Bouilhonnac est bâti en amphithéâtre sur un coteau couvert de vignes et dominé par les importantes ruines d'un château féodal. Au pied du coteau coule l'Orbiel aux bords ombreux, longeant de fraîches prairies et de magnifiques jardins fruitiers et potagers. Les fruits et les légumes de Bouilhonnac sont renommés. Une belle avenue bordée d'aubépines précède l'entrée de cet agréable village Son territoire fertile produit des céréales et du vin de qualité supérieure, d'un goût exquis, recherché pour la table. Une importante minoterie était actionnée car les eaux de l'Orbiel.
Autrefois le village s’élevait au bord de la rivière, au tènement de Saint-Paul. On y remarque encore l'emplacement de l'ancien cimetière et des vestiges de l’église.
Le château fort, construit vers le Xème siècle, s'élevait seul sur la colline .Peu à peu, les habitants abandonnèrent les bords de l'Orbiel et mirent leurs demeures autour du château. Les ruines de ce château, flanqué de deux fortes tours, forment un monument historique digne d’être conservé. C'était un excellent poste d’observation. Au sud-ouest on aperçoit le magnifique ensemble des fortifications de la Cité de Carcassonne, au sud-est, la vue s'étend sur l'Alaric et son vieux château de Miramont, au nord se déroule tout le pays du Minervois jusqu'à la Montagne Noire, et les Causses de l'Hérault. Dans l'angle sud-ouest de la cour du château, se trouvent les ruines de l'ancienne chapelle aux belles fenêtres gothiques.
Les armoiries d'un évêque, sculptées sur la poterne de la tour du nord-est, sont remarquables. L'église paroissiale : de style ogival avec une ornementation intérieure de bon goût. Les armes de Bouilhonnac sont : « de sable, à un pal d'or ».
Le moulin
Autrefois, le village avait deux moulins : un à farine et l’autre à foulon. Ils ont été construits par les moines de Lagrasse et fonctionnaient encore en 1945.
Les gens venaient de loin pour moudre leur grain chez M. Roux.
Une des maisons construites sur le bord de la route au lieu dit « Le Moulin » porte la date de la construction de 1851.
Avant la révolution, les abbés de Lagrasse étaient possesseurs du château et des terres des environs. Ils furent expropries et leurs biens mis en rente, très probablement vers 1813.La somme obtenue doit être inscrite au grand livre de la dette publique, converti en rente 5% (loi du 20 Mai 1813 – voir registre archives départementales).
Le château est mentionné pour la première fois en 1185. L’église figure dans un acte de l’année 1304 et dans un diplôme de Charles le simple du 29 Mai 899, au témoignage du diocèse en 1641.