Vers 1130, Payen de Bure (Paganus) a le projet de faire don de ses biens et de sa seigneurie aux Templiers. Raynald de Grancey son suzerain et Guilencus l’évêque de Langres encouragent la fondation du domaine qui deviendra la maison du Temple de Bure (Templarii de Buris).
En 1312, les Hospitaliers héritent des biens des Templiers et occupent la commanderie.
A la révolution, contrairement aux autres bâtiments de ce type, elle n’a pas été détruite.
Considérée comme bien national, la Commanderie de Bure est vendue en 1797. Elle servira de bâtiment agricole.
Au XIXème siècle, elle appartient à plusieurs propriétaires qui s’en désintéressent. Délaissée, des toitures s’écroulent.
Des habitants viennent se servir sur le site pour récupérer des pierres.
Puis en 1953, le propriétaire (Y.R.) cherchant sans doute le trésor des Templiers a utilisé des explosifs, et la Commanderie devient une ruine.
Le château des commandeurs se compose de trois corps de logis entourant une cour carrée dont le côté septentrional est occupé par l’église. L’entrée principale se situerait dans le bâtiment de l’ouest ainsi que l’indique une grande porte accompagnée d’une plus petite. Toutes deux sont en plein cintre.
A l’angle méridional du corps de logis ouest, est appuyé un bâtiment dont la tradition en fait la prison de la commanderie.
Dans l’aile sud, au rez-de-chaussée, se trouve une salle basse voûtée en ogive dont les arcs reposent sur de courtes colonnes cylindriques. Cette construction remonte au XIIIe ou XIVe siècle.
Une tour carrée, placée dans un angle de cour, renferme un bel escalier tournant en pierre aujourd’hui éboulé.
En dehors du château, une vaste grange, dite « grange de la Dîme », est ce qui reste des anciennes dépendances.
L’église Saint-Julien se compose de plusieurs parties bien distinctes, construites à des époques différentes.
La construction de l’oratoire primitif est attribuée aux Templiers.
Au XIIe siècle, cette église comporte une nef rectangulaire unique, flanquée d’un clocher latéral formant porche.
De cette époque, il subsiste le choeur et la première travée de la nef.
Au XIIIe ou XIVe siècle, une seconde nef, parallèle à la première, est construite.
Les deux nefs sont mises en communication au moyen d’arcades percées dans le mur.
Cette partie comprenait autrefois deux chapelles dédiées à Sainte-Anne et Saint-Jean- Baptiste.
L’édifice abrite plusieurs pierres tombales dont celle du commandeur Guillaume de Fougerolles mort en septembre 1353 .
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Gravures de 1889 (Topographie de P. Oudin – No 12 /48) >