Le fort de Seclin dit « Fort Duhoux » domine une plaine de 100 hectares, et est composée de 4,5 millions de briques recouvertes d'une toiture de 5 hectares.
Peu après la défaite de 1870, la IIIème République missionne le général Séré de Rivières pour construire un nouveau système de fortification pour ses frontières. Cette dernière, construite entre 1873 et 1875, fait partie de la ceinture défensive de Lille. Elle était notamment équipée d’une boulangerie et d’une infirmerie pouvant contenir un millier de soldats et leurs chevaux.
À la fin du XIXe siècle, le fort ne fut plus adapté à l'évolution de l'artillerie. Occupé par un régiment bavarois lors de la 1ère guerre mondiale, il a été libéré par les Anglais le 17 octobre 1918.
Pendant l'entre-deux-guerres, ce fort est dit-on connu pour avoir abrité un "camp naturiste" éphémère, où certains naturistes se retrouvaient pour pratiquer des journées sportives naturistes, à l'abri des regards…
Au cours de la 2ème guerre mondiale, le fort de Seclin a servi d’annexe à la prison de Loos et 69 prisonniers et résistants y ont été fusillés, dont les saboteurs Asquois (fusillés du 7 juin 1944).
Officiellement démilitarisé en 1989, il est ensuite laissé à l'abandon avant d'être acquis par des particuliers en 1996. Il est depuis patiemment restauré par ses acquéreurs et est aujourd'hui le seul exemple restant des 6 forts de la défense de Lille, en très bon état.
Depuis 2003, un musée sur l’artillerie, la cavalerie et l’infanterie de 1870 à 1920, ainsi que sur la 1ère guerre mondiale peut se visiter à certaines périodes et heures de l’année (infos sur www.fortseclin.com). Une exceptionnelle collection d'armes, de selles, d’harnachements, de pièces d'artillerie, d'avant-trains et de véhicules hippomobiles y sont visibles, ainsi que des souvenirs du général Deffontaines, premier général mort au combat en 1914.
