Découverte
Le dolmen de l'Agriotier, découvert par hasard en 1978, est situé sur la commune de Roquebrune sur Argens, en limite de Saint Aygulf .
C'est parce qu'il avait été gravement endommagé par un engin de débroussaillage qu'il a fait l'objet d'une fouille de sauvetage par Gérard Sauzade et son équipe, en 1983.
Comme les autres dolmens des Issambres, il était édifié à environ 200 mètres d'altitude, face à la mer.
Description
Il s'agissait d'un dolmen à couloir qui, comme pour tous les dolmens du Var, s'ouvrait vers l'ouest, le couchant, le pays de la mort; la chambre ou cella était de forme rectangulaire ; elle était limitée par cinq pierres dressées ou orthostats reliées entre elles par des murets de pierres sèches. Elle était couverte d'une seule dalle qui reposait d'un côté sur le sommet de la couche archéologique.
L'entrée était aménagée entre deux orthostats ; elle comportait une dalle de seuil et une dalle de fermeture ; elle se prolongeait par un couloir constitué de sept dalles de formes irrégulières.
A l'origine, l'ensemble chambre-couloir était englobé dans tumulus de pierres, de forme ovalaire d'environ 12 mètres sur 8.
La couche archéologique était de faible épaisseur : elle reposait sur le dallage de pierres plates de la chambre. Du fait de l'acidité du sol, constitué de gneiss, elle n'avait pratiquement pas conservé d'ossements humains ou animaux.
Mobilier
Le mobilier était très pauvre, mais caractéristique du Chalcolithique (Age du Cuivre) récent ; il se composait de :
- quelques poteries non décorées
- quelques fragments d'armatures de flèches
- deux grandes lames en silex blond
- deux perles dont une en pâte de verre
- ainsi qu'un fragment de brassard d'archer en schiste
Des copies de certains de ces objets sont exposées à la Maison du Patrimoine de Roquebrune.
D'après Gérard Sauzade, la faible épaisseur de la couche archéologique, par rapport au volume de pierres ayant servi au comblement de la chambre, laisse supposer que cette sépulture a été très peu utilisée.
(D' après un article de Gérard Sauzade dans la Chronique de Santa Candie de juillet 1987.)
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