Une ligne de chemin de fer « de Nantes à Paimbœuf» en passant par Saint-Hilaire-de-Chaléons a été concédée par trois conventions signées les 5 janvier 1870, 21 décembre 1871 et 23 mars 1872 entre le conseil général de la Loire-Inférieure et Monsieur Briau.
Cette ligne de chemin de fer est déclarée d'utilité publique, à titre d'intérêt local, par un décret le 5 août 1872.
La ligne est incorporée dans le réseau d'intérêt général par une loi le 18 mai 1878. Cette même loi approuve la convention signée le 26 avril 1877 entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie des chemins de fer nantais (CCFN) pour le rachat par l'État du réseau de la compagnie à la suite des difficultés financières de cette dernière.
Les trains partaient de la gare de Nantes-Etat et traversaient la Loire sur un pont métallique de 315 mètres de long au niveau de Pirmil.
A Sainte Pazanne, une première bifurcation emmenait les voyageurs vers Machecoul. Cette gare avait rapidement pris de l’importance, et disposait d’une buvette et d’un petit kiosque. C’est aussi dans cette station qu’en hiver, les bouillottes d’eau chaude étaient changées. Le préposé ouvrait la portière des compartiments, criait « Attention aux pieds » et faisait son service.
A Saint Hilaire de Chaléons se trouvait la bifurcation entre les lignes vers Paimboeuf et vers Pornic ; les passagers pour Paimboeuf devaient changer de train. Emile Boutin, historien émérite du Pays de Retz, nous raconte dans ses Chroniques d’une petite province : « L’arrêt du train de Pornic à Saint Hilaire de Chaléons était relativement long, puisqu’il y avait transfert de passagers ; pendant ce temps, la locomotive faisait son plein d’eau et certains voyageurs le plein de gros-plant, souvent d’ailleurs les mêmes qu’à Sainte Pazanne. En effet, comme l’écrira René-Guy Cadou, « le train levait le coude dans les gares ».
L’essentiel du trafic concernait les industries paimblotines, notamment l’usine de produits chimiques Kuhlmann, qui ne fermera ses portes qu’en 1996. La circulation des voyageurs est arrêtée le 15 mai 1939 pour cause de non-rentabilité et la circulation du fret est arrêtée le 24 juillet 1998 pour les mêmes raisons.
Depuis, plusieurs associations, dont la FNAUT, ont demandé la réouverture de la ligne. Plusieurs études ont été menées et leur conclusion ne prévoit malheureusement pas d’ouverture avant 2030. Un projet de voie verte serait également à l’étude.
En attendant la réhabilitation de ce morceau d’histoire, cette série de caches vous proposera de découvrir ce tronçon de 27 kilomètres, redevenu sauvage en bien des endroits, à travers ses différents passages à niveau (PN), de Saint Hilaire de Chaléons à Paimboeuf. Vous pouvez compléter la série par la multi-cache GC6F0YH posée par tiphtiph à l’occasion de l’Atlantic Event 2016. Les caches mystery GC6JA46 et GC6JA2N se trouvent également le long de cette voie. Certains passages à niveau n’existent plus, ou sont inaccessibles, ce qui explique certains numéros manquants.
Pourquoi LBP ? Cette série de caches est posée en souvenir d’un amoureux des trains parti trop tôt, à la fois pour connaître l’histoire de cette ligne et pour se prendre au jeu du géocaching, encore confidentiel à ce moment-là. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à géocacher sur la Ligne de Beau-Papa que nous en avons eu à la concevoir et à la poser.