Visible depuis les gorges de la Méouge, la forteresse occupe un emplacement stratégique au confluent de la Méouge et du Buëch. Elle a abrité des familles seigneuriales puissantes de l’époque médiévale. Aujourd’hui, le site offre un repère paysager fort, et un splendide point de vue à 380° sur les environs, c’est pourquoi la zone fait partie des sites inscrits.
Limitrophe avec les hautes alpes le village de Mison s'étend sur plusieurs hameaux. Ici c'est Mison "Le village" sa particularité est qu'il est situé en hauteur et qu'en son coeur siège un château en cours de rénovation la cache se trouve avant les barrières de la rénovation. En faisant le tour du château vous aurez une magnifique vue sur la vallée basse du buëch, du village de Ribiers et vous apercevrez les gorges de la Méouge. Au pied du château un parking avec plusieurs départ de randonnée.
Après la première mention du Castrum de Mison en 988, dont il convient de nuancer l’identification topographique, celui-ci ne réapparaît dans les chartes qu’au début du XIIIès. Le château devient la cible d’un conflit entre le Comte de Provence et le Comte de Forcalquier. Finalement annexé par le Comte de Provence, il se trouve implanté, après la création des baillis du Gapençais et du Buis, sur la frontière Provence Dauphiné. Il prend alors une importance considérable. Lors de cette période, les forteresses situées sur les sites stratégiques sont réparées ou reconstruites. Mison s’inscrit nettement dans cette politique comtale. Les vestiges en place sont ceux d’un château édifié fin XIIIème – début XIVème siècles.
Les répercussions de l’opposition entre le Dauphiné et la Provence pendant la guerre de Cent Ans seront à l’origine du déclin de cette forteresse, qui sera néanmoins occupée jusqu’au XVIIème siècle. Par la suite, le château n’est plus entretenu. Il aurait également souffert des temps révolutionnaires.
Les vestiges de la forteresse, conservés sur un à deux étages, sont appréciables principalement depuis l’extérieur, l’intérieur étant comblé par des remblais. Son architecture présente un intérêt particulier. Cette forteresse montre en effet les premiers essais de concentration des éléments militaires offensifs et résidentiels, cela dans une vaste enceinte, qui s’adapte très nettement au profil de la roche et fait corps avec elle. Sont également remarquables les deux portes d’accès : implantées aux deux points opposés, elles dispensaient une certaine autonomie en cas d’attaque. L’une aménagée à l’ouest, rendait l’accès possible depuis l’extérieur du bourg castral par l’intermédiaire d’une tour porte et d’un système de rampe en épingle à cheveux. L’autre, barbacane intérieure percée dans la courtine orientale, permettait de se rendre au château depuis le bourg castral.