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Castrum de Torretis : Château du Caire Traditional Geocache

Hidden : 2/20/2016
Difficulty:
2 out of 5
Terrain:
2 out of 5

Size: Size:   small (small)

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Geocache Description:

Voici une série de caches retraçant l'histoire du village de Tourrettes sur Loup.

La première référence du site de Tourette (orthographie "officielle") date de 1024, le lieu est connu sous le nom de Castrum de Torretis.


Le Château du Caire


Le vaste territoire de la cité des violettes a permis aux seigneurs d’y bâtir plusieurs châteaux qui, bien que modestes, ont chacun leur histoire : ce sont les châteaux du Caire, des Valettes, des Courmettes et celui des Villeneuve qui se trouve au cœur du village.

Ces châteaux s’échelonnent sur le territoire de Tourrettes, afin d’en défendre les accès.  Créés  « châteaux de guerre » au Moyen Age, ou simples « maisons de campagne », ils furent restaurés et embellis au cours des siècles, passant de mains en mains selon les héritages ou souvent les dots des demoiselles à marier.

Le Caire (Ou parfois écrit « Caïre » dans sa forme provençale) est un vaste domaine situé au nord de Tourrettes sur un épaulement de la montagne. A 825 mètres d’altitude, il domine le littoral dont la vue, par beau temps, s’étend de l’Italie au cap de Saint-Tropez.

Au cœur de ce domaine se dresse un petit château. Un bâtiment aux allures de mas provençal du XVIIe siècle est flanqué de deux tours massives quadrangulaires, en avancée, selon le goût du XVIIIe. Elles portent d’ailleurs les dates de 1754 et 1765.

Au rez-de-chaussée, des portes fenêtres à encadrement de pierre s’ouvrent sur une vaste terrasse verdoyante. La porte centrale, surmontée d’une pierre gravée indiquant 1646, donne dans une petite entrée d’où part l’escalier conduisant aux étages. De part et d’autre de ce vestibule, deux belles salles sont des lieux de séjour. Celle de gauche possède un plafond peint de fresques. Dans le fond, une grande cheminée sépare le salon de la cuisine voûtée, aménagée en arrière-plan. La salle située à droite de l’entrée est plus petite et surtout plus modeste.

A l’étage, une succession de chambres  ouvrent leurs fenêtres sur la vue, tandis qu’une petite ouverture carrée, donnant sous les trois rangs de génoises du toit, cache son originalité : c’est un pigeonnier d’intérieur ; on y accède par quelques marches du corridor. Les parois sont couvertes d’alvéoles où nichent les pigeons. Ces volatiles étaient très utiles car ils pouvaient servir de facteur ou simplement de nourriture.

Devant la maison, un escalier double de pierre descend de la terrasse au Jardin des Dames. Entre les deux bras de l’escalier, le sol est dallé.

Sous le domaine, une couche argileuse retient une réserve d’eau naturelle.

L’escalier en fer à cheval encadre une petite fontaine qui porte la date de 1769. L’eau tombe dans une vasque de pierre arrondie et se déverse dans un petit bassin à la margelle en forme d’accolade.

L’eau est recueillie dans un vaste bassin d’où partait autrefois tout un réseau de canaux qui servaient à arroser les jardins potagers.

Tout près du réservoir d’eau, une ferme et un peu plus loin une bergerie constituent les communs du domaine. Celui-ci s’étend du vallon des Bouirades, limite du domaine des Courmettes, jusqu’au Touronet où commence le vallon de Notre-Dame qui sert de frontière avec Vence.

 

A l’arrière du château, une aile rajoutée constitue la chapelle. On y accède par un escalier extérieur. La porte donne sur une petite sacristie. Elle est surmontée d’une plaque de marbre datée de 1892 et de deux médaillons portant la croix glorieuse. Cette plaque porte l’inscription suivante:

D.G.M.    Sanctis que patronis Familiae

hoc sacellum dedicaverunt

Anna et Carolus Roustan

Anno Domini    MDCCCXCII

Soit: « Anne et Charles Roustan dédicacèrent cette chapelle aux saints et patrons de la famille en l’an 1892 ».

Sous la chapelle se cachent les caves pour les réserves et un vieux four aujourd’hui disparu.

 

La pierre gravée au-dessus de la porte centrale indique donc 1646. C’est César de Villeneuve (né en 1607, fils aîné de Annibal de Villeneuve, seigneur des Tourettes et Françoise de Villeneuve), seigneur de Tourrettes de 1630 à 1672,  qui fait construire l’édifice. L’Histoire ne dit pas s’il avait acheté ce domaine ou s’il l’avait reçu en héritage.

En 1640 il épouse Françoise de Blacas, elle meurt à Tourrettes en 1695 après avoir donné naissance à 8 enfants dont Scipion, l’aîné qui hérite du titre de seigneur de Tourrettes, Cagnes, Malvans, le Caire.

A l’origine point de château, il s’agissait en quelque sorte d’une « maison de campagne ».

 

Les tours datent donc de l’époque du dernier seigneur de Tourrettes : Joseph César, 2è du nom, fils de Scipion Joseph, petit fils de Joseph César et donc arrière-petit-fils de Scipion. A cette époque-là on ne s’embarrassait pas pour trouver le nom de l’aîné smiley

A la révolution française la maison est saisie par l’Etat français. Le domaine est vendu par lots à différents acheteurs. Le 9 messidor an III (27 Juin 1795), Rosalie Constantin Villeneuve, la fille de l’ancien seigneur de Tourrettes, achète à la Nation deux terres situées au Caire, sans pouvoir récupérer la maison châtelaine.
La tradition tourrettane veut que Masséna soit venu passer des « vacances » en ce lieu, mais nul ne sait ce qui s’est passé ensuite, car on retrouve ce domaine dans la succession du célèbre maréchal.

La vente du château du Caire, le 7 août 1859, est faite au profit de trois acquéreurs de Tourrettes : Napoléon Merle, agriculteur, Honoré Carnaval, maçon et Barthélémy Valentin Mallet, propriétaire agriculteur. Le domaine est coupé en deux, le sieur Merle reçoit la moitié de la propriété consistant en labours, prés, bois, pâtures, essarts, bâtiments d’exploitation, maisons d’habitation dont le château, l’écurie, la bergerie et autres dépendances. Messieurs  Carnaval et Mallet se partagent l’autre moitié.

La ligne de séparation est tracée nord-sud, elle coupe le château en deux en laissant le hall d’entrée et l’escalier en commun. La partie Est reçoit tout le domaine du levant jusqu’à la bergerie du Jas neuf, celle de l’Ouest englobe le domaine qui s’étend au couchant avec le Jas vieux, jusqu’au vallon qui le sépare des Courmettes.

 

Le grand réservoir au midi de la fontaine communale reste en indivis, l’eau est distribuée selon un accord entre les propriétaires concernés, à répartir selon un programme précis et alternatif. Un système de canalisation doit être prévu pour cette distribution. Cent cinquante-cinq ormeaux et trente et un peupliers sont abattus et partagés en deux portions égales puis vendus aux enchères publiques. Les trois marronniers près de la façade  de la maison ne pourront être ni ébranchés ni abattus. Au pied de la source, se trouve un « patecq » (ensemble de biens indivisibles) communal planté de deux grands marronniers qui ne devront pas être coupés. L’herbe y sera fauchée et partagée entre les deux parties.

 

Le grand domaine est partagé. Il va vivre une série de successions, de ventes et même d’échange entre Anaïs Roustan et ses frères, celle qui a fait graver la plaque au-dessus de la porte de la chapelle. Du côté Est, elle passe à l’Ouest ; ce qui permettra plus tard au docteur Gérard Monod d’acheter en 1929 la tour du levant, lorsqu’il quitte son poste au sanatorium des Courmettes.

C’est son petit-fils qui en est d'ailleurs le dernier propriétaire et quelques chevaux ont élu domicile dans ce vaste domaine. Mais aujourd'hui, le château se délabre lentement et sûrement. Si vous voulez vous porter acquéreur de celui-ci sachez qu'il est en vente !

En ce qui concerne la bergerie, elle a été réhabilitée en chambres d’hôtes, connue sous le nom du « Mas de la Source ».

Additional Hints (Decrypt)

N y'natyr, qreevèer y'neoer.

Decryption Key

A|B|C|D|E|F|G|H|I|J|K|L|M
-------------------------
N|O|P|Q|R|S|T|U|V|W|X|Y|Z

(letter above equals below, and vice versa)