Le logis de l’Alleu
Le logis de l'Alleu (18e siècle) se compose aujourd'hui d'un ensemble de bâtiments organisés autour d'une cour. Le corps principal, à double orientation nord-ouest-sud-est, est percé sur ses deux faces de baies à linteau en arc segmentaire délardé et d'autres à linteau droit et est orné d'une corniche. Sur la façade sud-est se situe une tour circulaire couverte d'un toit en poivrière en ardoise. Sa partie inférieure est percée de baies chanfreinées et de meurtrières et sa partie supérieure est aménagée en pigeonnier. Le toit à longs pans à croupes est agrémenté d'épis de faîtage. Sur la façade côté cour on remarque deux pierres d'évier et une est surmontée d'un réservoir à eau qui permettait d'alimenter une aiguière située à l'intérieur. Celle-ci se situe dans une niche à petites colonnes sculptées de perles et de feuillages et à linteau sculpté d'une coquille Saint-Jacques.
Dans le prolongement du corps principal se situent des servitudes : un hangar à large ouverture à linteau en bois, côté cour, une dépendance percée d'une porte à linteau en anse de panier, côté jardin, et un logement secondaire à une travée avec des baies latérales, à façade sur la cour.
Une première aile de dépendance comprend un four abrité dans une construction en appentis, une ancienne buanderie, un hangar à trois murs porteurs, un deuxième à large ouverture à linteau en bois et dans la clôture est visible une porte en anse de panier, aujourd'hui murée.
Une deuxième aile est composée d'un vaste hangar à piles maçonnées carrées suivi d'un corps de dépendances percée d'ouvertures à linteau en bois et d'une porte et d'une fenêtre à linteau monolithe (la porte dispose en plus d'un arc de décharge). Sur la façade arrière du hangar se situe le portail de la cour primitive, à porte charretière en plein cintre et porte piétonne en anse de panier.
La dernière aile est un long corps percé de deux portes en anse de panier et de fenêtres de différentes dimensions, à linteau monolithe.
Côté cour, se situe un bâtiment à toit à longs pans sous lequel est visible un puits du 16e siècle, de grande dimension, à margelle circulaire en pierre et un système de puisage avec poulie et roue en bois. Un cadran solaire du 18e siècle,d'un mètre de diamètre, de forme circulaire et en ardoise, se situe côté jardin. Reposant sur un pied mouluré, la plaque d'ardoise est dotée des armoiries de la famille Gaillard, d'une date (1766 ou 1776 selon les ouvrages, mais cette date n'est aujourd'hui plus visible), d'une courbe de la méridienne du temps qui passe, de fleurs, de feuilles et de fioritures.
L'ensemble, qui domine la vallée, est en partie fermé par un mur de clôture en moellon, côté sud.
Propriété privée qui ne se visite pas.