Le mot Villeurbanne vient du latin « Villa urbana » qui désignerait une grosse ferme datant de l’époque romaine (-40 av JC) et qui se trouvait à l’emplacement de la poste place Grandclément. Le blason reprend cette origine avec la symbolisation de la ferme devant des vagues bleues représentant le Rhône. Jusqu’en 1349,Villeurbanne faisait parti du Dauphiné, territoire étranger de la ville de Lyon, le Rhône faisant frontière. Le Dauphiné fut alors rattaché à la France, mais resta une région à part. Cette thématique est reprise avec les représentations du lion et du dauphin. En 1790, cette séparation marquée entre Lyon et Villeurbanne fut perpétuée car Villeurbanne fut placée dans le département de l’Isère (et ce jusqu’en 1852).
A travers ces origines historiques, on comprend mieux pourquoi la place Grandclément fut, jusqu’à la moitié du XXème siècle, le centre de Villeurbanne.
C’est ici qu’en 1904 fut inauguré la « nouvelle » mairie de Villeurbanne qui aujourd’hui est devenue la Poste. Ce bâtiment gardera sa fonction jusqu’en 1934, avec comme maire de 1908 à 1922 un médecin J.Granclément qui donnera son nom à la place. On retrouve les armes de la ville en haut du clocher. A l’entrée de la poste (mosaïque) et en haut du clocher, on retrouve les dates de construction de l’édifice : 1902-1903. A partir de 1934, la mairie sera transférée au quartier des Gratte-Ciel. Mais le « centre » commercial et vivant de Villeurbanne restera pendant encore plusieurs années autour de la place Grandclément. Aujourd’hui encore, le marché de Grandclément (mardi, jeudi et dimanche matin) reste le plus grand de Villeurbanne.
Comme toute ville ou village, il y avait une église sur la place : l’église de la Nativité, bâtie au XIXème siècle, certainement sur l’emplacement d’une ancienne église.
Sur cette place, on note aussi la présence de l’institution de l’Immaculée Conception. Fondée en 1846 par les sœurs de Corenc(38), il s’agissait de permettre l’instruction de la population essentiellement ouvrière de Villeurbanne. Dès les débuts, on hésitait beaucoup. Fallait-il prévoir de grands bâtiments ? Cela fonctionnerait-il ? Alors, une des sœurs s’en alla à Ars demander conseil à Jean-Marie Vianney, le célèbre curé. « Devait-on aller de l’avant ? ». Le curé répondit qu’ « il fallait bâtir, et bâtir grand. Vous serez plus tard obligées de bâtir encore ; Dans quelques années des voitures sans chevaux passeront devant votre porte. Bâtissez, mais bâtissez grand ! » répéta-t-il plusieurs fois. Cette réponse à la fois rassura les sœurs et les intrigua. De quoi voulait-il parler avec ses voitures sans chevaux ? Aujourd’hui, l’on comprend… L’institution se porte bien puisqu’elle comprend aujourd’hui 2800 élèves de la maternelle à la terminale.
La cache est assez exposée à certains moments de la journée, notamment les jours de marché (mardi, jeudi et dimanche après-midi) et aux heures de fortes circulation. Soyez discrets et patients.
Pas de stylo dans la cache.
Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Villeurbanne
http://www.intellego.fr/soutien-scolaire-terminale-bep/aide-scolaire-arts-appliques/blason-et-heraldique--1-/3997
Brochure « L’immaculée conception de Villeurbanne - 1846-1996 – Du « Pensionnat » à « l’Immac »