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EGLISE SAINT GERMAIN # MHERE Traditional Geocache

Hidden : 7/6/2016
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

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Geocache Description:


Le village était le siège d'un ancien prieuré bénédictin dépendant de l'abbaye de Corbigny.

Sous l'Ancien Régime, la plus grande partie de la paroisse dépendait du comté de Château-Chinon et du bailliage de Lormes. En 1667, elle comptait 150 feux soit environ 700 habitants.Elle est sous la domination de cinq seigneurs. Dans le cahier de doléances, les députés se plaignent de l'éloignement des lieux de décision et de la pauvreté : seigle, avoine, sarrazin et pommes de terre. Les personnes plus aisées font commerce des bestiaux et du bois.

Mhère au XIXe siècle : le siècle des profondes mutations[modifier | modifier le code]

Au début du XIXe siècle, en 1820, la commune compte 959 habitants. Le bourg compte une douzaine de maisons.

 
Plan XIXe siècle.

Église et cimetière au centre, derrière le presbytère, en face le vieux château avec son pigeonnier et un ensemble de bâtiments qui appartiennent au « château », propriété de la famille Gudin.

En majorité ce sont des agriculteurs. Le curé est une personnalité incontournable tout comme l’unique instituteur. On compte deux meuniers, trois maréchaux-ferrants, deux cabaretiers, un maçon, un instituteur, un fournier qui fait le pain. Les sabotiers sont itinérants. C’est un bourg rural typique du Morvan.

À la fin du XIXe siècle, Mhère dépasse les 1 300 habitants. Cette augmentation s’accompagne d’une véritable révolution culturelle. Les métiers se sont diversifiés pour répondre à la demande : il y a toujours de nombreux agriculteurs, un curé, deux meuniers. Mais on compte maintenant cinq maréchaux-ferrants et un charron, huit aubergistes, onze maçons, neuf charpentiers, deux instituteurs et une institutrice et deux boulangers. On voit apparaître des nouveaux métiers, deux facteurs, quatre cantonniers, un cordonnier, onze sabotiers, quatre tisserands, trois épiciers, huit couturières, une modiste.

L’accueil des Petits Paris

 
Tableau dans l'église.

Mhère accueille, dès la fin du XVIIIe siècle et tout au long du XIXe siècle, les enfants de l’assistance publique. Le Morvan est suffisamment loin de Paris pour ne pas être en concurrence avec les régions prisées par la bourgeoisie parisienne comme la Normandie, la Picardie et suffisamment près pour que l’envoi des enfants soit encore possible. La pauvreté de cette région en fait une aubaine pour l’État qui veut payer le moins possible les familles d’accueil. En 1853 Dupin aîné mentionne cette activité[4] .

Un tableau de l'église nous permet de comprendre le transport de ces enfants depuis Paris.

À la fin du XIXe siècle, Mhère fait partie, de l’agence de Lormes. Qui sont les « petits Paris » ?

Des enfants abandonnés par des mères célibataires qui ne peuvent pas garder leur enfant, des orphelins de père et de mère, des enfants retirés à leur famille pour mauvais traitement, des enfants dont les deux parents sont en prison, enfin des enfants confiés à l’assistance par les pères qui partent à la guerre de 1914 et dont l’épouse est morte ou malade. Tous ces enfants ne sont pas complètement abandonnés, certains parents prennent des nouvelles, demandent à revoir leur enfant, parfois à le récupérer. L’administration est toute puissante pour en faire part à l’enfant ou non, voire à arracher cet enfant à sa famille nourricière.

Mhère voit donc régulièrement la visite des tuteurs de Lormes, venus à l’improviste. Il inspecte la literie, contrôle l’assiduité scolaire à partir de Jules Ferry, consigne dans un dossier ses remarques sur la santé, le caractère de ses pupilles. Jusqu’à 21 ans, âge de la majorité, le tuteur contrôle tout y compris le mariage, l’engagement à l’armée.

Certaines familles accueillent plusieurs enfants mais la plupart des familles de Mhère se voit confier un enfant de l’assistance. Le seul hameau d’Enfert accueille ainsi sept enfants de l’assistance. Certains meurent rapidement comme Louis Pompom qui meurt chez les Picoche en 1885 à l’âge d’un an d’une bronchite et sont vite remplacés par de nouveaux bébés.

En 1919 on note qu’on ne trouve plus de nourrices au sein, les naissances y sont rares, les habitants plus aisés qu’autrefois, les femmes réservent ce mode d’allaitement pour leurs propres enfants.

La sociabilité villageoise

 
Foire au début du siècle.

Le bourg s’anime au moment des foires, temps forts de la vie économique de la région. Au XVIe siècle, Mhère a deux foires. En 1856, Mhère a six foires : 12 février, 26 mars, 18 avril, 16 mai (2 jours), 16 août, 9 octobre, quatre ont lieu à Enfert.

Ces foires sont nombreuses dans toute la région et l’occasion de faire la cour aux filles mais aussi de boire plus que raison. Dupin aîné y voit le premier défaut à corriger. Le peuple ne boit pas à son ordinaire. Mais quand le jour est venu d’en boire on en boit avec excès. Si c’est en foire ou à l’occasion d’un marché, les affaires s’en ressentent et celui qui porte le mieux le vin met l’autre dedans et en profite. Si c’est un jour d’apport, de fête mangeoire, le vin prend une autre tournure ; les têtes s’échauffent et il s’ensuit parfois des rixes, qui finissent par le médecin et la police..

Au XIXe siècle, Mhère n’échappe pas à ces vagues de violence, bien connues des historiens, qui sont le fait de compagnies de jeunesse[7]. Les rixes juvéniles sont nombreuses et font apparaître des clivages : contre les étrangers au village venus participer aux travaux agricoles, surtout s’ils séduisent les filles du village. Mais le plus souvent comme ici ce sont des rixes entre jeunesses de villages voisins mettant en cause l’honneur du village. Ces rixes sont activées lors des temps forts de la vie rurale : les veillées, la fenaison, les foires, elles diminuent dès le Second Empire et disparaissent après la guerre de 1914. Il est vrai qu’on est de moins en moins tolérant pour ces débordements de jeunesse.

Jusqu’à la Troisième République, les foires, très nombreuses, ne sont pas toujours appréciées par les bourgeois. Le 16 novembre 1862, Étienne Delagrange donne lecture au conseil municipal d’une lettre du maire de Brassy. Le conseil municipal de Brassy sollicite deux foires et un apport ce dernier destiné à la location des domestiques et sur lequel le conseil de Mhère est appelé à donner son avis. Considérant que le nombre de foires est déjà trop grand, que la multiplicité est plus nuisible qu’avantageux au commerce, que les foires causent un préjudice réel aux travaux de l’agriculture et ne profitent vraiment qu’à une seule industrie les cabarets : avis défavorable.

Quant à l’apport, il le rejette également comme inutile, il y a des apports pour la location de domestiques à Saint-Brisson, le 1er avril à Magny, Corbigny Montreuillon et Cervon qui sont suffisants. L’établissement d’un nouvel apport serait superflu et une occasion de plus de dérangement pour le laboureur.

Mais à la fin du XIXe siècle, la vision des foires change, cela devient une occasion d’attirer de l’argent, car il est vrai que les commerces se sont multipliés et qu’ils y trouvent leur compte.

En 1889, Mhère fixe un tarif des droits de place, cela nous permet de voir qui fréquente la foire. Les marchands étalagistes, saltimbanques, charlatans et bateleurs acquitteront 10 centimes par mètre carré, sur les animaux amenés à la foire on percevra 10 centimes par bœuf et vache, 5 par veau et porc, 20 par truie pleine. À la fin du XIXe, on compte neuf foires par an, cinq au bourg et quatre à Enfert. En 1928, c'est la création d’une nouvelle foire le 22 juillet.

Les foires ont de plus en plus d’importance : le champ de foire, chaque fois, est comble et ne peut contenir tous les animaux. Il y a beaucoup d'étrangers et l’élevage du bétail, des porcs et des moutons prend de plus en plus d’extension constate le conseil municipal.

Cela fait surtout l’affaire des cafés. Il est très difficile de savoir exactement le nombre de débit de boissons car, à cette époque, il y a une grande liberté pour servir à boire. C’est toujours un complément : on est agriculteur et aubergiste, charron et aubergiste. On note d’autres débits de boissons comme celui sur la route de Château-Chinon.

Avec l’amélioration du niveau de vie à la fin du XIXe, les cafés vont se multiplier et, avec eux, l'alcoolisme. Le café est un monde d'hommes encadré par les femmes (patronne, serveuses) : fréquenté par les anciens qui en apprécient la proximité, par les marchands forains qui y trouvent l’hospitalité les jours de foire.

Si on prend les almanachs : on voit qu’entre 1881 et 1900 il y a entre six et neuf aubergistes et cafés. En 1874, il y a quatre aubergistes au conseil municipal sur 12 conseillers. Au bourg, au début du XXe siècle, deux cafés rivalisent, ils occupent tous deux le château, ancienne maison des Delagrange. En 1901, la femme Picoche est déjà notée aubergiste. Lorsque les Grillot s’installent en 1907, ils sont agriculteurs et ne tardent pas à y adjoindre l’activité d’aubergiste. Ils s’animent tout particulièrement les jours de foire.

Ils sont de véritable lieu de rencontre, servant de mairie pendant un temps, de salle de danse pour les jeunes, puis au XXe siècle salle de cinéma.

 
Un mariage à Mhère.

Ils sont tout particulièrement prisés pour les banquets de mariage. Les jours de noces sont immortalisés par le photographe.

Additional Hints (Decrypt)

Ovra à y'noev qrf tneqvraf nyragbhef.... Vpv yn fheirvyynapr rfg qr zvfr. Yrf pbzzèerf fbag qr fbegvrf.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)