Les bacs de Dions.
Il n’y a pas toujours eu de ponts et des passages à gué, pour les échanges commerciaux. Il a existé des passeurs d’eau, juste quelques villageois, pantalons retroussés, en « gasant », amenaient sur l’autre rive quelques notables juchés sur leurs épaules.Je n’ai trouvé aucun document permettant de dater les premiers bacs Dionsois. La plus ancienne référence connue est celle d’une exploitation d’un bac en 1798. Avant la Révolution, les seigneurs avaient profité du désordre féodal pour usurper quelques droits régaliens, et parmi eux les péages sur les traversées de rivières. Le 15 mars 1790 ces péages ont été supprimés. Mais l’Etat ne pouvait se passer de cette source de revenus a été créé un octroi de navigation.
L’embarcadère de Dions était situé juste à la sortie du village, le Gardon avait alors un cours un peu différent de celui d’aujourd’hui. Il venait affleurer le village Le cours principal était franchi par le bac, le Bourdic par des passerelles mobiles ou une barque. Le bac Dionsois était du type « bac à traille », la traille, un câble sur le Gardon, mesure 94m mètres. Elle est en jonc d’Espagne, plus connu sous le nom de genêt, qui était travaillé et filé pour être transformé en cordages, son diamètre est de 7 cm. Pas de corde de chanvre ni de métal. Le câble était tendu entre les deux rives du Gardon; la rivière n’étant pas navigable, la traille trainait sur le fond quand elle n’était pas utilisée. Ce bac long de 8.20 mètres et large de 2.60 mètres. Il emportait 15 personnes batelier compris, ou 3 gros animaux (chevaux, bœufs,…).
Le cahier des charges relatif à l’affermage du bac en 1865 du bac Dionsois. Les tarifs sont modulés en fonction du motif des passages, récoltes, travailleurs valent réduction, par contre les voitures telles que les diligences font l’objet de majorations, le prix est doublé en période de hautes eaux. Gratuité pour (agents des Ponts et Chaussées, facteurs, Préfet, policiers, percepteurs, douaniers, gardes, l’Armée, les pompiers, les curés et les pasteurs).
Le bac est resté en service jusqu’à la fin de 1887 qui verra l’ouverture du pont submersible. Le 30 avril 1889 la commune demande officiellement à reprendre le bac et à l’exploiter pour son propre compte. La demande est acceptée et le service du bac reprendra pour quelques années encore. C’est en 1905 qu’il sera définitivement remisé.