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Phare de l'île du Planier Traditional Geocache

Hidden : 5/18/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


L’incroyable histoire de l’optique du phare du Planier:

 

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On connaît la très riche histoire du phare du Planier, phare de pleine mer, qui marque l’entrée de la baie de Marseille à une dizaine de kilomètres au sud du vieux port. On connaît moins l’incroyable histoire de l’optique originelle et originale du phare durant la guerre. Yvon Georgelin, astronome à l’Observatoire de Marseille, l’a retracée, ayant lui-même retrouvé la trace de témoins de l’époque.

 

 Reprenons d’abord l’histoire du phare lui-même, ou plus exactement, des phares successifs.

 

 Le premier phare, rendu nécessaire en raison du danger permanent des récifs qui affleuraient à certains endroits à moins d’un mètre, « fut édifié en 1320 à la suite d’une ordonnance de Robert d’Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, ordonnant à chaque patron de barque accostant Planier d’y apporter 100 pierres pour la construction d’une tour. Au sommet de cette première tour haute de 12m50, on brûlait des branches de pin et du charbon de terre amenés du continent. »

 

 En 1774, un nouveau phare, une tour génoise d’une hauteur de 20 mètres, fut érigé. Le feu était constitué de 14 lampes à huile placées au foyer de réflecteurs en cuivre argenté. La consommation était d’un litre d’huile de colza par heure. Malheureusement l’argenture des réflecteurs supportait mal l’air marin et la pollution due à la combustion. On envisagea alors d’utiliser des lentilles. Mais ce n’était pas évident. D’une part, des lentilles de grand diamètre (1m) à très forte courbure (focale de 1m) étaient irréalisables, mais elles se seraient vraisemblablement cassées à proximité de la source de lumière (et donc de chaleur).

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 C’est donc en 1819 qu’une invention d’optique révolutionna l’éclairage des phares : les lentilles de Fresnel. Augustin Fresnel eut l’idée de juxtaposer des lentiles annulaires concentriques, sous forme d’échelons décalés, formant une lentille ultramince segmentée, moins sensible à la chaleur, et de très bonne qualité optique. « Chaque élément annulaire de la lentille a un rayon de courbure différent et un centre de courbure propre, ce qui permet de supprimer l’aberration sphérique ».Fresnel, nommé responsable de l’eclairage des Côtes de France, décide de construire à Marseille un phare de « premier ordre », doté de 16 demi-lentilles.

 

 Une troisième tour de 36 mètres est alors construite à partir de 1825. Fresnel ne verra jamais ce phare fonctionner. Il meurt en 1827 de la tuberculose.

 

 L’électrification amena la construction d’une quatrième tour de 58 mètres en 1876, toujours avec l’optique de Fresnel, qui donnait des performances exceptionnelles.

 

 On sait que le phare actuel, complètement automatisé aujourd’hui, est en fait le cinquième phare, les allemands ayant détruit totalement le phare du Planier quelques jours seulement avant la libération de Marseille.

 

 

 Mais, ce que l’on connaît moins, c’est comment l’optique de Fresnel, elle, fut sauvée, grâce à… un ingénieur allemand, militaire. Comme le rapporte Yvon Georgelin (revue Marseille, No 181, 1997), en décembre 1942, un mois après l’invasion de la zone libre, Monsieur Grand, directeur du Port,et Monsieur Peltier, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, furent contactés par un capitaine de frégate allemand chargé des Phares et Balises en zone occupée. Cet officier de la marine allemande leur demanda de visiter le phare du Planier. Ce commandant allemand n’était pas un officier de carrière, mais un ingénieur civil du service des phares en Allemagne, mobilisé. Il leur expliqua que l’optique constituait un très bel ensemble dont deux exemplaires seulement existaient en France avant la guerre : celui du cap Griz-Nez, que les Français avaient fait sauter lors de leur retraite, et celui du Planier, qu’il fallait absolument démonter et mettre à l’abri en le remplaçant par une optique de fortune, avant l’arrivée de contingents plus importants de la Wehrmacht et notamment des SS qui feraient tout sauter. Il laissa même son numéro de téléphone à Paris pour être prévenu en cas d’incident. Grâce à cet ingénieur allemand, l’ensemble optique du Planier put être mis à l’abri dans le Lubéron, aux environs de Cucuron, où il fut retrouvé intact à la libération.

 

 Depuis, le pauvre phare reste bien seul. Automatisé en 1992, abandonné de ses gardiens, il a connu une éphémère seconde vie grâce à une association de plongeurs qui y a investi temps et argent, avant de succomber à une multiplication de procédures préfectorales et municipales peu reluisantes (voir l’histoire ici). Malgré les propositions de réaménagement proposés par le journaliste Jean Kehayan pour en faire un symbole de Marseille, ville d’immigration, aucun projet ne voit le jour. Enfin classé monument historique, il a été immédiatement interdit d’accès par la municipalité depuis fin 2004. Son accès est aujourd’hui grillagé. Le phare est emprisonné, mais, grâce à l’optique de Fresnel, il brille chaque nuit.

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La cache:

Le géocaching est un jeu, ne prenez pas de risque pour vous rendre sur l'île.

Attention les anciennes installations scientifiques et les bâtiments destinés aux gardiens du phare sont interdites au public pour cause de l'état de délabrement. Ne vous y approchez pas.

N'oubliez-pas votre stylo et replacez la cache à l'identique.

Bonne chasse !

 

Additional Hints (Decrypt)

Ybefdhr dhr yr purzva qr tneqr nhgbhe qh cuner fr qéebor ibhf l êgrf...<br /><br />N y'Rfg qh Cuner n raiveba 15z qh cvrq qh cuner.<br /><br />Qnaf yr zhe

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)