Skip to content

Le Chevalier de La Barre Traditional Geocache

Hidden : 4/1/2016
Difficulty:
1.5 out of 5
Terrain:
1.5 out of 5

Size: Size:   micro (micro)

Join now to view geocache location details. It's free!

Watch

How Geocaching Works

Please note Use of geocaching.com services is subject to the terms and conditions in our disclaimer.

Geocache Description:

Cette cache vous fera découvrir le monument érigé en mémoire du Chevalier de La Barre, supplicié à Abbeville en 1766.


Cette cache va vous emmener devant un monument en hommage au Chevalier de La Barre (François-Jean Lefebvre de La Barre pour être précis). Ce jeune noble né le 12 septembre 1745 à Férolles-en-Brie fut décapité puis brûlé à Abbeville le 1er juillet 1766 après avoir été soumis à la question ordinaire et extraordinaire (comprenez par-là « après avoir été torturé assez violemment »). Il était alors âgé de 20 ans. Cette condamnation à mort fut prononcée par le tribunal d’Abbeville suite à une accusation de blasphème et sacrilège.
 

Cette accusation fait suite à la découverte, le matin du 9 août 1765, de deux actes de profanation à Abbeville : des entailles à l'arme blanche sur le crucifix du pont d'Abbeville, et un dépôt d'immondices sur une représentation du Christ dans un cimetière d'Abbeville.

Les soupçons se portent sur quelques membres de la jeunesse aisée de la ville connus pour leurs frasques et leurs provocations. Figurent parmi ceux-ci le chevalier de La Barre, Moisnel né en 1749, et Gaillard d'Etallonde né en 1750. Ces jeunes gens s'étaient auparavant, semble-t-il, fait remarquer en chantant des chansons peu respectueuses de la religion. Ils se seraient même vantés d'être passés devant la procession du Saint-Sacrement sans se découvrir. D'autres fils de bonne famille auraient côtoyé La Barre et participé à ses frasques, dont le fils de Pierre-Nicolas Duval de Soicourt, maire d'Abbeville.

Le lieutenant du tribunal fiscal d'Abbeville, Dumaisniel de Belleval, avait été éconduit par la cousine du chevalier de La Barre, Madame Feydeau, abbesse de Villancourt. Il en aurait conçu une rancœur qu'il aurait dirigé contre le jeune chevalier.

Les notables abbevillois s'empressent de mettre leurs fils à l'abri, et Gaillard d'Etallonde se réfugie en Prusse. Il ne reste plus à Abbeville que La Barre, sans grand appui familial, et Moisnel, âgé de quinze ans. Confiant et pensant pouvoir bénéficier de la clémence du système judiciaire grâce au prestigieux passé de ses aïeux, le jeune La Barre s'interdit de fuir.

L’enquête policière et judiciaire est menée par M. Duval de Soicourt, lieutenant de police et maire d’Abbeville. Voltaire écrit de lui : « Il assouvissait sur moi une vengeance personnelle. Non. Il faisait son travail avec une conscience de fonctionnaire qui espère un légitime avancement ». Une quarantaine de témoins sont alors entendus (« j'ai entendu… » ; « on dit que… »). Les témoignages portent le plus souvent sur d'autres faits – par exemple, une attitude irrespectueuse au passage d'une procession – que sur les faits concernant directement l'accusation ; les témoignages sont néanmoins considérés comme ayant valeur de preuve. La mutilation du crucifix, cependant, n'a eu aucun témoin oculaire.

La Barre est arrêté avec Moisnel le 1er octobre 1765 et est détenu au secret à la prison d'Abbeville. La Barre nie les faits qui lui sont reprochés mais on retrouve chez lui un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire et trois livres licencieux, ce qui aggrave les soupçons aux yeux de l'accusation.

Le 28 février 1766, le chevalier de La Barre est condamné par le tribunal d'Abbeville pour « impiété, blasphèmes, sacrilèges exécrables et abominables » à faire amende honorable, à avoir la langue tranchée, à être décapité et brûlé. Il est décidé que La Barre sera soumis à la question ordinaire et à la question extraordinaire avant son exécution. Les trois principaux « attendus » du jugement mentionnent qu’il a été « atteint et convaincu d'avoir passé à vingt-cinq pas d'une procession sans ôter son chapeau qu'il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d'avoir chanté une chanson impie, d'avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire ». La Barre fait appel du jugement.

Plusieurs personnalités, dont l'évêque d'Amiens, interviennent auprès de Louis XV au vu de la minceur du dossier d'instruction et du fait que la sentence a été rendue en toute illégalité, puisque Louis XIV a ordonné en 1666 que le blasphème ne soit plus puni de mort. Mais Louis XV refuse d'user de son droit de grâce. Celui-ci aurait été guidé par le raisonnement suivant : le Parlement lui ayant reproché quelques années auparavant d'avoir voulu s'opposer à ce que se poursuive le procès de Damiens, coupable, contre sa personne, de crime de lèse-majesté humaine, l'auteur d'un crime de lèse-majesté divine ne devait pas être traité plus favorablement.

Le chevalier de La Barre est donc supplicié à Abbeville, le 1er juillet 1766. Il est soumis le matin à la question ordinaire, et subit les brodequins. La Barre perd connaissance, on le ranime, et il déclare ne pas avoir de complice. On lui épargne la question extraordinaire pour qu'il ait assez de force pour monter sur l'échafaud. Il est conduit sur le lieu de l'exécution, en charrette, en chemise, la corde au cou. Il porte dans le dos une pancarte sur laquelle est écrit « impie, blasphémateur et sacrilège exécrable ». Le courage du condamné est tel qu'on renonce à lui arracher la langue. Le bourreau le décapite d'un coup de sabre. Son corps est ensuite jeté au bûcher, ainsi qu'un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire qui lui a été cloué sur le torse.Le trouble suscité par cette exécution est tel qu'on renonce à poursuivre les autres accusés.

Mis en cause dans cette affaire, Voltaire prend fait et cause pour le chevalier de La Barre et ses coaccusés. Il rédige un premier récit de l'affaire, d'une vingtaine de pages, la Relation de la mort du chevalier de La Barre à Monsieur le marquis de Beccaria, sous le pseudonyme de M. Cassen. Dans ce texte, Voltaire démontre la disproportion qu'il y avait entre la nature du délit – une provocation de jeunes gens qui dans la loi française n'entraînait plus, a fortiori, une condamnation à mort – et les conditions horribles de l'exécution. La protestation de Voltaire suffit pour que le tribunal d'Abbeville mette fin aux poursuites contre les autres prévenus. Moisnel est libéré. Duval de Soicourt est démis de ses fonctions.

Voltaire conteste en outre que le chevalier ait été responsable de la dégradation d'un crucifix : en effet, selon des témoignages, La Barre aurait été dans sa chambre, seul, la nuit de la dégradation.

La condamnation du chevalier de La Barre s'appuyait sur une interprétation abusive de textes judiciaires et sur la volonté des juges d'Abbeville et du Parlement de Paris de faire un exemple pour contrer l'influence, jugée nuisible, des philosophes.

Le chevalier de La Barre est réhabilité par la Convention le 25 brumaire an II (15 novembre 1793).

(source : wikipedia)

La cache est une micro capsule noire de 5cm de long pour 1,5 cm de diamètre. Pensez à bien la remettre en place et surtout, attention aux moldus, fort nombreux dans cette zone, y compris sur la berge opposée !

 

Additional Hints (Decrypt)

Pr a'rfg cnf fhe yr zbahzrag...

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)