Si son vignoble n’a pas la qualité ni la notoriété de ceux de la Bourgogne ou du Bordelais, le Forez a de tout temps possédé ses vignes. Le paysan en tirait pour sa consommation personnelle un vin dont il était très fier, même s’il fallait parfois s’accrocher à la table pour le boire. Chaque vigne avait sa loge semblable à celle-ci.
Ce petit bâtiment, souvent aux murs de pisé posés sur une base en pierre, avait généralement deux niveaux. Le rez-de-chaussée servait de dépôt pour les outils, parfois d’écurie pour le cheval, tandis qu’à l’étage le vigneron trouvait table, banc, cheminée et parfois un lit, histoire de prendre un moment de repos. La loge était la plupart du temps située près d’un point d’eau, une mare qu’on appelle dans le Forez une boutasse, ou comme ici un puits.
Aujourd’hui la plupart de ces vignes ont disparu, les loges sont abandonnées et beaucoup ont été balayées par l’usure du temps ou par l’urbanisation ; un petit patrimoine rural dont ce bâtiment est un des rares qui subsistent dans les alentours proches de Montbrison.