Lucie Aubrac, héroïne
Quand la France est occupée par l’armée allemande en 1940, Lucie Aubrac refuse de se soumettre aux autorités et renie la défaite. Avec son mari Raymond Samuel, elle s’engage dans la Résistance et vit en toute clandestinité. Les époux, avec l’aide de Jean Cavaillès, contribuent à la création du mouvement Libération-Sud à Lyon.
Avec Emmanuel d'Astier de la Vigerie, Lucie est engagée au quotidien Libération et le couple adopte le nom de guerre « Aubrac ». Son mari intègre l'armée secrète de Charles Delestraint et finit par être arrêté le 15 mars 1943 par la police, puis plus tard par la Gestapo. Refusant que son mari soit détenu par les nazis, Lucie Aubrac monte alors une opération armée pour le faire évader. Ainsi en juin de la même année, elle rencontre Klaus Barbie, le chef de Gestapo, et prétextant une grossesse et une volonté de se marier sur les lieux de l’incarcération, elle remet à son époux le plan d’évasion. L’opération a lieu le 21 octobre 1943, durant le transfert au boulevard des Hirondelles, avec comme issue une libération des détenus et la mort de quatre nazis. Dès lors, les Aubrac vivent en clandestinité avec leurs enfants. En février 1944, ils atteignent Londres.
Lucie Aubrac, pour la liberté
Une fois la guerre terminée, de Gaulle charge Lucie Aubrac d’instaurer les Comités départementaux de Libération. Pendant que son mari travaille pour la reconstruction tout en étant Commissaire de la République, elle est membre de l'Assemblée Consultative du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).
Véritable héroïne, elle préfère ne pas utiliser son statut pour faire carrière dans la politique. Elle choisit alors de continuer son travail d’autrefois : l’enseignement. Fidèle aux valeurs qu’elle prône, Lucie Aubrac milite pour les droits de l’homme, participe au Mouvement de la paix et figure dans le comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence. Avec Raymond Aubrac, elle s’est battue pour que les prisonniers d'Action Directe soient libérés.
Ses exploits dans la résistante française ont fait couler beaucoup d’encre, tantôt écrits par elle comme « La Résistance » ou « Ils partiront dans l’ivresse », tantôt par d’autres. « Lucie Aubrac », le film est l’une des plus grandes réalisations faite en sa mémoire.
Le 14 mars 2007, Lucie Aubrac s’éteint dans un hôpital d'Issy-les-Moulineaux. Elle reçoit les hommages de toutes les personnalités politiques françaises, notamment Jacques Chirac, Dominique de Villepin, Marie-George Buffet ou encore Ségolène Royal.
LUCIE AUBRAC repose pour l'éternité dans le cimetière de Salornay sur Guye : un joli village du clunisois (le village natal de son père Louis Bernard )