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Castrum de Torretis : Château des Valettes Multi-cache

Hidden : 4/16/2016
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
2.5 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:


Voici une série de caches retraçant l'histoire du village de Tourrettes sur Loup.

La première référence du site de Tourette (orthographie "officielle") date de 1024, le lieu est connu sous le nom de Castrum de Torretis.

Le Château des Valettes

 

 

Le vaste territoire de la cité des violettes a permis aux seigneurs d’y bâtir plusieurs châteaux qui, bien que modestes, ont chacun leur histoire : ce sont les châteaux du Caire, des Valettes, des Courmettes et celui des Villeneuve qui se trouve au cœur du village.

Ces châteaux s’échelonnent sur le territoire de Tourrettes, afin d’en défendre les accès.  Créés  « châteaux de guerre » au Moyen Age, ou simples « maisons de campagne », ils furent restaurés et embellis au cours des siècles, passant de mains en mains selon les héritages ou souvent les dots des demoiselles à marier.

 

Le castrum Valettis est également cité en 1024 comme son voisin : le castrum Torettis. Son nom est d'origine ligure : "Valles altea", signifiant vallées hautes -> devenu Valettes. Il s'agît d'une place forte située proche des rives du Loup.

A la fin du XIIè siècle, les aristocrates de Grasse et l'évêque d'Antibes font partie de 2 camps adverses. La bataille pour les terres de la région est entamée. L'évêque d'Antibes et le Comte de Provence érigent le consul de Grasse pour faire barrage aux seigneurs grassois. Ces derniers prennent tout de même l'avantage sur le consul mais en 1224 l'un des seigneurs de Tourrettes : Hugues Sicard prend partie pour l’évêché et le comte et finit par l'emporter.

En remerciement, le Comte de Provence Raymond Bérenger V offre à Hugues Sicard les "droits de Torretis sauf la calvacade ..." Hugues Sicard accepte le cadeau de son suzerain, renonce à ses parts du château de Tourrettes et se sépare de sa famille qui est en lutte contre le pouvoir comtal.

Il s'agît là de la version narrée du côté de Tourrettes. Côté grassois, il apparait que Hugues Sicard serait un héros de la résistance des aristocrates grassois face aux envies d’expansion du Comte de Provence. Hugues Sicard battu aurait tout de même reçu les terres de la part de son nouveau seigneur à qui il aura prêté allégeance. Toujours est-il que cette époque marque l'entrée de Grasse dans le Comté de Provence.

Raymond Bérenger V

Le château aurait été érigé vers 1235 par le nouveau seigneur des terres des Valettes. Celui-ci ne parviendra jamais à récupérer l'ensemble des terres tourrettanes mais contrôla, dès lors, l'accès entre les 2 sièges épiscopaux de Vence et de Grasse.

 

Pendant plusieurs siècles le domaine des Valettes passera de mains en mains, sera scindé, vendu, déserté, puis utilisé comme terrain agricole ... avant d'être, de nouveau, abandonné. Sous le règne de Henri IV, vers 1609, le château est restauré. Une vaste demeure est érigée en lieu et place du bâtiment dont les vestiges sont encore visibles dans les caves. Autour du domaine, la colline est plantée d’oliviers, d’orangers et de vignes.

 

Sur un acte du 17 octobre 1642, il est noté que le domaine des Valettes est en indivis, mais Charles du Bar transige avec ses frères et sœurs encore vivants et cède, contre 54 000 livres, le domaine à son frère Honoré, auteur de la branche Canaux-Valettes. En juin 1649, ce même Charles met sur pied, par ordre du roi, 500 hommes pour former le régiment du nom de « Monsieur de Valettes » son jeune fils.

Le 10 juillet 1671, les habitants des Valettes se plaignent officiellement de ne pas avoir de chapelle de ce côté-ci du fleuve. Une petite chapelle est alors construite, peu après, au bord de la route, sous le château. Il est fortement probable que la ruine située au bord de la route de la Colle soit celle de cette chapelle.

De génération en génération, le domaine des Valettes va rester aux mains de la famille de Grasse du Bar jusqu’au moment où l’héritière unique, Claire, Véronique, Charlotte fille de Charles- Joseph de Grasse du Bar, seigneur des Valettes, épouse le seigneur de Tourrettes, Joseph César de Villeneuve, le 19 juillet 1756. Dans la succession de Charles Joseph de Grasse, en 1776, la terre des Valettes est estimée à 124 180 livres, dont 3 521 livres de revenus. Mais elle reste aux mains de la famille Grasse Canaux-Valettes.

Au début du XVIII° siècle, François de Grasse, dit « Marquis de Grasse » (1681-1723), seigneur de la branche des Canaux-Valettes et de Mauvans, est capitaine du régiment de Villegagnon Dragons. Il rejoint Vence, en 1707, avec ses 50 dragons pour délivrer la ville assaillie par les Impériaux. Il épouse en 1709 Véronique de Villeneuve-Barrème, soeur de la comtesse Marguerite du Bar, dont il a dix enfants. Sa fille Elisabeth Marie Victoire est dite « Mademoiselle de Mauvans » tandis qu’une autre de ses filles, Marguerite Véronique, est appelée « Mademoiselle de Saint Arnoux ». Chaque enfant porte alors le titre d’une des propriétés du seigneur, ce qui permet de retrouver la trace de ces domaines.

Le dixième enfant est un garçon prénommé François-Joseph, mieux connu sous le nom d’Amiral de Grasse. Il naquit dans le château des Valettes. Le Jeune François-Joseph grandira, sans son père car décédé lorsqu'il n'avait qu'un an, dans le château familial du Bar. C'est un enfant réputé turbulent qui n'aime que les travaux manuels.

A onze ans, le futur amiral est reçu à la compagnie des gardes de la Marine de Toulon, ancêtre de l'Ecole Navale, puis il est admis à la « pagerie » du Grand Maître de l’Ordre de Malte. Il passe trois ans à Malte où il reçoit l’enseignement pratique et théorique des futurs Chevaliers. Il sort en mer sur des galères pour combattre les barbaresques de la Méditerranée. Trois ans après, il rejoint l’école des gardes de la marine de Toulon et reçoit le baptême du feu à la bataille du Cap Sicié. Il devient Enseigne de Vaisseau en 1734, puis Lieutenant de Vaisseau en 1754, enfin Capitaine de Vaisseau et Chevalier de l’Ordre de Saint-Louis à l’âge de quarante ans. A bord du « Robuste », il commande une division de 74 canons à la bataille d’Ouessant, en 1778.

Pendant ce temps, les Anglais et les Français se disputent les îles des Antilles, tandis que les Américains veulent « bouter » les Anglais hors de leur pays. A la tête de ses quatre vaisseaux, François de Grasse rejoint l’amiral d’Estaing dans les Antilles. Ils mettent à mal la flotte anglaise qui prudemment s’échappe. Les « insurgents » américains demandent de l’aide mais le mauvais temps empêche la flotte française d’accourir à leur secours.

A son arrivée en France, il apprend le décès d’une de ses filles et celui de sa deuxième femme. A bout de forces, il demande au roi sa mise en disponibilité, il a 59 ans. Mais Louis XVI refuse cette décision, le reçoit à Versailles le 1èr février 1781, le nomme Commandeur de l’Ordre de Saint-Louis et lieutenant général des armées navales, grade qui correspond à celui actuel de vice-amiral. Il est en outre chargé de porter aide aux alliés américains.

Le 22 mars, le colosse (il mesurait plus de 2 mètres !) prend les commandes du vaisseau-amiral, le « Ville de Paris », et la flotte quitte Brest en mettant le cap sur les Antilles. Elle met à mal six vaisseaux anglais, mais la victoire n’est pas totale à cause de l’indécision de l’arrière-garde française menée par Bougainville. La flotte anglaise fuit devant l’attaque française! Les Américains l’appellent à leur secours. Sans hésiter, de Grasse, répond à leur appel. Les Anglais l’attendent en force à New York. De Grasse déjoue leur plan en se rendant dans la baie de Chesapeake, abandonnée depuis peu par l’ennemi. La bataille de Chesapeake est violente. Les Anglais accourus ont laissé le temps aux Français de se mettre en ordre de combat dans les meilleures conditions, la flotte française en sort encore plus puissante !

Malgré les ordres de Versailles de regagner les Antilles, de Grasse choisit de s’engager dans la bataille de Yorktown pour aider Washington. Au bout de six jours de lutte féroce, les Anglais cessent le combat, la capitulation est signée le 19 octobre 1781. Deux jours plus tard, Washington et La Fayette se rendent à bord du « Ville de Paris » pour remercier l’amiral. Washington déclarera plus tard: « Vous avez été l’arbitre de la guerre ».

Sa mission accomplie, l’amiral de Grasse va enfin obéir au roi et faire route vers les Antilles aux mains des Anglais. Mais les vents changeants, les courants variables entre les îles et surtout l’indiscipline de certains officiers provoquent la défaite de la flotte française. Le « Ville de Paris » est isolé et démâté sous le feu convergeant de 200 canons. De Grasse doit se rendre même si la défaite française est courte. L’amiral est fait prisonnier, il est transféré sur le « Formidable », où Rodney, l’amiral ennemi, le reçoit avec tous les honneurs d’un héros et l’invite à sa table.

A Londres, l’amiral de Grasse est reçu avec faste, ovationné par la foule. Le roi lui offre résidence dans des appartements au palais royal de Saint-James, ce que notre héros refuse afin de rester avec ses officiers. Tous les frais des détenus sont offerts par le gouvernement. Il n’est pas le prisonnier de guerre mais l’invité de marque dont on célèbre le courage exemplaire. Le roi d’Angleterre lui rend son épée, des artistes de renom font son portrait, il est reçu dans l’aristocratie anglaise. Avec le premier ministre britannique, il élabore un projet de traité de paix qu’il est chargé de présenter au roi Louis XVI qui l’accepte. C’est le traité de Versailles du 3 septembre 1783. Entre temps l’Amérique a gagné son Indépendance.

L’amiral de Grasse peut enfin trouver un repos tant mérité dans son château de Tilly, en Ile-de-France. Mais son bouillant caractère ne le quitte pas. Il tient à se rendre justice et accable Bougainville « de n’avoir pas obéi aux signaux et d’avoir abandonné le vaisseau amiral ». Mais ces propos accablant le célèbre navigateur soulèvent la colère du roi et du ministre qui ne lui pardonnent pas le scandale soulevé, même pour sauvegarder son honneur. Il est banni de la cour et invité à « retourner dans sa province ». De Grasse s’isole donc dans son château de Tilly, il y reçoit les témoignages d’estime et d’amitié de la part des Américains. L’Amérique lui envoie quatre canons pris aux Anglais à la bataille de Yorktown, « en témoignage des services inappréciables... reçus de lui dans cette mémorable journée ». Mais l’amiral est usé, il meurt à Paris le 14 janvier 1788 dans sa maison de la rue Saint-Honoré. Il est enterré à Saint-Roch, sa paroisse parisienne, son cœur est déposé dans l’église de Tilly.

Par la suite le château a subi les frasques de la Révolution et a été saisi. 5 propriétaires différents se sont partagés la bâtisse en la laissant se dégrader ... En 1962, un avocat londonien l'achète et commence sa restauration qui se terminera avec le propriétaire suivant, rendant au château des Valettes son faste d'antan.

Les coordonnées indiquées ne sont évidemment pas celles de la cache, mais du parking à partir duquel vous pourrez récupérer les indices.

 

Vous êtes devant l'entrée du château, relevez les indices sur les différents emplacements. Sur la grande plaque face au parking, il est indiqué une date, notez les 2 chiffres du jour, ainsi que le numéro du mois correspondant (si janvier = 1, février = 2, mars = 3 ...). Vous trouverez donc "ABC".

Recherchez maintenant le numéro correspondant au château, il est composé de 4 chiffres, notez les 3 derniers et ajoutez-y 18. Vous trouverez donc "DEF".

La cache se trouve aux coordonnées N 43°42.ABC, E 7°00.DEF

Additional Hints (Decrypt)

Ra unhgrhe, nh pœhe

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)