrelet, ils furent martyrisés toute la nuit.
À l'aube, dans un état lamentable, les SS les conduisirent à Bonneville au lieu-dit la Marlière et les fusillèrent dans un trou de bombe. Deux jours après, clandestinement, les Allemands transportèrent leurs cadavres dans le bois d’Acheux-en-Amienois.
Le 13 septembre suivant, leurs corps furent découverts, criblés de balles, les yeux encore bandés et les mains liées dans le dos avec du fil de fer.
Les obsèques de :
Adrien Dufrénoy (19 ans)
René Jolibois (19 ans)
Guy Lacroix (18 ans)
Roger Mercier (18 ans)
Léon Titren (21 ans)
Georges Titren (16 ans)
Jean Vasseur (21 ans)
En 1948, à l'initiative d'André Riquier, Maire, un monument à la mémoire des sept jeunes gens de la commune suppliciés par les Allemands le 16 août 1944 fut édifié sur les lieux du supplice, le terrain ayant été offert par Charles Petit.
Le monument a été ensuite déplacé pour en faciliter l'accès. Situé près du cimetière communal, on y parvient par une allée en escalier, baptisée l’Avenue des Martyrs. Pour protéger le lieu, le trou de bombe a été clôturé.
En 2008, le conseil municipal a décidé de rénover l’Avenue des Martyrs. Après travaux, la nouvelle allée a été inaugurée le 2 mai 2010.
Francis Titren, frère de Georges et Léon, était le Maire de Bonneville 1989 – 2008.
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(ENGLISH VERSION)
By 16 August 1944, the German occupation of France was almost over – liberation for Bonneville was only a few days away.
In spite of this, at around 7:00 pm on a Wednesday evening, a young Bonneville man, Guy Lacroix, took a rifle, hid himself at the back of the cemetery and fired at a German officer walking down the hill towards Montrelet. Local stories suggest that the young German officer may have had a French girlfriend in Canaples, which had provoked some anger.
(Insert: I was speaking with M. Wattine on 19 June 2020. He told me the story of how his father was riding down the hill on his horse at the moment Lacroix fired the shot. The German Officer, who was not injured, ordered him to stop. M. Wattine refused, and galloped down the hill. The German Officer raised his rifle, but did not shoot.)
The officer was unhurt and raised the alarm. Guy Lacroix fled, but was later captured. He was arrested taken to the Wattine farm and tortured. Under duress, he denounced six of his comrades who were also tortured. The youngest was just 16 years old.
At dawn, in a pitiful state, the seven boys were marched up the hill towards Bonneville to a place called la Marlière where they were machine-gunned into a bomb crater. The SS refused to release the boys’ bodies to their families.
Two days later, the Germans buried the bodies in woods at Acheux-en-Amiénois.
On 13 September, their bodies were found - riddled with bullets, eyes still blindfolded and hands still tied behind their backs with wire.
The Bonneville Martyrs were :
Adrien Dufrénoy (19 ans)
René Jolibois (19 ans)
Guy Lacroix (18 ans)
Roger Mercier (18 ans)
Léon Titren (21 ans)
Georges Titren (16 ans)
Jean Vasseur (21 ans)
In 1948, André Riquier, Mayor of Bonneville, had a monument built in memory of the seven young men executed by the Germans on 16 August 1944.
The monument is located at the site of execution, next to the bomb crater.
Francis Titren, brother of George and Leon, was the Mayor of Bonneville from 1989 to 2008.
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