Au bord de la RD96, le Logis d’Anne est un hameau de forestage situé à 8 km de la commune de Jouques. Il a accueilli en 1962, des harkis et leurs familles.
Les harkis sont les Algériens anti-indépendantistes durant la guerre d’Algérie qui sont restés Français.
Quelques repères :
En 1954, la guerre d’Algérie oppose le Front de libération nationale à l’armée française. Les harkis sont engagés dans les combats aux côtés de l’armée française.
Le 18 mars 1962, la signature des accords d’Evian et le cessez-le-feu mettent un terme au conflit. Les Pieds-Noirs et les juifs quittent l’Algérie. Les harkis avec leurs familles fuient les représailles. La France loge les harkis dans des structures d’urgence puis des hameaux forestiers ou des cités urbaines.
Depuis 2003, le 25 septembre est une journée nationale d’hommage qui commémore le souvenir des harkis en reconnaissance des sacrifices consentis du fait de leur engagement au service de la France lors de la guerre d'Algérie.
Le 14 avril 2012, le président de la République Française déclare l’Etat responsable dans l’abandon des harkis.
Les hameaux de forestage, ou hameaux forestiers, logent, forment et emploient à des travaux de reboisement et d’aménagement des forêts domaniales, les harkis et leur famille. Construits dans des sites isolés de la population du village, ces hameaux accueillent environ 25 familles, logées dans des préfabriqués. Ces camps, accueillants et protecteurs au début, se transforment au fil des années en ghettos : éloignés de tout et ils ne permettent pas l’intégration.
Le Logis d’Anne a été considéré à l’origine comme une installation "modèle". Les hommes travaillent dans les forêts. Ils assurent ainsi le déboisement régulier des bords de route et participent à la lutte contre les incendies. On y garde le souvenir d’une époque heureuse où le chantier de Cadarache fournissait du travail en abondance. Le hameau, qui compte 350 habitants, restera l’un des foyers les plus actifs du mouvement harki. Il ferme en 1998.
Source : babelouedstory.com
Le samedi 29 septembre 2012 est inauguré, sur la commune de Jouques, le premier « Mémorial national des Harkis ». Le monument, œuvre de l’architecte Arounthone Phimphavong, fait près de 5 mètres de haut. Habillé de marbre, il représente une porte de style oriental.
Pour la survie de la cache, bien refermer sachet et boîte…
