Saint-Sauveur-Le-Vicomte, chef-lieu du canton est une commune d'une grande superficie composée de vastes étendues de marais, d'un important massif forestier et de sites vallonnés culminant au mont de Taillepied.
Situé au centre même du Cotentin, Saint-Sauveur-Le-Vicomte doit son existence à sa situation stratégique au bord de la Douve, rivière dont les crues isolaient autrefois le Nord de la presqu'île. Le château féodal, dont l'histoire est marquée par une longue présence de troupes anglaises et les combats de la guerre de 100 ans, témoigne de la valeur militaire de cette position.
Partiellement détruite lors de la guerre de Cent ans, reconstruite au XVe siècle, saccagée par les Protestants, pratiquement abandonnée sous Louis XVI l'abbaye fut finalement transformée en carrière de pierre après la Révolution. Elle doit sa résurrection aux efforts de sainte Marie-Madeleine Postel et de sa congrégation qui, à compter de 1832, investissent les ruines et se consacrent avec acharnement à sa restauration.
L'histoire récente, avec les destructions consécutives aux combats de la Libération, en juin et juillet 1944, a changé les abords du vieux château, tandis que le bourg s'étend davantage en direction de Bricquebec, au nord, et de Port-bail vers l'ouest.
Saint-Sauveur compte actuellement 2.242 habitants. L'habitat est très dispersé en campagne à l'exception de villages organisés autour de leur église comme Selsoif et Hautmesnil. Le bourg présente un bon échantillon de commerces traditionnels et des services. Le marché hebdomadaire a lieu le samedi. Les foires ont disparu mais les concours du comice agricole et les concours de chevaux continuent d'illustrer la vocation d'élevage du pays.
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