Puisque nous allons parler d'un p'tit gars bien d'chez nous, la lettre S de l'alphabet 87 vous propose un cross over entre la série de l'intitulé et celle de la série Pur Limouzy dont nous ne pouvons que vivement vous conseiller de visiter les caches.
Bon geocaching à tous !
Loups-garous, martres, dragons, ... Généralement diffusée par l'iconographie ecclésiastique, l'imagerie populaire médiévale nous a transmis un florilège de chimères et démons alimentant encore l'aspect légendaire des coins pas si reculés de notre région. Du chapiteau de l'église paroissiale aux contes racontés par nos grands-parents au coin du cantou lors de la traditionnelle veillée, cet omniprésent folklore régional apparaît comme un élément indissociable de notre patrimoine.
Qui n'a jamais écouté l'histoire de Bussière Boffy où ce preux Guillot a libéré sa promise Alix des griffes de la terrible Mandragore. Il y a aussi ces fameuses pierres à légendes qui s’ouvrent à minuit le soir de Noël et qui apportent richesse à qui pénètre dans les grottes qu'elles révèlent. Au même titre, nous pourrions aborder les bonnes fontaines ou cette sombre histoire de lycanthropie entourant la chapelle de Vaulerie. Egalemen,t qui n'a jamais entendu une vague histoire dans sa famille où le fils ou la fille du petit fils de votre trisaïeul serait capable d'arrêter le feu ou faire disparaître des verrues rien qu'en soufflant dessus ou en y apposant ses mains.
Et pourtant, si toutes ces références apporteront quelques souvenirs aux rares lecteurs de ces lignes, il semblerait qu'un point de notre histoire locale n’ait pas été véhiculé par notre bonne vieille tradition orale. Pour cette présente cache, nous ne traiterons ni de chaudrons, ni de balais et encore moins de magie, mais invitons le joueur à découvrir un des personnages haut en couleur de notre département, à savoir : Bernard Gui.
Mais qui était donc bien ce Bernard Gui ?
Bernardus Guidonis, car tel était son nom, naquit entre 1261 et 1262 dans l'ancienne paroisse de Royère (actuelle commune de La Roche-L'Abeille). Comme souvent, nous avons peu d'informations sur son enfance et son adolescence, toutefois il semblerait que tardivement, en 1280-1281, à l’âge de 19 ans, il embrasse les ordres religieux en devenant novice au couvent dominicain de Limoges et poursuit son enseignement à Figeac (1281-1282), Bordeaux (1282-1283), de nouveau à Limoges (1283-1284), devient enseignent à Brive (1284), re Limoges (1285-1289), Montpellier (1289) et finira ses études en théologie en 1291.
- Berbard Gui le prêcheur :
Une fois ses études achevées, il devient tout d'abord sous lecteur à limoges (1291) puis lecteur à Albi (de 1292 à 1294). Durant les douze années suivantes, il obtient successivement la charge de prieurés. Si, d'ordinaire, il n'y a pas de carrières distinctes dans l'Ordre et que l'on passe d'une fonction d'enseignement à une fonction administrative, Bernard Gui reste surtout un administrateur et laissera une trace dans chacun des établissements dont il aura la charge au nom de la grandeur de son Ordre. Au couvent d'Albi (1294-1297), il intervient personnellement pour assurer le financement de l'église des Dominicains. A Carcassonne (1297-1301), il fait achever le porche de l'église du prieuré. A Castres (1301-1305), il fait édifier deux chapelles dans l'église Saint-Vincent. Au couvent de Limoges (1305-1307), il fait construire la plus grande bibliothèque dominicaine de la province de Toulouse. C'est donc en véritable constructeur que s'affirme, au sein de la communauté religieuse, Bernard Gui. Mais pas que ... La suite de sa vie va révéler des heures bien plus sombres.
- Bernard Gui l'Inquisiteur :
Le 16 janvier 1307, il est relevé de ses fonctions d'administrateur et devient Grand Inquisiteur au siège de Toulouse. Pendant 17 ans, il remplira cette fonction en y dévouant cette partie de sa vie avec un profond investissement. Il entendra pas moins de 647 prévenus hérétiques, prononcera une dizaine de sermons et rendra 536 sentences. Dans les dernières années de cette fonction, il rédigera deux ouvrages : Practica Inquisitionis heretice pravitatis (La pratique Inquisitoriale), un ouvrage destiné à ses confrères inquisiteurs consignant les conseils pour lutter efficacement contre l'hérésie et Liber sententiarum inquisionis Tolosanae (le Livre des Sentences) rassemblant les jugements qu'il a rendus à Toulouse. Ces deux documents témoignent de l'acharnement qu'a opéré Bernard Gui pour lutter contre l'hérésie et plus précisément contre l'hérésie albigeoise présente dans les Pyrénées au cours du XIVe siècle.
- Bernard Gui l'évêque :
C'est à l’âge de soixante-trois ans, le 20 juillet 1324 qu'il reçoit la dignité épiscopale et se voit en charge de Lodève (Hérault), diocèse particulièrement touché par l'hérésie. C'est donc avec l'ardeur qu'on lui connaît qu'il y mettra bon ordre. Le 30 décembre 1331, il meurt au château de Lauroux, résidence des évêques de Lodève. Selon ses désirs, son corps fut transporté à Limoges et inhumé dans l'église des Prêcheurs (l'église des jacobins SainteMarie), à gauche de l'autel.
- Bernard Gui, les livres et le cinéma !
Quelques six cents ans plus tard, il est remis au goût du jour par le roman puis le film : Le nom de la rose.
Nous vous proposons une série de caches dans l’ordre alphabétique ayant pour thème le département de la Haute-Vienne. A vous de prendre le relais pour la lettre suivante si vous le souhaitez* et jusqu'à la lettre Z.
Merci à la Team Pharma 87 pour avoir lancé l'idée en Haute-Vienne.
(*) sans aucune obligation, conformément aux règles de Groundspeak.
We propose you a series of hiding places in the alphabetical order having for theme the department of the Haute-Vienne. It's up to you to take over for the following letter if you want** and up to the letter Z.
Thanks to Team Pharma 87 who have launched the idea in Haute-Vienne.
(**) without any obigation, according to the rules of Groundspeak.