Il ne subsiste que le porche surmonté de l'inscription "Savonnerie bretonne" de ce qui fût l'entrepôt des cafés construit en 1788.
Lorsque s'installe la Terreur, il n'existe à Nantes qu'une seule prison, celle du vieux château du Bouffay, aujourd'hui disparu. Il s'agit donc de trouver d'autres lieux de détention destinés aux présumés traîtres à la cause révolutionnaire.
Le choix se porte sur cet édifice commercial susceptible d'accueillir plusieurs milliers de personnes. En octobre 1793, le local est aménagé rapidement de façon à servir de maison de convalescence, puis, rapidement de lieu de détention. Il va alors régner, dans cet entrepôt surpeuplé, une horreur sans nom.
On y enferme d'abord des prisonniers en mauvaise santé, puis 8 000 à 9 000 hommes, femmes et enfants, malheureux rescapés de l'armée Vendéenne, mise en déroute à Savenay (23 décembre 1793 - 3 nivôse an II). Quelques personnes seulement en sont ressorties vivantes. Les noyades et les fusillades ajoutées au froid, à la faim et au typhus vident le lieu en quelques semaines.
Cet entrepôt de l'horreur qui fût la plus atroce des prisons nantaises, vit l'exécution de plusieurs milliers de condamnés en un laps de temps très court. En effet, dès janvier 1794, la Ville prend la décision, devant le danger de contagion représenté par les miasmes s'échappant de cet enfer, d'assainir les lieux et de les transformer en atelier de salaison ...
Les témoignages de l'époque sont assez édifiants ; si vous voulez en savoir plus n'hésitez pas à consulter la page fort bien documentée sur wikipédia : L'entrepôt de l'horreur