18 août : un groupe motorisé de la compagnie Paul Bert va rejoindre les étangs de St Ange, précise Jean-Luc Prieur, en suivant la direction de Véron. A la sortie de Villebougis, au croisement de la RN.60 à la Haie Pèlerine, le convoi se heurte à celui, allemands, qui font retraite de la Normandie. Il s’étend sur plusieurs centaines de mètres. La fusillade s’engage, plusieurs Allemands sont mis hors de combat. Suc, le Cambodgien maquisard, évadé d’un camp de prisonniers de guerre détruit une automitrailleuse avec son fusil-mitrailleur. Le convoi poursuit son itinéraire, traverse Etigny non sans surprendre une sentinelle allemande postée sur le quai de la gare. Il arrive au carrefour de Véron sur la RN.6, au même moment qu’une voiture occupée par un officier allemand et son chauffeur. L’officier descend et ouvre le feu sur le convoi de maquisards. Il est immédiatement abattu d’une rafale de fusil-mitrailleur. Ces tirs d’armes automatiques vont donner l’alerte aux SS qui cantonnent dans Véron et Passy. Le convoi roule sur la RN.6 lorsqu’il croise deux automitrailleuses allemandes.
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Les maquisards du maquis Paul Bert vers août 1944
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Jusqu’alors épargnés, les maquisards vont compter leurs premiers blessés. Il est décidé de gagner les bois pour se retrancher. Tout en essuyant des tirs provenant du château de Passy, le convoi entre dans Passy. Les SS suivent. Lucien Cholet, un jeune maquisard de Champigny sur Yonne est gravement blessé, il ne peut plus bouger. Tout comme Francis Talibart qui se poste avec son fusil-mitrailleur pour ralentir les poursuivants. Mais ils sont pris, torturés, puis exécutés avant d’êtres brûlés sur un bûché improvisé derrière le Monument aux Morts de Véron, tout comme le garagiste sénonais Simon qui fut arrêté par hasard au carrefour peu après le combat.
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