L'Ildut, qui coule en bas de la ville, n'a pas toujours été la modeste rivière alimentant aujourd'hui les lacs de St-Renan. Au tertiaire, c'était un fleuve au débit impétueux qui recevait l'Aulne, l'Elorn et la Penfeld, creusant sur son parcours un lit profond. Au cours des millions d'années qui suivirent, bloquées par un haut-fond de la vallée, des alluvions issues de la dégradation du granite stanifère des Monts d'Arrée et des Montagnes Noires s'y sont déposées. Dans l'Antiquité, dès 1500 avant J.C., ces alluvions furent exploitées pour leur teneur en cassitérite, le minerai d'étain indispensable à la fabrication du bronze. L'exportation de ce minerai vers les ports méditerranéens fit l'objet d'un important commerce. Cette exploitation dura jusqu'à la fin de l'Empire romain.
En 1957, à la recherche de minerai d'uranium, l'industriel Charles Pavot redécouvrit la richesse de ces alluvions marécageuses en minerai d'étain. Il créa la société COMIREN ( COmpagnie MInière de Saint-RENan ) et obtint l'autorisation de les exploiter. De 1960 à 1975 le fond des marécages du cours de l'Ildut fut dragué sur une épaisseur d'une dizaine de mètres, faisant de St-Renan la capitale européenne de l'étain.
Lorsque cessa cette exploitation, le minerai étant épuisé, les excavations remplies d'eau devinrent les lacs de Pontavennec, Ty-Colo, la Comiren, la Laverie, Poulinoc et Lannéon.
Depuis octobre 2012, le tour du lac de la Comiren est possible, le chemin piétonnier est long de 1,9 km. Les rives agréablement couvertes de végétation font de nos jours le bonheur des promeneurs, des pêcheurs, des sportifs et de toute une faune aviaire.