Pour rejoindre la cache 2#, empruntez le chemin raide indiqué par le panneau. Mettez vos pas dans ceux des condamnés, et ne faites pas cette mine patibulaire !
Retour sur l'histoire de ce chemin funeste, à une époque où la justice était plutôt du genre expéditive.
La chapelle Saint-Michel, telle qu'elle se présente aujourd'hui (en face de vous, de l'autre coté du vallon), est érigée en 1828 à l'emplacement de la plus grande et plus ancienne église de Moncontour jusqu'à la révolution.
Le prieuré Saint-Michel existe dès 1274. Il détient alors le droit de « haute justice ». Les condamnés à mort, qu'ils soient égorgeurs, empoisonneurs ou coupeurs de bourses, subissent donc le même sort ; après avoir étés exposés sur la place du marché, ils partent en une lente procession à travers la vallée, puis empruntent le chemin escarpé de l'ecce homo jusqu'au Tertre du Pré ( la hauteur qui fait face à Moncontour ).
A cet endroit sont érigées les fourches patibulaires (ou gibet). La seigneurie de Saint-Michel en compte quatre. Elles sont constituées de plusieurs piliers reliées par des traverses en bois.
Sous les regard des passants, les condamnés à mort sont pendus à ces potences et souvent abandonnés aux oiseaux de proie, pour être bien après, enterrés sur place, comme l'ont confirmé des travaux exécutés en 1820 pour planter des hêtres et qui ont mis à jour des ossements.
Aujourd'hui, il n'existe plus de traces de ces fourches patibulaires. Il subsiste cependant une croix commémorative élevée dans les années 1950 dans la propriété qui borde le sentier à gauche. (cent mètres plus haut que la cache).