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Chapelle St Cloud Traditional Geocache

Hidden : 5/16/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Cette cache est située à proximité d'une petite chapelle : La Chapelle St Cloud.

Pour y parvenir éviter de passer par le village de Limonière (ou en prenant le chemin longeant la double voies), le chemin des "petites écuries" est le plus praticable ! Cette chapelle est maintenant entretenue par l'association St Cloud. Une fois sur place vous pourrez également y découvrir la légende du loup-garou !!


Cette chapelle fut construite suite à un voeu en 1837 par la famille Hérault-Cousseau. Elle est dédiée à St Cloud, saint protecteur contre les furoncles ou clous.

Pour se rendre à cette cache une promenade est nécessaire à travers champs.

Le chemin le plus court vous fait partir des "petites écuries" et vous permet de trouver rapidement la chapelle en suivant les chemins de terre. Au premier croisement qui ne vous permet pas d'aller tout droit, prendre à droite et vous serez bientôt en vue de la chapelle.

Pour le chemin le plus campagnard qui est maintenant bien entretenu une paire de botte sera nécessaire par temps humide. Le chemin est plus aventureux : après avoir longé la route menant de Bressuire à Cholet, un virage à gauche vous emmènera vers le calme des champs et de la campagne. Après un petit passage à gué vous serez proche de la chapelle et de sa cache !

Une fois sur place vous pourrez y découvrir LA LEGENDE DU LOUP GAROU DU CARREFOUR DE SAINT CLOUD

Avez-vous entendu parler du loup garou de Saint Cloud ? Une légende existe, du moins celle qui persiste dans la tête de Vincent le Pastoureau depuis que son grand père maternel lui a raconté quelques-uns des hauts faits du loup garou du champ du Bédouin et connus, par les habitants de L’Imonière.

Imaginez le Bédouin plein de genêts, difficile à traverser, semblable à une forêt vierge qui se renouvelle tous les ans au printemps. C’est un lieu idéal pour les renards, les lapins, les vipères et autrefois les loups et couvrant plus de sept hectares. Ils vivaient là, heureux, dans ces broussailles fournies et épaisses. De cela, il n’y a pas si longtemps. Car en 1845, la mère Meunier gardait les vaches, non loin de là, au milieu des loups.

Mais voilà que les hommes ont voulu y mettre la main et les pieds en arrachant un à un les genêts. Ils voulaient cultiver le terrain à leur profit refusant qu’une telle surface ne serve qu’à des animaux dits sauvages, et même dangereux pour eux, répétaient les autres. Ils désiraient reprendre le pas sur la nature et pouvoir ainsi la dominer. Quelle idée !

En effet, les vivants, qu’ils volent, nagent, marchent ou rampent, gros et petits, cachés dans ces genêts, ces épines et ces ronces, sinon dans les terriers, ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ils ne furent pas contents du tout de la décision des hommes et de suite ils voulurent réagir en décidant une réunion de tous ceux qui allaient perdre une part de sécurité et d’espace vital. Où iraient-ils vivre ? Où pourraient-ils se cacher ? eux qui avaient aménager les revers du Bédouin en multiples passages souterrains et qui, avec les années, avaient signé entre eux une paix de tolérance acceptant de respecter l’autre sur le terrain commun à condition de ne nuire à aucune espèce présente et de ne pas dénoncer aux chasseurs les caches d’un voisin. Quant à la chasse, il faut bien se nourrir, elle était permise mais en dehors des limites soigneusement précisées lors des débats nocturnes tenus sur les rochers au point le plus élevé du Bédouin. Ces limites étaient, en nous situant au carrefour: en bas, le chemin qui part de la croix, sur le pré, au champ de la Rochoire ; à droite en montant : le chemin partant du même carrefour et allant au Plessis ; à gauche, le noue du Bédouin et L’Ouin, y compris, coulant le long du revers ; quant à l’ouest, les champs nommés « Tâcherons » étaient reconnus comme frontières valables.

En dehors, donc, de ces lignes de démarcation, la chasse était autorisée et tout gibier non recensé sur les lieux pouvait devenir une proie possible. Les fermes voisines en savaient quelque chose car les poulaillers étaient souvent visités nuitamment ce qui réveillait le courroux des métayers qui partaient en guerre contre cette faune qui nuisait à leurs intérêts.

Poussés par les propriétaires du pays, ces messieurs qui avaient pouvoir sur tout sans y mettre la main ni le bout du petit doigt, les métayers, donc, se réunirent et décidèrent de nettoyer cet espace si néfaste pour eux. Munis de pics et de pelles, ils attaquèrent en novembre en commençant par le bas, là où est la claie de nos jours. Le chêne qui y pousse à cet endroit n’était que gland apporté par les branches sèches de chêne mises en fagots et qui serviraient à brûler les genêts verts une fois coupés. Ce bois ne fut jamais utilisé. Et pour cause !

La nouvelle de l’arrivée des travailleurs créa en effet une belle débâcle. On en avait bien entendu parler mais les locataires des lieux n’osaient pas y croire d’autant plus que le premier bruit fut rapporté par renard dit le « jaune », appelé ainsi non pas à cause de sa couleur mais par son habitude de jouer double jeux en certaines circonstances.

La première surprise passée, un conseil de guerre fut tenu en plus grand secret dans un terrier au milieu du revers mis à la disposition, cette nuit là, par loup garou, ce loup aux gambades roulantes parce qu’il amusait la galerie, au clair de lune, par des bonds qui se terminaient en un double rouler sur lui-même. Le surnom lui resta et passa dans la tradition.

Toute la race animale vivant en ces lieux était présente par l’intermédiaire des délégués : un pour dix. C’était la loi en vigueur. C’est ainsi que loup garou se retrouva entouré de serpents, de poules d’eau, de rats, de la gent trotte menu (ou dit autrement les souris), de musaraignes, de vers de terre, d’insectes, de mouches, de lapins, de renards, de loups ,d’oiseaux de toute espèce etc… On compta jusqu’à 333 délégués. C’est pour cela qu’il fallait un P.C. (poste de commandement) de taille, capable d’accueillir tout ce monde, abordable rapidement en cas de difficultés et facile à camoufler. Loup garou, astucieux, s’était chargé de l’opération et trouvait un lieu propice, puis avait convoqué un merle, qui, par la voie des airs, ameuta l’ensemble de la population du Bédouin. Et c’est ainsi que par air, eau, terre, le peuple fit route vers le point convenu.

Loup garou expliqua la situation que tous avaient pu constater durant la journée. On attaquait leur domaine. Il fallait riposter. Tous se mirent d’accord et un plan d’action fut décidé. Chacun, selon ses possibilités utiliserait son arme favorite et à tour de rôle ferait une apparition sur « le champ de bataille ». On mit au point ruses et fourberies. Tout cela fut retenu et par des cris de guerre poussés par tous, selon le langage de chacun, la campagne trembla, les arbres tressaillirent, les futaies vibrèrent, l’eau frémit, les chiens de la Roche Allon réveillés de leur sommeil aboyèrent à la mort, les coqs de L’Imonière, complètement désorientés, chantèrent comme en plein jour, les jars du Plessis se mirent à jargonner, si bien que les dormeurs de la Grande Ecurie grelottèrent de peur dans leur lit devinant que quelque chose de grave venait de se passer. Des pressentiments leur faisaient dire qu’une période nouvelle allait s’ouvrir et, qu’après tout, ce n’était pas étonnant, puisque c’était une année avec treize lunes et que le vent Nord Est avait dominé les autres vents depuis janvier. De mauvais sorts leur étaient jetés, disaient-ils.

Ils ne savaient pas qu’ils disaient la vérité. Mais… chut… l’avenir nous l’apprendra…

Les jours suivants, les travaux continuèrent mais les poltrons y allèrent à reculons. Chaque fois qu’ils mettaient les pieds dans le chemin de Saint Cloud la trouille les prenait et ils invoquaient les saints de leur venir en aide. Certains, même, promettaient une statue à Saint Cloud ou un pèlerinage à un lieu saint. Jamais la piété ne fut aussi développée qu’à cette époque là. Faut-il croire que la peur est l’origine de toute religion ?

De leur côté, les tâcherons de Moulins, qui devaient franchir la rivière de l’Ouin sur une planche à l’extrémité sud ouest du revers, soit pour se joindre aux défricheurs, soit pour atteindre le lieu habituel de leur travail, la Gautrêche ou le Plessis, tremblèrent dans leur culotte. D’autant plus qu’ils ne franchissaient ce pont que tôt le matin ou tard le soir, donc toujours la nuit. Ils en connaissaient à peine les contours et discernaient mal les environs. Pour se débarrasser de maléfices possibles ils portèrent sur eux des scapulaires bénits par le curé et invoquaient Saint Cloud par trois fois avant de se lancer à l’aventure. En un mot, la conscience humaine était troublée parce qu’ils profanaient un terrain sacré. Mais ils l’ignoraient. Disons, plutôt, ils préféraient ne pas le savoir.

Avant de s’en rendre compte pour de bon, de véritables hostilités se développèrent entre les piocheurs de genêts et les habitués de droit de ces lieux. Les rongeurs aiguisèrent leurs dents aux futaies avant de s’attaquer aux manches des outils ; les serpents rôdaient plus que de coutume et en plus grand nombre aux alentours des travailleurs en vue d’affoler les craintifs. En cela, ils y réussirent pleinement. Si bien que, tous les jours, un certain nombre de piocheurs abandonnait la besogne ou y renonçait sous la contrainte. Résultat : la frayeur minait du dedans leurs forces et annulait toute efficacité.

Les renards saccageaient un peu plus les basses cours en multipliant les visites au cours de la journée quand les femmes allaient aux champs ou au lavoir. Ils aimaient se cacher dans les haies où ils enterraient leur proie avant de pousser leur glapissement bien connu afin d’éveiller l’attention des propriétaires et d’affaiblir ainsi leur moral.

Les loups avaient organisé des rondes 24 heures sur 24, et l’un d’eux partait en chasse et attaquait les bergers, les troupeaux, les femmes, les enfants. Ces derniers n’osaient plus sortir sans la présence des hommes armés de gourdins.

Les mouches vertes et bleues pondaient de préférence sur toute viande rencontrée sur une table ; la mouche charbonneuse piquait les animaux. Certains en sont morts. Les fourmis, aidées par les araignées faisaient le siège des sabots et des molletières. Les merles, par une opération baptisée par eux « rase motte » venaient lâcher leur trop plein sur la tête de ceux qui tenaient encore à continuer. L’un des travailleurs est même devenu aveugle d’un œil, ayant malencontreusement relevé la tête au passage d’un merleau. Et pour ultime astuce, les lapins avalaient les graines de genêts et vidaient leur ventre sur le terrain dégagé. Ainsi les genêts repoussaient derrière les défricheurs !

Nous n’en finirions pas de rapporter toutes les facéties inventées par ces animaux luttant pour leur survie. Ils se battirent tellement que les travaux furent repoussés plusieurs fois et cela dura sept ans.

Mais, sans cesse, les ordres des puissants accablaient les travailleurs qui devaient terminer, coûte que coûte, leur ouvrage. Cependant, devant les difficultés multiples et les travaux inutiles, un jour, une décision fut prise : on changerait d’équipe de travail tous les jours puisque, dans la région, les familles étaient nombreuses et le coût d’une journée, une bouchée de pain. Devant cet afflux de besogneux, les opposants, malgré les efforts de loup garou et de son état major, ne surent résister et la bataille se termina en faveur des défricheurs qui réussirent, après bien des efforts, il faut l’avouer, à détruire les genêts verts et jaunes qui faisaient la beauté du Bédouin.

De ce fait, toute une vie disparut des lieux. Certains insectes moururent faute d’espace vert ; les mammifères, traqués, durent fuir ; les oiseaux cherchèrent ailleurs haies et arbres; les renards n’osaient plus sortir de leurs terriers ; quant à loup garou, pour lui, une bataille était perdue mais la victoire restait à gagner. Il a su réaliser ses rêves.

Après bien des tergiversations il fit appel au diable. Ce dernier lui promis de l’aider dans sa tâche. Le contrat, toper de patte à patte, se résumait ainsi : sous des formes différentes, la lutte continuait car loup garou devenait un esprit qui hanterait désormais les chemins creux entourant le Bédouin. C’est pourquoi, depuis ce temps là, il ne fait pas bon y circuler, en ces parages. Le loup garou se manifeste à la moindre occasion et continue à apeurer les femmes et les enfants. Les hommes aussi. Mais l’avouer, serait une atteinte à leur dignité ! Ainsi plusieurs méfaits peuvent être repris. Uns fois, en une nuit obscure, un tâcheron rejoignait le domicile conjugal. Heureux de sa journée, il sifflotait tout en marchant prestement. Il oubliait le passage dangereux dont il se souviendra ensuite. Et pour cause !

Le loup garou veillait. Au pied d’un chêne, non loin du carrefour, il poussa un cri lugubre si bien que les cheveux du marcheur se dressèrent tout droit, puis son visage devint blanc comme le champignon qui sort de terre et son sang s’arrêta de circuler. Il sentit comme si on lui arrachait les cheveux et la peau du crâne. On raconte depuis que son crâne est devenu le point culminant de L’Imonière sous la forme d’un rocher entre la Gousserie et le Cossard. Il est possible de vérifier. Depuis ce temps, les cheveux ont disparu et il ne reste que la peau ; l’érosion, enfin, a abaissé de quelques centimètres ce point de repère.

Autre exemple. Un soir, toute la famille s’en allait à la veillée chez les voisins. Non loin du carrefour, en venant de la Rochoire, un genre de plainte se fit entendre. Tout le monde s’arrêta, surpris, par ce bruit insolite et pris de pitié, les uns et les autres cherchèrent dans la haie en vue de délivrer le malheureux plaignant. Une fois que tous furent bien écorchés par les ronces, le même cri se répéta sur le chemin qui mène à Maulévrier et quelques minutes plus tard c’était dans une troisième direction… avant un ricanement qui voulait dire : « je me suis bien amusé » semble vouloir dire ce chenapan ! On se demanda bien sûr d’où pouvaient provenir ces bruits. On chercha et à la veillée il fallut conclure en la présence du loup garou déjà rencontré par d’autres passants, qui, eux, jusque là, n’avaient pas osé en parler.

Le loup garou préférait certains arbres comme les saules près de la rivière de la Sicardière au passage du chemin de Saint Cloud entre le pré et la noue du Bédouin ou un peuplier entre la noue et le champ. Il y séjourna tellement souvent en attendant la prochaine proie que l’arbre poussa tout courbé comme si on avait essayé de le plier en deux. A croire que, loup garou, lassé de patienter, s’était mis à jouer avec l’arbre sur lequel il se tenait. Cet arbre disparut des années après comme les autres arbres de la ferme.

Un chêne, à droite en montant le champ, connut aussi ces difficultés là. Une branche ne réussit jamais à pousser comme les autres. Au lieu de monter tout droit, elle s’écartait du tronc et se faisait remarquer par sa minceur.

Un autre lieu mérite une explication. Lorsque le marcheur veut rejoindre le Pisse Vache du Bédouin, il longe l’Ouin et deux gros rochers à un point donné. Un jour, un homme y menait un cheval en le tenant par la bride. Près du deuxième rocher, d’un mouvement brusque, le cheval leva la tête, hennit, et chercha à reculer. Il voyait et entendait quelque chose. Il donna alors une ruade dans la masse de pierre d’où sortit un retentissant juron que l’écho répercuta dans la vallée du pré de la Roche Allon. Comme on n’a jamais su l’origine de cette apostrophe on décida que c’était l’œuvre de loup garou qui sommeillait en ces parages. En souvenir, les traces du sabot du cheval restent imprimées sur la pierre, en bas, à droite.

C’est depuis ce temps là qu’il est dit aux enfants : « n’allez pas dans le chemin de Saint Cloud, le loup garou va vous emporter et vous manger ». Ou « n’y aller pas la nuit, le loup garou vous fera peur, peut vous jeter un sort, ou vous transformer en statue ». Ou encore : « ne vous montrez pas plus malins que d’autres, le loup garou est l’ami du diable… » Autant d’expressions redites à Vincent et à ses frères et sœurs. Ils étaient avertis. Ils savaient que le damné pouvait sortir d’un fossé, d’un arbre, du dessous des fougères ou d’un terrier de lapin ou se transformer en loup ou en drap blanc au clair de lune. Par les manifestations successives on savait qu’il apparaissait la nuit ou le soir, au temps des Avents, c’est-à-dire en décembre et de janvier à Mars, pendant le carême.

La mère Rose en savait quelque chose. Elle fit plusieurs fois sa rencontre quand elle était bergère à l’Imonière. C’est ainsi qu’elle prit une certaine habitude, tant elle avait peur de voir apparaître le loup garou et sa gorouée de petits. Le soir, ne rentrant à la ferme qu’après avoir aperçu l’étoile du berger, elle laissait derrière elle, sur le chemin du retour, un petit taureau afin d’écarter le danger en cas de difficulté. Cela, on me l’a raconté bien des fois.

En ce lieu, aussi, semble exister une lutte entre le damné et l’auteur du bien. Un soir, Mémé Gouleau, à sa grande surprise, vit un prêtre qui célébrait la messe. Mais une deuxième surprise l’attendait : une fois la dévotion du prêtre terminée, elle se retrouva seule comme par enchantement. Le prêtre avait disparu sous ses yeux. Encore toute abasourdie elle en fit le récit à ses voisins qui eux pensèrent qu’il s’agissait d’un prêtre au purgatoire et qui avait besoin de cette messe pour être sauvé.

Une aventure identique arriva à deux domestiques, un autre soir, alors qu’ils rentraient du travail. Ils marchaient côte à côte dans le chemin allant vers Saint Cloud quand ils se sentirent attirés par une lumière qui se balançait au bout d’un bras. On aurait dit une lampe à pétrole. Sans trop savoir ce qu’ils faisaient ils la suivirent et rentrèrent dans la chapelle. Ils virent un prêtre qui commençait les prières du début de la messe. Ils servirent la messe comme deux enfants de chœur alors qu’ils n’avaient jamais appris le latin. Au dernier évangile, là encore, le prêtre, toujours revêtu des ornements sacerdotaux, disparut. Dans la région on parla longtemps de cet événement.

Nous relevons, enfin, un dernière facétie de loup garou. Lors des temps difficiles, comme en temps de guerre par exemple, les habitants du pays avaient l’habitude de cacher leur fortune dans un lieu de remarque facile : au pied d’un arbre, sous un roc, dans le creux d’un mur, afin de le retrouver, le danger passé. Les ancêtres de Vincent firent de même en 1793. On parla d’un gros rocher non loin du carrefour et qu’il fallait deux hommes pour le remuer. Mais voilà. Le loup garou veillait.

Il est, en effet, connu par tous, que toute fortune, du moment qu’elle est en terre, appartient au diable. Il n’en use pas, ne la livre pas, mais donne à l’or et à l’argent enterrés le pouvoir de voyager. Ainsi, le chercheur, le pendule à la main, s’arrête sur un point précis mais dès qu’il se met à fouiller le sol, le pendule lui indique une autre direction. Il a beau prendre toutes les précautions qui s’imposent, les résultats restent nuls. On pourra léguer le secret de génération en génération pendant des centaines d’années sans rien découvrir. C’est ce qui arrive à Saint Cloud. Le loup garou est, de cette façon, tout heureux de pouvoir reprendre sa revanche sur les hommes.

En terminant, il faut ajouter que, si le loup garou possède en ces lieux un pouvoir réel, Saint Cloud demeure le plus puissant quand on prend le temps de l’invoquer. S’il sait conjurer les furoncles, il sait en même temps protéger les jeunes gens qui désirent se rencontrer, mais qui n’osent pas encore se l’avouer. Afin de faciliter la première conversation sur un tel sujet, il leur suffit de cueillir dans le Bédouin une fleur blanche pour la jeune fille et une fleur rouge pour le garçon. Les deux fleurs, une fois réunies, deviennent le symbole de deux désirs que Saint Cloud s’empresse de réaliser au cours de la semaine à venir.

Bressuire – 1978 – Paul Hérault N.B. Texte publié pour la première fois dans "Vincent le Pastoureau" en Août 1978 puis Texte revu et corrigé en Janvier 2008.

Au-delà de « Vincent le Pastoureau » le texte a paru d’abord dans le bulletin communal de Loublande dans les années 1980, puis dans les Carnets du Mauléonnais N°10 en 1999 et dans le document spécial 1990-2004 en 2006. Et plus récemment dans le livre sur le patrimoine de Loublande en 2016

Pour les curieux voici l'histoire de St Cloud : Cloud ou Clodoald - 552 à 560 - était le fils de Clodomir et de Gondioque et petit fils de Clovis et de Clothilde. Orphelin tout jeune, Cloud quitta très tôt la cour royale, étudia la bible, se donna à la prière, et pratiqua l'aumône auprès des malheureux de son époque. A son ermitage à Nogent, près de Paris, il attira les possédés, les aveugles, les boiteux, les furonculeux, etc... Tous tenaient à lui rendre visite. A la demande de la population et avec l'accord du clergé local il fut ordonné prêtre en 551. C'est alors qu'il fonda son propre monastère où vinrent le rejoindre de nombreux disciples. Lors de la construction du monastère il dirigea les ouvriers cloutiers. De là, il fut invoqué contre les furoncles appelés aussi clous d'où les clous jetés sur le dallage de la chapelle par les visiteurs venus se mettre sous sa protection. Instruisant les pauvres, secourant les infortunés, menant une vie austère, Cloud mourut le 7 septembre 560 à l'âge de 38 ans. Selon la tradition, sa fête fut toujours célébrée le jour de son décès mais elle fut supprimée du calendrier liturgique lors de la réforme du calendrier des saints en 1970. Nous avons en Cloud un saint canonisé par la piété populaire, tant sa renommée fut importante auprès de ses contemporains. Rappelons, enfin, que Saint Cloud était le neveu de Sainte Radegonde qui fonda en 550 le monastère Sainte Croix à Poitiers et Clothilde, sa grand-mère, termina sa vie à Tours, sur le tombeau de Saint Martin en 545.

Additional Hints (Decrypt)

Rg fv ibhf snvfvrm ha crgvg gbhe qnaf yr purzva ragbhenag yn puncryyr ?

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)