L'abbé Brun qui la restaura en 1834 aurait mis à jour les vestiges d'une construction importante qu'il interpréta alors comme étant les restes d'un château des barons du Tournel dont la chapelle aurait fait partie.
D'après la tradition, cet oratoire est fort ancien.
Saint Geniès était autrefois un martyr romain du IIIème siècle dont la conversion et le supplice eurent un grand éclat parmi les peuples de l'Empire. Ce site était jadis le but d'un pélerinage annuel. On s'y rendait des lieux les plus éloignés du Vivarais, du diocèse de Mende et de celui de Nîmes pour y amener les enfants atteints de la teigne, ainsi que pour les malformations osseuses. On se rendait aussi à Saint Geniès le premier dimanche de juin pour demander la pluie et un temps favorable pour les récoltes. Le journal local de juin 1893 indique que plus de 200 personnes s'y étaient rendues pour cette occasion.
Ce bâtiment ancien (peut être construit sur des bases des V-VIème siècles) offre une particularité : une partie de la voûte en berceau repose sur des petites arcades saillantes ayant un mètre de rayon, imitant les bandes lombardes, caractéristiques de l'art pré-roman.
En 1869 eurtent lieu des fouilles qui permirent de découvrir un grand nombre d'ossements et d'autres objets : carreaux d'arbalète, outils en fer et en cuivre, débris de poteries antiques... Une restauration de la chapelle débuta également à cette époque. Sous le marchepied de l'autel, on trouva un tombeau contenant un fémur de grande dimension.
C'est en 1988 que la municipalité de Lanuéjols décida une nouvelle restauration de l'édifice qui se fit avec l'appui technique et financier du Parc National des Cévennes.
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