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BRETONS CELEBRES #48 : Tristan CORBIERE Mystery Cache

Hidden : 6/17/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:



Les BRETONS CELEBRES est une série de caches dont le principe est simple :
Le nom de la cache posée doit avoir dans son titre la mention de BRETONS CELEBRES -
et concerner une personne ou une personnalité ou encore un personnage
- soit qui est né (ou mort) en BRETAGNE ,
- soit qui a contribué à la renommée de la Bretagne
.
Si l'idée de cette série participative vous fait plaisir vous pouvez y participer et faire ainsi découvrir un BRETON ou une BRETONNE CELEBRE.
Les caches sont de tous les types (tradi , multi , mystery , earthcache , wherigo, letterbox),
de toutes tailles, difficultés et terrains
et accessibles à tous
(non Premium).
TOUS LES GEO-POSEURS SONT LES BIENVENUS

 

Fils aîné des Corbière, Tristan naît le 18 juillet 1845, dans le manoir
de Coat-Congar à Ploujean près de Morlaix. Pour l'état civil, Tristan s'appelle encore Édouard Joachim Corbière, du nom de son père, Édouard Corbière, ancien écumeur des mers, inventeur du roman maritime devenu homme d'affaires, et de son grand-père maternel, Joachim Puyo.
Mais quand viendra le temps de la bohème roscovite et des échappées belles à bord de son cotre, quand viendra le temps d'embarquer des passagères et de mettre en panne au large avec l'une d'elles, il prendra le prénom plus connoté, plus romantique de Tristan, son frère en Loonnois.


À la rentrée de Pâques 1859 Tristan est interne au Lycée Impérial de Saint-Brieuc. Les longues lettres qu'il adresse à sa famille plusieurs fois par semaine montrent que la rupture avec les siens et son « cher Launay », la demeure familiale louée près de Coat-Congar, n'a pas été sans déchirement. Elle révèle aussi l'image d'un adolescent soucieux de l'affection de ses parents, en même temps que le brio avec lequel il narre aux siens ses démêlés avec un pion dévoile le tour d'esprit original et mûr d'un jeune garçon déjà doué pour l'écriture, la caricature et les pastiches, ce dont témoignent aussi ses premiers vers :
 

« À eux le latin de cuisine
Qu'ils courent après pauvres fous
À eux la version latine
Mais la narration est à nous.»



Pendant ce temps, la famille investit la maison dite « Bourboulon »
sur les quais de Morlaix.

 

 

Dans sa correspondance, Tristan fait de fréquentes allusions à sa santé. Apparaissent ainsi les symptômes de l'affection qui devait l'emporter. Tristan se plaint d'engelures aux mains, souffre de rhumatisme articulaire. D'après le diagnostic du Dr Pierre Osenat, il s'agit du rhumatisme tuberculeux de Poncet.


En octobre 1860, les Corbière placent leur fils à Nantes chez son oncle, le Dr Chenantais, où il poursuit ses études tout en bénéficiant des soins de son parent. Le passage de Tristan chez « les Nantais » impressionnera un des fils Chenantais, Jules, le futur Pol Kalig qui contribuera à la postérité littéraire de son cousin. Mais Tristan doit interrompre ses études après la classe de seconde ; son mal s'est aggravé : il souffre de tassements vertébraux et de déformations articulaires. Sa mère l'accompagne pour des séjours en Provence : une cure climatique à Cannes, une cure thermale à Luchon. À la fin de l'année 1862, Tristan rejoint la maison « Bourboulon ». La verve satirique déployée dans ses vers de potache se retrouve alors dans ses vers d'adolescent livré à lui-même. Il met en scène des notables de sa ville et leur trousse des poèmes polissons. En témoigne la « Légende incomprise de l'apothicaire Danet » : le soir venu, dans « sa louche officine », un pharmacien voulant se libérer d'une opiniâtre constipation, se livre à d'étranges ablutions et aperçoit par l'embout du clysoir un chat qui le regarde :
 

      « Danet cru voir
Un animal qui lui faisait la mine
      Dans son trou noir !…
C'était un chat que la grosse cochonne
      Prise de faim
Avait lapé dans sa rage gloutonne
      Comme un lapin
      Oui comme un lapin ! »

 

L'été 1863, sur les conseils du Dr Chenantais, Tristan s'installe dans la maison de vacances de ses parents à Roscoff. Surnommée « la petite Nice du Nord », la station est recommandée pour les traitements des affections osseuses et la tuberculose. Commence alors une vie marquée par la bohème, les facéties et de longues périodes de solitude. Tristan décline sur tous les tons son « Armor » et ses « Gens de mer », « Race à part » d'oiseaux palmés mal culottés », fait des caricatures, louvoie avec son cotre. Une époque mal connue de ses biographes qui, ajoutée à ses pirouettes langagières, alimentera la légende d'un Corbière fantaisiste et fantasque :

 

« Un drôle sérieux, - pas drôle.
Acteur, il ne sut pas son rôle ;
Peintre : il jouait de la musette
Et musicien : de la palette.» (« Épitaphe »)



Conscient de la gravité de son mal, s'étant découvert laid au sortir de l'adolescence (« Bonsoir - ce crapaud-là c'est moi ») et bien décidé à s'offrir du bon temps, Tristan revêt la panoplie du parfait marin, fréquente les estaminets du port vêtu d'un suroît, une pipe au coin des lèvres (« Celle qui va bien à mon type. »), un chien libre comme l'air sur ses talons, dort dans une barque installée dans sa salle à manger, fait de la navigation côtière, simule des naufrages. Pourtant la passion de Tristan pour l'état de matelot, sa « coqueluche » pour le « mateluche » comme disent les filles, ne date pas de son installation à Roscoff. Il s'agit d'une passion véritable, d'autant plus sincère qu'elle est contrariée par sa santé, et qui a pour origine les antécédents de son père dans la marine, exaltée encore par la lecture des romans paternels.

 

 

À Roscoff, Tristan s'est fait un ami en la personne du tenancier d'une auberge située rue du Port. C'est chez lui qu'il fréquente une partie des étés quelques peintres montmartrois, des rapins venus chercher des « impressions » à leurs palettes dans une Bretagne au ciel d'ardoise, au bord des falaises ourlées d'or, de schiste et de mica.


Tous sont séduits par celui qui se définira comme un « coloriste enragé, - mais blême », et c'est avec l'un d'eux, Jean-Louis Hamon, que Tristan entreprend son premier voyage en Italie en décembre 1869 pour aller voir un autoportrait de l'artiste exposé à la Galerie des Offices à Florence.
Les deux amis sont à Capri le 31 décembre et descendent à l'Hôtel Pagano.
Sur le registre de l'hôtel, Tristan se présente comme « pittore-poëta », peintre avant d'être poète… registre qu'il paraphe d'une autocaricature.
Le voyage en Italie lui donne l'occasion de frayer avec d'autres peintres tels Jean Benner et Paul Chenavard, un ami de Baudelaire, rencontré à Rome. C'est à Jean Benner, un peintre alsacien qui avait épousé la fille du patron de l'Hôtel Pagano, que l'on doit quelques bonnes caricatures de Corbière.
Tristan ne se prive pas non plus pour croquer, à son tour, Benner ou Jean-Louis Hamon.

Il est de retour à Roscoff au printemps. Encore une année de répit avant notre poète n'aille moduler son chant nouveau sur celui des cigales estivales.

 

Quand le printemps de l'année 1871 fut venu, une « cigale » d'origine italienne qui faisait du théâtre à Paris, vint perturber la vie du bohème roscovite et lui apprendre un nouveau rôle. Tristan rencontre le Comte Rodophe de Battine et sa maîtresse, Armida-Josephina Cuchiani, qui deviendra Marcelle, la muse-égérie des Amours jaunes, la « cigale » du poème liminaire et du poème d'envoi, la « Passagère » de « Steam-Boat », voire le faux blason de l'édition originale. Tristan invite le couple à des promenades en mer à bord de son cotre, puis finit par y embarquer seulement sa « sœur d'amour » :


« Il n'aura pas, lui, ma Peureuse,
Les sauts de gorge houleuse !…
Tes sourcils salés de poudrain
      Pendant un grain!

Il ne t'aura pas : effrontée !
Par tes cheveux au vent fouettée !…
Ni, durant les longs quarts de nuit,
      Ton doux ennui. »




Une nouvelle romancera encore leur rencontre : L'Américaine, surnom donné par les Roscovites à l'étrangère. Lorsque le couple repart pour la capitale en automne, Tristan s'enferme dans sa solitude et se joue la comédie des grands sentiments. Dans « Le Poète contumace », il s'imagine dans la peau de son frère romantique, Tristan de Loonnois, reclus dans sa tour à Penmarc'h, et lui dédie ce long poème-lettre d'amour qu'il finira par déchirer à l'aube, dans un excès d'amour-propre et dans un éclat de rire jaune :


« Sa lampe se mourait. Il ouvrit la fenêtre.
Le soleil se levait. Il regarda sa lettre,
Rit et la déchira… Les petits morceaux blancs,
Dans la brume, semblaient un vol de goélands.»

 

Amoureux, lassé de sa retraite roscovite, Tristan rejoint Marcelle à Paris au printemps 1872 et habite une chambre Cité Gaillard à Montmartre tout près des appartements de sa belle, Boulevard Clichy.


Il troque alors sa panoplie de « vieux-frère-la-côte » pour une « pose » plus « chic », s'habille en dandy, se fait tailler la barbe en pointe, va au théâtre où il partage la loge du comte Rodolphe de Battine. En mai, Tristan emmène le couple à Capri. Les trois amis descendent à l'hôtel Pagano et passent ensuite leurs vacances d'été à Douarnenez avant de retrouver la capitale l'hiver.

Réduit parfois à faire le pied de grue sous les fenêtres de sa belle ou à s'époumoner sous son balcon, on le verra fréquenter bientôt des femmes de moeurs plus légères. Durant cette période riche en désillusions de toutes sortes -Tristan s'est mis à la caricature anti-communard et tente en vain de placer son album dans les journaux- et face au monde écœurant des compromissions, lui-même devant y sacrifier pour partager la femme qu'il aime avec Rodolphe, Tristan se plaît à épingler un Paris en carton-pâte où brille un soleil en toc :

 

« Il vint aussi là - fourmilière,
Bazar où rien n'est en pierre,
Où le soleil manque de ton. » (« Paris », 1)

 

 

Le recueil des Amours jaunes paraît à compte d'auteur en août 1873 chez les frères Glady. L'édition financée par le père Corbière se monte à 481 exemplaires sur papier hollande et 9 sur papier jonquille.


Bien que le poète ait d'abord présenté neuf de ses poèmes dans La Vie parisienne entre le 25 mai et le 18 octobre 1873, Les Amours jaunes passent presque inaperçues, même si des poèmes, tel « Le Douanier », courent déjà sous le manteau et font la joie de ses amis, frères de bordée. Trois articles de journaux de l'époque saluent pourtant le nouveau-venu. Mais il faudra attendre l'enthousiasme de Paul Verlaine pour le premier des « poètes maudits » en 1883, et la seconde édition des Amours jaunes chez Vanier, en 1891, pour que la prédiction des « Rondels pour après » s'accomplisse :
 

« Ici reviendra la fleurette blême
[…]
Une folle brise, un beau jour, la sème…»
(« Male-fleurette »)



En attendant Verlaine et les autres, l'insuccès de ses affaires de cour et de son recueil, cet « enfant [qui] n'a pas même un titre menteur » alors qu'ici tout fleurit sur le mensonge et le paraître, arrachent à Tristan ces quelques vers cyniques :

 

« Comme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève !
Âpre à la vie, Ô Gué !… et si doux en son rêve.
[…]
Oh comme il était Rien ! » (« Déclin »)

 

Que lui importe alors si un jour son livre « est coté fort cher » et si « son cour a pris du ventre et dit bonjour en prose », que lui importe que Marcelle vienne enfin se jeter dans ses bras, quand il a dû calomnier ses « pauvres amours » et y perdre son âme, quand les chants qu'il écrit ne sont plus de sa veine, et que ses vers faisandés font sourire aimablement les dames :

 

« Lui ne sourira plus que d'autrefois ; il sait
Combien tout cela coûte et comment ça se fait. »
(« Déclin »)

« Et vous viendrez alors, imbécile caillette,
Taper dans ce miroir clignant qui se paillette
D'un éclis d'or, accroc de l'astre jaune, éteint.
Vous verrez un bijou dans cet éclat de teint.

Vous viendrez à cet homme, à son reflet mièvre
Sans chaleur. Mais, au jour qu'il dardait la fièvre,
Vous n'avez rien senti, […]

Lui ne vous connaît plus, Vous, l'Ombre déjà vue,
Vous qu'il avait couchée en son ciel toute nue,
Quand il était un Dieu !… Tout cela — n'en faut plus. —»
(« Bonsoir »)




Bonsoir ! L'astre jaune, éteint -précision chromatique sans appel-, la cigale frileuse a ramassé ses ailes et Tristan, qui ne peut plus en jouer, n'est plus loin du moment où sa mère le ramènera de l'hôpital Dubois, ce « Dubois dont on fait les cercueils » trouve-t-il encore la force de plaisanter, et qui fera de lui enfin, « rime riche et jamais rimée », le 1er mars 1875, un « Petit mort pour rire ».


« Ils te croiront mort - Les bourgeois sont bêtes -
Va vite, léger peigneur de comètes ! »


 

Il meurt à Morlaix le 1er Mars 1875 et enterré au cimetière Saint-Augustin. Il n'a pas trente ans et n'a connu qu'une vie de solitude, brève et misérable, constamment atteint dans sa chair par la maladie, malheureux en amour, englué dans une passion unique et sordide ; sans doute, au figuré, la mer fut-elle sa véritable épouse. Le temps a rendu le poète à la lumière, et reconnu, bien tard, son talent.

 

Le nom des Amours jaunes, son unique recueil, a été donné à la bibliothèque publique ancienne de Morlaix. H. P. Lovecraft lui rend un bref hommage dans la préface de L'Appel de Cthulhu.

Son poème Litanie du sommeil est inclus par André Breton dans l'Anthologie de l'humour noir.

Pour trouver la cache:

 

Voici les bonnes coordonnées à trouver :  N48°34.ABC   W003°49.DEF

 

EN SACHANT QUE :

A = Combien de recueils de Corbière ont été publiés ?

B = Combien de lettres composent le prénom de l'homme qui fit découvrir Corbière au grand public ?

C = A combien de reprises Tristan s'est-il marié ?

D = Combien de prénoms Corbière a-t-il porté ?

E = Si G est égal à la couleur des "amours" de Tristan, E est égal à ???

Exemple: noir= 56=11=2

F = Combien de couleurs primaires existe-t-il ?

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