Découvrez quelques bribes de l'histoire de Montalivet pendant la fin de la seconde guerre mondiale, au cours de l’épisode de la « Poche du Médoc ». Vous pourrez ainsi en apprendre plus sur cet épisode historique et la vie des habitants de Montalivet pendant cette période.
Cette série est composée de 4 étapes, toutes situées sur la commune de Montalivet (pouvant être réalisées en vélo), et d’une cache bonus, située en dehors de Montalivet mais dont l’emplacement a eu une importance significative pour une grande partie des habitants de la péninsule du Médoc.
La réalisation de cette série s’appuie notamment sur les écrits du curé René Banneau, qui officiait à l’époque à Vendays-Montalivet et publiait mensuellement un bulletin paroissial, et sur le témoignage de mon grand-père qui vivait à Montalivet durant la guerre et m’a beaucoup aidé dans ce travail.
Pensez à relever, au cours des 4 étapes, les codes qui vous permettrons de découvrir la cache BONUS !
? Un peu d’histoire
L’occupation :
Le 25 juin 1940 à l’entrée en vigueur de l’armistice, les Allemands, occupant Royan depuis le 23 juin 1940, franchissent l’estuaire de la Gironde par le bac « Cordouan » et sont rejoints par d’autres troupes allemandes arrivant de Bordeaux. L’occupation de la péninsule du Médoc commence alors.
De début 1942 jusqu’à fin 1943, l’organisation TODT édifie le Mur de l’Atlantique, qui court de la frontière hispano-française jusqu’aux côtes norvégiennes. Des positions défensives sont installées sur tout le littoral atlantique et la protection des grands ports, dont Bordeaux, est une priorité. Bordeaux est en effet le port d’attache de nombreux navires militaires de la côte atlantique et aussi le siège d'une importante base de sous-marins. Il faut également empêcher tout débarquement qui pourrait être facilité par l’entrée de bateaux militaires dans l’estuaire.
Les forces allemandes tirent profit de la configuration de l’estuaire, qui forme un verrou naturel protégeant Bordeaux : ils construisent des forteresses de chaque côté de l’estuaire (Forteresse du Nord Médoc, Fort du Verdon et Forteresse de Royan) et installent une série de bunkers tout au long du littoral.
La création de poches de résistance allemande :
Dès juin 1944, les régions de France métropolitaine sont reprises progressivement par les forces alliées : Bordeaux sera ainsi libérée le 28 aout 1944.
Les forces allemandes, cantonnées sur les côtes, se retranchent alors dans des « poches » de résistance : la « poche du Médoc » devient alors une poche de résistance allemande avec Royan, La Rochelle, Saint-Nazaire, Brest et Lorient.
La libération de la poche du Médoc :
Le 15 avril 1945, après 8 mois de siège, l'opération « Vénérable » visant à réduire les poches de Royan et du Médoc est lancée. Le 20 avril 1945, la brigade Carnot, composée des FFI d’Aquitaine et commandée par le colonel Jean de Milleret, et aidée de renforts FFL de la 1ère armée française obtient la capitulation du dernier point de résistance, le fort du Verdon.
Le Nord Médoc, de Montalivet à la Pointe de Grave, a ainsi été occupé durant 5 ans, du 25 juin 1940 au 20 avril 1945, alors que Bordeaux et le reste de la Gironde avaient été occupés durant un peu plus de 4 ans, et étaient libres le 28 août 1944.
Pour plus d’informations concernant la poche du Médoc, vous pouvez aller visiter le Musée du Souvenir et la Forteresse du Nord Médoc situés à Soulac.
Cette première étape vous fait découvrir deux postes de défense installés sur la plage près de Montalivet par les forces allemandes pour la protection du littoral. Ils sont constitués de :
- 2 ringstände Bf 1694 : ce sont les batiments plats en forme d'octogone situés le plus proche de l'océan. Ces positions de tirs circulaires avaient une cuve pour pièce d'artillerie ou autre armement.
- 2 casemate 667 : il n'en reste plus qu'une, la plus au nord ayant été démolie. Ces ouvrages en béton armé comprenaient une chambre de tir avec une embrasure ou un créneau de tir, pour abriter une pièce d'artillerie
- 2 abris regelbau 600 : ces deux batiments sont les 2 plus gros de l'ensemble et sont placés au plus près de la dune. Chacun avait une cuve pour 5 cm KwK (type de canons initialement utilisés sur des véhicules de combat, ils ont été adaptés et installés dans les bâtiments de défense). Une citerne d'eau a été ajoutée à l'abri Nord (la citerne Sud était prévue dans les plans mais n'a jamais été construite) : cet abri a des murs renforcés d'une épaisseur de 1,5 mètre.
Pour obtenir les coordonnées, rendez-vous sur la plage au niveau des blockhaus (voir point étape). Faites le tour des blockhaus et observez bien, notez alors :
A = Nombre de barres horizontales constituant l'escalier visible dans le grand blockhaus de gauche en regardant la mer
B = Nombre de bouches d'aération rondes pouvant être observés sur les 2 plus gros blockhaus de l'ensemble
La cache se trouve alors aux coordonnées :
N 45°23.(A + B) A (A - 3 x B) ........ W 1°09.(B + B) (A + B + 1) (A - 1)
