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Train des Pignes Central Var : Pont du Loup Mystery Cache

Hidden : 4/10/2016
Difficulty:
3 out of 5
Terrain:
3 out of 5

Size: Size:   regular (regular)

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Geocache Description:

!! Une lampe UV est indispensable pour trouver les coordonnées !!

Pont du Loup



Cette cache fait partie de la série "Train des Pignes Central-Var"

Nous poursuivons notre route en direction de Grasse. Après un arrêt dans le quartier des Valettes (au pied des Courmettes) le train est en approche du quartier de Pont du Loup. Nous sommes toujours dans la cité des violettes (Tourrettes sur Loup) et le train siffle avant d'entrer dans le souterrain du Loup. 60 mètres parcourus dans la pénombre et face à nous se présente le fameux viaduc du Loup.

L'ingénieur
 

Né en 1837 à Limoux, dans l’Aude, Pierre Ferrié est un ingénieur qui a a participé à la conception, la construction et l’entretien de nombreuses voies ferrées. Dès l’âge de 16 ans, apparemment sans formation spécifique, il travaille sur les chantiers de la ligne de Bordeaux à Sète dont la Compagnie des chemins de fer du Midi vient d’obtenir la concession. En 1860, il intègre le service des Ponts et Chaussées de la Savoie, territoire nouvellement annexée à la France en quête de personnel, employé principalement à l’amélioration du réseau routier. En 1866, il obtient un congé illimité pour intégrer l’entreprise Brassey et c’est au titre d’ingénieur chargé des études au service de la construction et de la voie qu’il participe de 1866 à 1872 à la construction du plus haut chemin de fer d’Europe, sur les pentes enneigées du Mont-Cenis.

Après un bref séjour en Italie où il est chargé des études du chemin de fer d’Ivrea à Aoste et au Grand-Saint-Bernard, puis, plus au sud, de celles d’une ligne reliant les carrières de La Piastra au port de Marina-di- Carrara (ouverte en 1876), il rejoint Marseille. Là, il dirige de 1873 à 1879 le percement du tunnel ferroviaire du Prado au Vieux-Port. Réintégré en 1879 au sein de l’administration des Ponts et Chaussées, il est successivement chargé des études et travaux des nouvelles voies ferrées à construire dans le cadre du plan Freycinet dans les département des Basses-Alpes (actuellement Alpes de Haute Provence) et du Var.

En 1885, Pierre Ferrié quitte définitivement les Ponts et Chaussées pour entrer au service de la Compagnie des Chemins de Fer du Sud de la France. Après avoir dirigé les travaux des sections de Draguignan à Grasse (ouverte en 1890), puis ceux de la section de Grasse à Colomars (ouverte en 1892), il prend la tête en 1893 des services techniques de la Voie et de la Traction. Déchargé de la responsabilité de la Traction en 1900, c’est en tant qu’ingénieur en chef du service de la Voie qu’il supervise la reprise des chantiers de la ligne Nice-Digne abandonnés depuis huit ans. Victime d’une mauvaise chute, Pierre Ferrié meurt en 1911 à peine moins de trois mois après sa mise en service. Une délégation du personnel obtient de la direction que son cercueil soit acheminé par un train spécial depuis Nice jusqu’à Draguignan afin d’y être inhumée auprès de son épouse. Son fils, Gustave, sera ingénieur, général français et pionnier de la radiodiffusion ; maintes fois décorés par l'Etat français et à l'internationnal.

La construction
 

La construction du viaduc du Loup débuta en 1890 et prendra 2 ans. Véritable attraction de l'époque, les gens viennent de lointaines contrées pour se prendre en photo au pied de ses superbes arches, 11 au total, de 20 mètres chacune. L'ouvrage mesura 310 mètres, permettant d'enjamber le Loup et de relier donc Tourrettes au village de Bar sur Loup. Les noms de l'ingénieur, du chef de section et, à priori, de l'entrepreneur sont d'ailleurs gravés sur la rambarde gauche du début du viaduc, côté Tourrettes. Le tunnel quant à lui a été creusé et bâti en 1891, la roche gravée au sommet des 2 extrémités en atteste.

Le passage sur le viaduc est un enchantement pour les passagers, la vue sur les gorges du Loup est impressionnante, la hauteur (maximale de 53 mètres) de l'ouvrage est vertigineuse ! Au pied les touristes se pressent à "La Réserve", restaurant célèbre pour ses truites pêchées dans le fleuve.

La catastrophe

Le 1èr avril 1936 marque la fin de la gérance pour la compagnie mais le tracé est maintenu. Il sera mis à rude épreuve lors de la seconde guerre mondiale. Le débarquement allié du 15 août 1944 pousse les occupants allemands dans leurs derniers retranchements. Tourrettes est libérée le 24 août mais les officiers ennemis envoient des commandos dans le but de ralentir la progression adverse. Afin de faciliter leur retraite ils décidèrent de placer des charges explosives à des endroits stratégiques, dynamitant plusieurs ponts dont le viaduc du Loup. Le constat est sévère : les arches 4, 5, 6, 7 et 8 sont détruites partiellement ou entièrement !

D'autres viaducs du département ont subit des dégâts importants en l'espace de plusieurs jours/explosions : la Manda (Carros), du Malvan (St Paul - Vence), de Pascaressa (Tourrettes), de la Siagne (limite 06-83).

L'après

Dans l'urgence il a été convenu d'étudier l'état des éléments restants, des consolidations sont menées dans le but d'éviter un effondrement de tout ou partie de la structure. Différents sondages ont été réalisés dans le but de reconstruire le viaduc, mais malheureusement le coût total était trop important pour une compagnie dont les stigmates de la guerre étaient trop nombreux. Les 2 extrémités restantes menaçaient de s'effondrer, il fut donc décidé de procéder à leur destruction. Le coût final est colossal pour l'époque : 15 300 000F pour le seul viaduc , mais indispensable pour assurer la sécurité des habitations voisines ainsi que de l'usine électrique.

Photos datant du 29 octobre 1952, extraites des services de documentations des ponts et chaussées.

L'année 1954 marque la fin de la Compagnie des Chemins de fer de Provence. Les matériaux ont été récupérés par bon nombre d'entreprises et de collectivités, certaines pierres ont été utilisées dans le cimetière de l'Abadie à Cannes et les accès cédés aux municipalités.

Pour trouvez la cache vous devrez emprunter l'ancienne voie située dans le quartier des Valettes. Garez vous au bout du chemin et entrez dans le tunnel afin de rechercher les coordonnées de la cache wink

Additional Hints (No hints available.)