Le barrage de Beauregard a été édifié en 1856 dans le but d’alimenter le canal latéral à la Garonne au moyen du « canalet » à hauteur du Passage d’Agen à 4 km environ en amont du pont-canal d’Agen. Au début des années 60, le canal a été alimenté directement depuis Toulouse. Le canalet désaffecté a été remblayé et le barrage, d'une loguer de 160 m, abandonné. Si vous poursuivez un peu le sentier vous appercevrez les 2 maisons de barragistes également désaffectées.
Le barrage est édifié sur un massif en maçonnerie de béton, d’enrochements, de pieux de bois formant radier. Il était constitué :
- d’une passe navigable, côté rive droite (perreyée en amont et en aval sur 50 m), de 40 m de longueur, sur un radier de 7,95 m de largeur. Elle fonctionne par un barrage mobile à aiguilles composé de 40 fermettes ;
- d’une partie non navigable de 120 m de longueur, dans le prolongement de la passe, sur un radier de 6,40 m de largeur. Séparée de la passe par un talus bétonné avec enrochement, elle fonctionne également par un système mobile à aiguilles composé de 120 fermettes ;
- d’un pertuis mobile à l’entrée de la dérivation, sur un radier de 4,15 m de largeur. Ce barrage, appelé "passe marinière", d’une longueur de 10 m, permet le passage des embarcations.
Par décret du 27 juillet 1957, le seuil de Beauregard est radié de la nomenclature des voies navigables ou flottables ; le Canalet est, quant à lui, radié par décret du 25 octobre 1972. Le barrage est abandonné en 1967, alors qu’une nouvelle prise d’eau destinée à alimenter le canal est mise en place dans la commune de Brax. Ce pompage en Garonne ne présente pas les dangers du barrage où plusieurs barragistes ont trouvé la mort.
Depuis cette date, l’ouvrage, non entretenu, se dégrade au fil du temps par des bouillonnements du courant et des crues du fleuve. La partie aval de la dérivation et la rigole ont été comblées au début des années 1990. En 1994-1995, une passe à poissons est aménagée, en rive gauche, à l’emplacement de l’ancienne dérivation.
Le plan d’eau amont qui faisait la fierté des riverains et des touristes a disparu, ce qui a conduit à la suppression des activités nautiques et halieutiques traditionnelles, la fragilisation des berges, et surtout à des difficultés de prélèvement en eau pour l’agglomération Agenaise.
http://inventaire.aquitaine.fr/decouvertes-virtuelles/focus/de-la-garonne-au-canal-de-garonne-le-barrage-de-beauregard.html#c989